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L’actualité du traumatisme dans notre société engendre une utilisation courante de cette notion, ce qui alimente sa polysémie, son ambiguïté et sa complexité. Tel qu’il est introduit par Claude Barrois dans son ouvrage dédié à l’étude des névroses traumatiques, « le traumatisme psychique questionne de façon privilégiée les notions de psychogenèse, de facteurs exogènes et endogènes, d’explication, d’interprétation et de dynamisme du changement individuel » (Barrois, 1998, p. 5). Le traumatisme est donc au cœur de la vie et du fonctionnement humain et son étude ne peut se faire sans une analyse subjective. La richesse (et toute la complexité) du traumatisme réside, en effet, dans la pluralité des destins possibles face à une même situation potentiellement traumatisante car, comme le disent bien Alvarez et Cayol (2015, p. 41) : « nous ne sommes pas tous égaux face au trauma » en raison de la singularité de l’organisation psychique de chacun.
L’étiologie du terme « traumatisme », qui vient du mot « trauma », le désigne comme une blessure avec effraction. Laplanche et Pontalis (1967) le définissent comme un événement de vie caractérisé par « son intensité, l’incapacité où se trouve le sujet d’y répondre adéquatement, le bouleversement et les effets pathogènes durables qu’il provoque dans l’organisation psychique » (p. 499).
En psychanalyse, de Freud à nos jours, le traumatisme constitue un enjeu théorique fondamental et sa conceptualisation est certainement celle qui reflète le mieux l’…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 19/08/2021
- https://doi.org/10.3917/eres.bayle.2021.01.0043

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