CAIRN.INFO : Matières à réflexion

1J’étais étudiante et je faisais de la recherche en territoire français (la Guadeloupe) lorsque j’ai prononcé ma première communication en anglais (boiteux) à Trinidad, en juillet 1967, au congrès de la Caribbean Studies Association. J’ai continué depuis à fréquenter des collègues féministes anglophones au sein d’associations, pendant des colloques et autres événements anglophones ou multilingues et par la lecture quasi quotidienne de textes en anglais, comme la plupart des collègues francophones du Québec. De 1986 à 1991, mes recherches sur le travail des femmes et la fécondité dans la région caraïbe se déroulèrent en partie en anglais. Aujourd’hui, je suis responsable d’un projet de coopération Canada-Vietnam qui a pour titre Enhancing Capacity to Engender Research[2]. Entrepris en 1999 avec également un titre en français [3] et l’espoir, vite dissipé, d’une collaboration trilingue, ce projet se déroule en anglais et en vietnamien [4]. C’est donc dire qu’au cours de ma carrière de professeure chercheuse féministe, je suis devenue familière avec gender.

2En français, pourtant, je n’utilise pas le mot « genre » ni les expressions qui y sont associées pour traiter des rapports entre les sexes, des rôles sociaux de sexe, de l’inégalité, etc. Non par « peur absurde envers le terme genre » (Bisilliat et Verschuur, 2000, p. 15) mais pour des raisons épistémologiques et pratiques, d’une part, et des considérations éthiques et politiques, d’autre part. En effet, les ressources conceptuelles et lexicales disponibles en langue française répondent pour l’instant à mes besoins. Je ne vois pas de raison d’opposer « sexe », qui désignerait, selon Joan W. Scott (citée dans Borghino, 2003, p. 4), « la réalité biologique première », et « genre », qui signifierait les différences sociales et culturelles entre les hommes et les femmes, puisque les catégories de sexe sont sociales ; elles sont le produit des rapports sociaux. Je ne ressens donc pas le besoin d’ajouter « genre » à mon lexique théorique, je ne suis pas tentée par le néologisme « genré » pour qualifier l’identité, la division du travail ou le harcèlement et je songe encore moins à abandonner sexisme et discrimination sexuelle, deux des rares notions féministes à avoir vraiment rejoint « le monde ordinaire », comme on dit au Québec.

3Partir des catégories de sexe permet d’attaquer de front la bicatégorisation absolue imposée à l’infinie diversité des êtres humains sur le plan biologique et les conséquences sociales de cette catégorisation hiérarchisée, dans le cas notamment de l’homosexualité, des individus intersexes et des autres groupes identitaires minoritaires et/ou minorisés, sans isoler, comme on l’a souvent reproché aux tenantes de « genre », la différenciation et la reproduction biologiques. Cela permet aussi de « travailler » les notions de mobilité, de transversalité et surtout celle d’intersectionnalité [5] du sexe avec les autres catégories sociales (de classe, d’âge, d’orientation sexuelle, raciales et ethniques, etc.), qui comportent le plus souvent elles aussi un prétexte biologique. Il est ainsi possible d’exprimer, illustrer, déconstruire, questionner, bref théoriser, la hiérarchisation, la domination, les inégalités et l’exploitation caractéristiques du système patriarcal dans ce qu’il comporte de réel et d’idéel comme dans son articulation avec le capitalisme, l’impérialisme, la nouvelle division sexuelle internationale du travail, etc.

