- Des temps modernes…
- … à la rupture des temps sociaux
- Aujourd’hui, la structure du monde moderne n’est plus protectrice
- Activer les leviers de la résilience au travail
- L’usure : effet secondaire du bénéfice du développement personnel ?
- Comment s’adapter dans ce monde moderne en pleine crise et éviter de ressasser le passé ?
Chapitre
De nombreux salariés connaissent l’épuisement professionnel, mais celui-ci ne date pas d’hier, ni de la dernière crise d’ailleurs. Il est le fruit de notre époque où les comportements se sont engourdis de façon chronique par l’anomie et la perte de sens au travail. Cela découle du sillage de deux grands phénomènes de notre histoire culturelle de la Révolution industrielle au xixe siècle et l’ère du développement personnel au xxe siècle (et plus particulièrement à partir des années 1980) avec l’arrivée des premiers ordinateurs personnels favorisant la valorisation de la réussite personnelle. Avant, du temps de Rockefeller, seule la bourgeoisie qui représentait 4 % de la population pouvait s’offrir la réussite et le bien-être.
Avec l’arrivée de la Révolution industrielle, les temps de travail et les cadences de production se sont accélérés sans cesse. Dans le film Les temps modernes de 1936, on voit Charlot se désarticuler et se débattre du mieux qu’il peut, pour tenir le rythme effréné qu’impose l’arrivée du Taylorisme dans les usines. La société de cette époque était déjà très violente : on y souffrait d’insalubrité, de pauvreté et l’espérance de vie n’était guère élevée. Cependant, elle offrait encore des facteurs protecteurs grâce aux rites sociaux qui étaient bien en place dans les familles, le soir, après une dure journée de travail, que ce soit à la ville, ou dans les champs.Que l’on travaillât dans les champs ou à l’usine, je me souviens étant enfant, que pour survivre, il nous fallait nous adapter à l’environnement…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 25/10/2022

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