Chapitre
En 2015, l’Organisation mondiale de la santé (oms) compte 303 000 femmes décédées dans le monde pendant la grossesse ou après l’accouchement, en majorité dans des pays à faible revenu . L’hémorragie du post-partum (hpp) reste la principale cause de mortalité maternelle et est responsable de plus d’un quart de ces décès. Vie et mort peuvent ainsi coexister dans une inquiétante promiscuité, et aujourd’hui encore, la femme qui donne la vie peut aussi risquer la sienne.
En France, de 2010 à 2012, 256 décès maternels ont été identifiés, ce qui représente 85 femmes décédées par an en France. L’hpp reste la première cause de mortalité maternelle dans notre pays, avec 11 % des décès. Pour de nombreux auteurs, ces décès sont encore jugés évitables.
En 2010, J. André introduit son ouvrage en évoquant l’absence de prise en compte des éprouvés maternels par Freud (1909, 1916-1917, 1926) et Rank (1924) dans leur étude du traumatisme de la naissance. Il remarque : « L’angoisse de la naissance et le trauma de cette expérience ne sont envisagés que du seul point de vue de l’enfant. Pas un mot sur la mère, celle qui accouche, ni sur ce qu’elle éprouve ; rien sur ce qui éventuellement transite de l’un à l’autre des deux protagonistes de la scène, rien sur cette première expérience intersubjective » (André, 2010, p. 10).
De fait, M. Bydlowski (1976 ; 1978) est l’une des premières à avoir évoqué la névrose traumatique postobstétricale. Elle a étudié l’impact traumatique d’un danger vital pour le bébé (réel ou imaginaire) sur le devenir maternel et a ainsi montré combien le souvenir d’un accouchement traumatique peut avoir un impact sur la grossesse suivante…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 19/08/2021
- https://doi.org/10.3917/eres.bayle.2021.01.0111

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