4Bien que l’emploi de « genre » pour regrouper tout ce qui est social dans les questions relatives aux hommes et aux femmes apparaisse plus simple d’emblée, il complique aussi grandement les choses, notamment dans l’enseignement, lorsqu’il faut aborder les différences et les frontières entre sexe et « genre », la soi-disant supériorité théorique de « genre », etc. En particulier au Québec, où l’on fait appel à la littérature féministe anglophone aussi souvent (et dans certains domaines, davantage) qu’à la production francophone. Pour ma part, dans mes cours portant sur l’approche féministe, je réserve toujours plusieurs séances à la genèse et à la contextualisation de gender et à l’emploi de « genre » par certaines auteures, françaises en particulier, ainsi qu’aux positions épistémologiques à la base des choix terminologiques et des débats théoriques opposant « sexe » et « rapports de sexe » à « genre » et « rapports de genre ». Il est important de familiariser les étudiant-e-s avec les divers courants théoriques ; cela leur permet de faire leurs propres choix. Mais je vise aussi à ce qu’elles se sentent suffisamment à l’aise avec toutes ces notions et ces débats pour ne pas prêter flanc aux tentatives d’intimidation, notamment de la part de professeur-e-s antiféministes. Mais quel défi ! Non seulement il n’y a pas de consensus entre les auteures francophones, ce qui est normal, mais il y a aussi de la confusion et beaucoup d’imprécision. Dans Dis-moi, « le genre », ça veut dire quoi ? Marie-Victoire Louis (2005), après avoir « cherché à voir comment ce mot était actuellement employé », en fournit une longue série d’éloquentes illustrations. De plus, j’ai moi-même constaté que plusieurs auteures, sans doute pour s’adapter au public visé, changent de terminologie d’un texte à l’autre et que certaines utilisent indifféremment « sexe » et « genre », « rapports de sexe » et « rapport de genre » à l’intérieur d’un même texte.

5Cependant ma résistance personnelle et celle de nombreuses collègues féministes québécoises à l’emploi de « genre » se situent aussi et beaucoup sur le plan éthique et politique. Pour plusieurs, y compris des féministes, la « connotation plus objective et plus neutre » de « genre » et la « légitimité institutionnelle » (Scott 1988, p. 129) qu’elle procure, constituent des raisons suffisantes pour l’utiliser. Et cela se comprend : les auteures qui ont substitué « genre » à « sexe » n’ont pas eu à s’en expliquer ; c’est même bien vu. Pendant ce temps, celles qui emploient « rapports entre les sexes », « rapports sociaux de sexe », « patriarcat », « domination masculine » ou même « condition des femmes » sont non seulement et avec raison spontanément étiquetées comme féministes et leurs écrits, qualifiés de politiques, mais leurs travaux sont encore et toujours, au mieux, objets de méfiance, au pire, disqualifiés sur le plan scientifique. D’autant plus qu’aujourd’hui, dans les universités, des antiféministes notoires, femmes et hommes, utilisent aussi le mot « genre ». Si certains le font du bout des lèvres, d’autres utilisent « genre » plus stratégiquement, en vue de faire disparaître toute référence explicite au féminisme [6] et d’éviter que celui-ci ne « contamine » par ses critiques et ses remises en question les étudiantes (et les étudiants) qui partagent les mêmes idéaux de justice et d’égalité. En d’autres mots, pendant que des féministes produisent des analyses « de genre » sociales et politiques, l’emploi du même terme « permet » à d’autres « de produire des analyses qui font abstraction des rapports de domination patriarcaux » et de « tous les systèmes de domination structurés » par le patriarcat (Louis, 2005, pp. 5-6). Sous couvert d’ouverture à un nouveau concept, il devient ainsi facile de retourner en douceur à la différence et aux différences, au relativisme culturel, à la sociobiologie, au fonctionnalisme, etc., bref au confort théorique et épistémologique anté-féministe.

6Cela dit, il ne faudrait pas croire que les choses sont plus simples dans le monde anglophone. Si l’on y faisait avec gender dans la littérature féministe de sciences sociales le même exercice que Marie-Victoire Louis avec « genre » dans la production francophone, on observerait sûrement moins de débats puisque l’emploi de gender est si généralisé qu’il va de soi. Cependant, dans les universités, l’emploi du terme n’en est pas moins stratégique et politique et, ailleurs, il entraîne des effets pervers non négligeables, à mon avis.

