CAIRN.INFO : Matières à réflexion

1 La pratique de l’iad (insémination artificielle avec donneur) représente 4,4 % des amp [1], soit plus de 1000 naissances par an (1107 en 2014). En 2014, on peut donc estimer que, dans la population générale, plus d’un enfant sur 625 a été conçu par un don de gamètes ou un don d’embryon.

2 La spécificité de ces conceptions hétérologues est la rupture avec la filiation génétique pour l’un des parents de l’enfant. Alors que, dans le don d’ovocyte, l’expérience de la grossesse avec la représentation d’une transmission biologique peut venir compenser l’absence de filiation génétique, dans le cadre des iad et des pères infertiles, cette filiation est entièrement absente.

3 Parmi toutes les interrogations que pose cette filiation particulière, une question majeure est au centre des préoccupations des couples comme des professionnels : celle de dire ou de ne pas dire plus tard à l’enfant qu’il a été conçu grâce à un don. Aujourd’hui, dans la plupart des cecos (centre d’étude et de conservation des œufs et du sperme humains), les couples sont encouragés à en parler à l’enfant le plus tôt possible. Or, une revue de la littérature sur le sujet met en évidence l’ambivalence des parents face à cette question. En effet, si 10% à 90% des couples déclarent vouloir en parler plus tard à leur enfant, seulement 5 à 30% des couples s’y emploient effectivement après la naissance, alors que 59 à 93% des proches seraient néanmoins informés [2].

4 Dans le cadre d’une recherche [3] sur la parentalité des couples ayant eu recours au don de sperme, nous nous sommes donc demandé si les difficultés rencontrées par les parents dans l’évocation du don ou du donneur auprès de leur enfant pouvaient être liées à celles prévalant en amont, quand il s’agit de parler du projet avant sa réalisation, de faire exister le don sur la scène familiale et conjugale ; comment en parler à l’enfant alors qu’il n’est déjà pas évident d’évoquer la question pour soi, et surtout, avec l’autre parent ?

5 Nous souhaitons proposer une réflexion sur ce qui peut être partagé en couple, entendu par le conjoint, et sur ce qu’il est plus délicat d’évoquer lorsqu’ils sont ensemble et pourquoi : la place du don et du donneur, notamment, et les craintes autour de la révélation de ce « secret » à l’enfant comme à l’entourage.

6 En effet, les hommes auraient moins tendance à se confier, à parler de leurs difficultés et de leur vécu [4]. La question de la honte [5] et de l’atteinte narcissique qu’implique l’infertilité, les hommes associant fréquemment infertilité et impuissance, est pourtant bien souvent évoquée en consultation, de même que la culpabilité à faire subir à leur femme les traitements pour pallier leur propre infertilité. Une enquête sous forme de questionnaires auprès de couples lors d’une démarche d’amp[6], où les hommes et les femmes répondaient séparément, révèle que les hommes se confiaient bien moins fréquemment à leur entourage que leurs femmes, et ce d’autant plus que la stérilité était d’origine masculine. Ces pères évoquent plus difficilement leur infertilité et leurs ressentis avec leur entourage, et même avec leur conjointe.

7 Le parcours des couples ayant recours à l’amp est souvent long et douloureux [7], mettant en cause l’incertitude, l’attente, les techniques d’amp elles-mêmes, qui exposent et fragilisent l’intimité du couple [8], ainsi que le difficile mais nécessaire deuil de la fertilité et d’une filiation biologique [9]. Pourtant, les recherches actuelles constatent que les parents ayant eu recours à l’iad ne rencontreraient pas plus de difficultés que d’autres dans leur parentalité. Si l’on observe une désorganisation transitoire du proche partum, les couples sortiraient renforcés de cette épreuve [10]. Il semble néanmoins que les obstacles qui subsistent pour ces couples soient liés à la levée du secret quant au don [11] et à la possibilité d’avoir un discours sur la filiation [12]. De plus, il apparaît essentiel que le père puisse se ressentir subjectivement comme le vrai père [13], qu’il puisse ancrer sa paternité dans son désir d’enfant et un quotidien avec l’enfant, sans pour autant se mettre en balance avec une autre figure paternelle, potentiellement rivale, qui serait biologique [14].

8 La plupart des recherches sur l’iad à ce jour ont porté sur l’un ou l’autre des membres du couple, interrogés séparément et principalement par autoquestionnaires. L’étude en cours privilégie une démarche qualitative auprès du couple iad devenant parent, et propose des entretiens avec les deux conjoints réunis à trois moments de leur parentalité : au 8e mois de grossesse, puis ensuite avec leur bébé, au 3e mois et aux 18 mois de l’enfant. À ce stade, sur 23 couples sollicités, 8 couples participent à cette étude qualitative, incluant les entretiens, 6 couples répondent uniquement aux autoquestionnaires sur leur parcours de couple et de parents (groupe quantitatif). Les résultats présentés ici sont donc une étape, résultats préliminaires de notre travail.

Une infertilité devenue « conjugale »

9 Lors des entretiens, nous rencontrons des couples pour lesquels l’idéalisation (de l’enfant, du conjoint) est au premier plan. Ces couples n’évoquent que difficilement leurs craintes vis-à-vis de l’impact de leur parcours sur leur couple et sur le développement de l’enfant. Les femmes ont tendance à mettre en avant leur conjoint, à le valoriser, comme pour compenser la blessure narcissique de l’infertilité par une attitude maternante et bienveillante.

