Pour la liberté d’aimer, pour la liberté de penser, pour la liberté de dire, pour la liberté de transmettre la liberté de pensée, pour l’intolérance envers l’intolérance, pour le refus des clivages stériles, soyons voltairiens… et donc spiraliens !
La liberté de penser ne peut être qu’une et entière, et de ce fait elle est non négociable et non marchandable. Il en va de même de la liberté de dire, qui ne peut se satisfaire d’aucune contrainte quand il s’agit de donner accès aux différents points de vue existant sur telle ou telle problématique.
Or, cette position n’est pas si facile à tenir par les temps qui courent… Je remercie donc, pour commencer, toute l’équipe de la revue Spirale qui, grâce à Patrick Ben Soussan, à Marie-Françoise Dubois-Sacrispeyre et à tout le collège, refuse inlassablement de succomber au chant des sirènes de la pensée unique.
De ce fait, à l’occasion de la parution de son numéro 100, j’ai à cœur de dire haut et fort que la revue Spirale est devenue, au fil du temps, un espace de pensée infiniment précieux, et qu’aujourd’hui l’importance humaine et éthique d’un espace éditorial se mesure à toute une série d’éléments divers… mais certainement pas à son impact factor !
Dans son livre Les aérostats, Amélie Nothomb écrit : « La jeunesse est un talent, il faut des années pour l’acquérir. » Je ne sais pas si l’on peut dire de la revue Spirale qu’elle est encore jeune, mais en tout cas elle a suffisamment vécu pour acquérir cette jeunesse dont parle Amélie Nothomb, c’est-à-dire une jeunesse sensible, profonde, parfois provocante et dérangeante, mais toujours respectueuse…