7Dans un article que nous avons publié ensemble sur la situation canadienne, Peta Tancred résume comme suit la position pro-Gender Studies. En plus d’être sécuritaire sur le plan institutionnel (institutionaly safe) et d’intégrer les nouvelles études sur les masculinités, qui ne trouvent pas aisément place à l’université, cette dénomination confère à la production scientifique féministe un statut moins marginal, ce qui pourrait entraîner l’intégration plus poussée des études féministes dans l’institution universitaire (Tancred et Dagenais, 2001, p. 198). Ce point de vue ne fait toutefois pas l’unanimité. Dans les universités anglophones, les années 1980 et 1990 ont été fertiles en débats et en combats pour éviter précisément le changement de dénomination de women’s studies au profit de gender studies. Ce qui apparaissait à certaines comme un accommodement raisonnable auquel devraient consentir les féministes, sous peine d’être accusées de sexisme à rebours, était pour d’autres (la majorité) le cheval de Troie de la dépolitisation des cours et des recherches puisqu’il favorise la symétrisation des objets et des approches (hommes et femmes, masculinité et féminité, etc.). « Le genre masculin n’est pas neutre », comme le rappelait le titre d’un numéro de Travail, genre et sociétés en 2000. C’est à la détermination de collègues féministes anglophones qu’est dû le maintien en aussi grand nombre aujourd’hui de programmes et de centres féministes dits de women’s studies, avec parfois une ouverture stratégique manifestée par l’emploi d’une dénomination double (women’s studies and gender relations; research on women and gender, etc.)

8Quant aux effets pervers, c’est dans le champ du développement international et dans les médias qu’ils sont pour moi les plus évidents. Selon les promotrices [7] de l’approche Gender and Development (gad) (Genre et développement), la supériorité de celle-ci par rapport aux approches antérieures, en particulier Women in Development (Intégration des femmes au développement), tient à ce qu’elle « lie les rapports de production aux rapports de reproduction » en tenant compte de « tous les aspects de la vie des femmes » ; elle « ne s’intéresse pas aux femmes en soi mais plutôt à la construction sociale des genres » ; « au lieu de mettre l’accent exclusivement sur la solidarité entre les femmes comme les féministes radicales, qui y attachent beaucoup d’importance, l’approche gad accueille favorablement les contributions potentielles des hommes qui partagent son intérêt pour les questions d’équité et de justice sociale » (Rathgeber, 1994). Eva Rathgeber précise que cette approche est féministe et s’intéresse aux rapports de pouvoir. Cependant, identifier et contester la domination masculine et les inégalités « de genre » (gender inequalities) dans les interventions d’aide au développement constitue une entreprise complexe et délicate, tant pour les populations bénéficiaires, généralement du « Sud », et en particulier les femmes que pour les agences des pays donataires, principalement du « Nord ». D’une part, ces interventions se déroulent souvent dans un contexte fortement patriarcal, où la domination masculine est un sujet tabou et où le mouvement local des femmes est en situation précaire ou pratiquement inexistant ; d’autre part, gender et Gender and Development constituent des notions nouvelles [8]. Qu’à cela ne tienne ! Les agences gouvernementales et les ong ont entrepris de l’enseigner. Ce qui a entraîné la production d’une pléthore d’outils d’animation et d’enseignement (gender training), souvent abondamment illustrés et apparemment conçus comme des livres de recettes (j’appelle ça a cookbook approach) qui simplifient à outrance des concepts et des réalités complexes.

9En effet, alors que le terme « sexe » existe dans toutes les langues et pourrait servir de point de départ, les formations au genre ou gender training introduisent, avec gender, un terme qui est non seulement étranger et nécessite définition, adaptation et traduction, mais qui n’a parfois aucune équivalence ni analogie dans la langue locale. La langue vietnamienne, par exemple, ne comporte pas de genre grammatical. Dans ces conditions, il n’est pas étonnant de lire, dans un ouvrage vietnamien consacré aux concepts de base, « gender basic concepts » : « Gender is not intended to change the place of a woman in relation to a man, but it is an effort to give equal attention to both men and women in development ». Autre exemple qui sème le doute sur l’efficacité de la formation de type gender training : dans un livre portant sur les Women’s Studies, une sociologue féministe vietnamienne explique qu’il ne faut pas traduire gender par social class.

10Cependant, nulle part, à mon avis, la confusion n’est plus évidente que dans les médias anglophones canadiens et états-uniens, encore plus sensibles aux effets de mode que les universitaires. Pour les journalistes, qui ont peu de chance d’avoir été initiés à l’opposition entre sex et gender dans les women’s studies, gender est avant tout un terme à la mode, perçu comme plus politically correct et plus savant que sex. Dans un ouvrage publié en 1994, Denise Piché et moimême évoquions un reportage radiophonique de la chaîne anglaise de Radio-Canada sur l’amniocentèse et l’avortement sélectif, où il était question de détermination du gender of the fœtus (Dagenais et Piché, 1994). Des observations plus récentes montrent que la tendance se maintient : soit gender est utilisé pour sex soit les deux termes sont employés indifféremment : sex selection, gender selection. Ainsi, sur Internet, plusieurs sites sont consacrés au Baby Gender Mentor, un test sanguin maison (home test) mis sur le marché l’an dernier et permettant aux femmes, pour la modique somme de 275$us, de connaître le sexe du fœtus après seulement cinq semaines de grossesse. Sous le titre « Test reveals gender early in pregnancy. Ethicists fear use in sex selection », Carey Goldberg écrit, dans le Boston Globe en ligne, le 27 juin 2005 : « First came the home pregrancy test. Now comes the home gender test ». Deux jours plus tard, sur le site de MedGadget cette fois, après l’annonce du produit : « Baby Gender Mentor : A Gender Test » et le lien électronique permettant de le commander en ligne, on peut lire vingt-sept commentaires de consommateurs et consommatrices exprimant pour la plupart leur insatisfaction à la suite de résultats erronés. « Considering how emotional an experience pregnancy is, women don’t need to be given the wrong gender », écrit Erica K. Pour sa part, Nathasha, pour qui les résultats du Baby Gender Mentor indiquaient un garçon, raconte avoir constaté, durant une échographie à vingt-deux semaines de grossesse, qu’elle était enceinte d’une fille : « Her legs were up around her ears and it was a very clear gender shot. I would not waste my money on this test », dit-elle. Plus récemment encore, un des trois reportages de l’émission « 60 minutes » diffusée le 15 avril 2006 portait sur the gender imbalance in China, provoqué par un ratio à la naissance de 150 garçons pour 100 filles dans certaines régions du pays, et le manque d’épouses qui en découle pour les jeunes Chinois.

11On retrouve la même terminologie dans les médias vietnamiens pour traiter du même sujet. Par exemple, dans son édition en ligne du 29 décembre 2005, le quotidien en langue anglaise Viet Nam News publiait un article intitulé « Infant gender selection worries premature » [9], faisant état de la réaction du Comité pour la population, la famille et les enfants aux inquiétudes concernant un possible déséquilibre démographique au Viet Nam dans l’avenir, « an imbalance between the genders in the future ». « Alarm over the reported trend of parents selecting the gender of their infants is not supported by any statistical indication on gender imbalance in birth in Viet Nam », déclarait le vice-président du Comité, qui annonçait du même coup l’intensification des efforts d’information et une décision "to forbid the publishing of books on gender selection".

12Et la confusion ne se limite pas à la sélection du sexe ; il y a quelques jours au bulletin de nouvelles de 18h30 de la chaîne de télévision états-unienne abc, une journaliste évoquait le problème des femmes victimes de « sexual harassment and gender discrimination ». Aucune recherche de ma part n’a été nécessaire pour obtenir ces informations ; elles circulent librement dans l’air du temps.

13Au terme de ces réflexions, on aura compris que la recommandation de la Commission générale de terminologie et de néologie n’affectera pas ma pratique langagière et, à moins que l’Office québécois de la langue française ne décide de s’en inspirer, je doute que ses effets soient fortement ressentis parmi les féministes au Québec, où l’on utilise rarement le terme de genre à l’extérieur des universités. Les universitaires, pour leur part, continueront probablement d’employer les termes qui leur paraissent théoriquement et stratégiquement les plus appropriés. Personnellement, je suis davantage préoccupée par la difficulté des journalistes à s’y retrouver dans la terminologie féministe et surtout par la confusion qui semble découler du message féministe dans le grand public. Plutôt que de dépenser tant d’énergie à complexifier notre discours, au point qu’il en est devenu hermétique et ésotérique, même pour des personnes nettement plus instruites que la moyenne comme le sont les étudiant-e-s universitaires et les journalistes, ne serait-il pas temps de recentrer notre discours et notre action sur l’objectif premier du féminisme, c’est-à-dire : changer le monde ?

14Quant aux retentissements de la recommandation de la Commission sur les activités de coopération internationale, au risque de paraître cynique ou désabusée, compte tenu des expériences personnelles que j’ai évoquées brièvement cidessus, je ne crois pas qu’ils seront déterminants. À moins que la collaboration féministe intra-européenne ne parvienne à révolutionner les pratiques en matière d’échanges scientifiques multilingues, en coopération internationale, on continuera pendant un bon moment encore d’utiliser principalement l’anglais comme langue de travail et/ou lingua franca. Les scientifiques francophones ont d’ailleurs compris depuis longtemps que, pour s’assurer un lectorat à l’extérieur de la francophonie, il leur faut écrire directement en anglais ou traduire leurs textes. Les rapports de force entre l’anglais et les autres langues étant ce qu’ils sont, ce n’est pas demain la veille que les échanges théoriques et épistémologiques féministes seront véritablement réciproques. En attendant, j’estime que la langue française permet de poursuivre le travail théorique de fond et je continuerai donc de fonctionner dans plusieurs univers linguistiques largement parallèles, en assumant du mieux possible mes contradictions et surtout, j’espère, sans y laisser mon âme ni sombrer dans la schizophrénie.

Notes

  • [1]
    Cette question est devenue pour moi une sorte de leitmotiv (une idée fixe, diraient les méchantes langues). Elle constituait déjà le sous-titre de ma communication (sur un autre sujet) au 3e Colloque international des recherches féministes francophones, qui a eu lieu à Toulouse en septembre 2002. Voir le bulletin de l’Anef intitulé : « Les études féministes : quelle visibilité ? ».
  • [2]
    Le crédit de ce titre revient à une chargée de programme à l’emploi de l’organisme subventionnaire à l’époque.
  • [3]
    Consolidation des acquis dans l’intégration de l’analyse des rapports sociaux de sexe en recherche.
  • [4]
    Contrairement à ce que plusieurs continuent de penser, le Vietmam d’aujourd’hui n’est pas un pays francophone et l’anglais y est nettement plus attrayant que le français comme langue seconde dans le monde universitaire, dans celui des affaires et auprès des jeunes.
  • [5]
    Cette notion est d’ailleurs empruntée à certaines féministes afroaméricaines, en particulier la sociologue Patricia Hill Collins (1998).
  • [6]
    Voilà une stratégie fort habile, et efficace d’ailleurs : quelle féministe peut s’opposer à l’emploi de « genre » dans le titre d’un cours, par exemple ?
  • [7]
    Malgré cette dénomination « supposément » plus ouverte aux hommes, ceux-ci sont peu nombreux à s’y intéresser.
  • [8]
    « Gender is new in Vietnam », voilà une phrase que j’ai souvent entendue au cours des huit dernières années.
  • [9]
    Voir : http://vietnamnews.vnagency.com.vn/

Bibliographie

  • En ligneBisilliat Jeanne, Verschuur Christine, 2000, « Présentation », in Le genre : un outil nécessaire, Paris, L’Harmattan, pp. 13-15.
  • Borghino Béatrice, 2003, « Le genre, un concept au service de l’égalité entre les hommes et les femmes. Le genre comme révélateur et outil », 4 p. http://la_pie.club.fr/librexpr/grai21103.htm.
  • Dagenais Huguette, 2002, « L’institutionnalisation des études féministes au Québec, une évolution critique et paradoxale. Changer le discours ou changer la vie ? », in Association nationale des études féministes (anef), Les études féministes ; quelle visibilité ?, Toulouse, pp. 23-32.
  • Dagenais Huguette, Piché Denise (dir.), 1994, « Conceptions et pratiques du développement : contributions féministes et perspectives d’avenir », in Femmes, féminisme et développement (Women, Feminism and Development), Montréal, McGill-Queen’s University Press, pp. 3-48.
  • Hill Collins Patricia, 1998, "Some Group Matters : Intersectionality, Situated Knowledge, and Black Feminist Thought", in Fighting Words. Black Women and the Search of Justice, Minneapolis, University of Minnesota Press, pp. 201-228.
  • Louis Marie-Victoire, 2005, « Dis-moi, "le genre", ça veut dire quoi ? », http://www.Sisyphe.org/article.php3?id_article=1810, consulté le 19 mars.
  • Rathgeber Eva, 1994, « wid, wad, gad. Tendances de la recherche et de la pratique dans le champ du développement », in Dagenais Huguette, Piché Denise (dir.), Femmes, féminisme et développement (Women, Feminism and Development), Montréal, McGill-Queen’s University Press, pp. 77-95.
  • En ligneScott Joan, 1988, « Genre : Une catégorie utile d’analyse historique », Les Cahiers du Grif, 37/38, pp. 125-153.
  • Tancred Peta, Dagenais Huguette, 2005, "Women’s Studies, Feminist Studies, Gender Studies : The Academic Arm of the Women’s Movement", in Glenday Dan et Duffy Ann (dir.), Canadian Society. Meeting the Challenges of the Twenty-First Century, Ontario, Oxford University Press, Don Mills, pp. 191-211.
Huguette Dagenais
Huguette Dagenais est professeure titulaire d’anthropologie à l’Université Laval, au Québec, depuis 1976. Après des recherches dans la Caraïbe et au Québec même, elle dirige, depuis 1999, un projet de coopération Canada-Vietnam (voir www.ant.ulaval.ca/gender_vietnam/). Fortement impliquée dans le développement des études féministes, elle a co-fondé et dirigé (1987-1997) la revue Recherches féministes. Elle a publié, aux Éditions du remue-ménage, Pluralité et convergences. La recherche féministe dans la francophonie (1999) et Science, conscience et action. 25 ans de recherche féministe au Québec (1996) ; avec Denise Piché, chez McGill-Queen’s University Press, Femmes, féminisme et développement/Women, Feminism and Development (1994) et, avec Anne-Marie Devreux, « Ils changent... disent-ils? », le numéro conjoint de Recherches féministes et Nouvelles questions féministes sur les hommes et le féminisme (1998). Pour une quatrième année consécutive, elle est responsable de l’Université féministe d’été qui aura lieu à Québec, début juin 2006, sous le titre « Droits, justice et démocratie » (voir www.fss.ulaval.ca/universitefeministedete).
Mis en ligne sur Cairn.info le 02/12/2008
https://doi.org/10.3917/tgs.016.0129
Pour citer cet article
Distribution électronique Cairn.info pour La Découverte © La Découverte. Tous droits réservés pour tous pays. Il est interdit, sauf accord préalable et écrit de l’éditeur, de reproduire (notamment par photocopie) partiellement ou totalement le présent article, de le stocker dans une banque de données ou de le communiquer au public sous quelque forme et de quelque manière que ce soit.
keyboard_arrow_up
Chargement
Chargement en cours.
Veuillez patienter...