Pour de nombreux couples, l’infertilité est comme mise à distance par l’homme et c’est la femme qui semble porter la fragilité, qui devient alors conjugale.

10 La plupart des couples reconnaissent avoir traversé une période difficile sans pour autant pouvoir évoquer ce que cela a pu générer : nous n’observons pas d’expression d’agressivité (de la femme vis-à-vis du conjoint) ou de honte (de la part des pères), mais plutôt une solidarité conjugale face au choc de l’annonce de l’infertilité. Le discours est très axé sur les péripéties médicales, les montagnes russes émotionnelles lorsqu’une insémination a échoué. Les femmes évoquent souvent que cela a dû être très difficile pour le conjoint mais qu’il en a peu parlé, qu’il a peu extériorisé, alors que les hommes racontent plus volontiers la grande vulnérabilité de leur femme à cette période. C’est d’ailleurs souvent la femme qui « s’effondre » à l’annonce du diagnostic d’infertilité de son conjoint, plutôt que l’inverse. Pour de nombreux couples, l’infertilité est comme mise à distance par l’homme et c’est la femme qui semble porter la fragilité, qui devient alors conjugale. Elle ira plus volontiers consulter et se faire aider pour traverser l’épreuve.

Des interrogations du couple concernant la filiation

11 Si tous les couples que nous avons rencontrés nous ont dit vouloir parler du don plus tard à leur enfant, que ce soit pendant la grossesse ou au 3e mois de l’enfant, les entretiens témoignent d’une grande ambivalence et de craintes quant à la révélation du secret. On observe, aux 3 mois de l’enfant, des éléments révélateurs d’un discours moins affirmé que lors de la grossesse, où la question était d’autant plus abstraite qu’il n’était pas encore né. Notamment, on retrouve des difficultés de certains pères à se situer dans la filiation, à travers une crainte de la ressemblance de l’enfant à un inconnu, que la paternité puisse un jour ne plus être reconnue, ou dans l’évocation d’une rupture de la filiation, du fait de l’absence de filiation biologique.

12 Les craintes sont souvent portées par l’un ou l’autre des membres du couple, quand le second cherche à rassurer son conjoint. Ce sont souvent les pères qui viennent interroger la filiation, mais lorsque ce n’est pas le cas, ce sont alors leurs conjointes qui deviennent les porte-parole de ces craintes. « Ça m’inquiétait quand même un petit peu, mais plus par rapport à la famille qui pourrait peut-être mettre... comment ça se dit... ne pas croire à ton autorité de père. »

13 Par ailleurs, le fait d’avoir eu recours à un don de gamètes est encore difficile à évoquer avec l’entourage, même si les proches connaissent souvent le parcours d’infertilité. Un flou est souvent laissé sur l’origine des gamètes, l’entourage ne posant pas de questions, on les « laisse croire ». Parmi les couples que nous avons rencontrés, trois femmes souhaitent en parler à leurs proches mais gardent le silence pour protéger leur mari, qui lui ne souhaite pas en parler, par peur du jugement, du regard de l’entourage. Deux femmes n’en ont pas non plus parlé à leur propre famille parce qu’elles n’entretiennent pas de bonnes relations. Souvent, seul un frère, une sœur, un ou une amie est tenue au courant. Pour la plupart des pères interrogés, la crainte de la révélation auprès des proches est manifeste et parfois ouvertement évoquée. Certains hommes laissent entendre et « font comme si » l’entourage le savait, alors que cela n’a jamais été évoqué. Plusieurs couples ont d’ailleurs émis l’idée que ce soit l’enfant, plus tard, qui le dise à l’entourage, s’il le souhaite, comme une fuite devant une confrontation trop angoissante : « Après tout, c’est son histoire. »

14 Pour trois autres couples, le discours est plus fluide, l’entourage est au courant et s’est montré soutenant dans la démarche d’amp puis de don.

L’ambivalence du couple face au souhait d’en parler

15 Les mères sont fréquemment enclines à en parler alors que le discours des pères est nettement plus prudent. Tous évoquent le choix d’en parler plus tard à leur enfant, mais on perçoit un degré de conviction très variable d’un couple à l’autre. Si certaines mères n’en ont pas parlé à leur entourage pour ne pas « fragiliser » leur conjoint, toutes disent alors souffrir de ce silence et souhaitent pouvoir en parler plus tard, aux proches comme à l’enfant. En revanche, plusieurs pères ne souhaitent pas informer leurs parents de leur infertilité, même lorsqu’ils disent vouloir en parler à leur enfant. Sont alors souvent avancées la crainte du regard, du jugement du propre père de ces hommes, ou des inquiétudes quant au fait que la filiation puisse être remise en question par l’entourage familial, et l’enfant traité « différemment ». La crainte de la révélation à l’enfant est alors liée à celle que ce secret puisse être dévoilé aux proches.

16 Ainsi, parmi les huit couples que nous avons rencontrés, six pères disent vouloir en parler plus tard, mais pour chacun, leurs réflexions sur le sujet laissent entrevoir une certaine ambivalence. « On verra quand ça viendra, et peut-être que ça ne viendra pas ! » ou : « Honnêtement, j’avoue que j’aimerais pas. Mais ma femme le veut, et quelque part, je sais que ça sera mieux pour lui… »

17 L’angoisse provoquée par l’idée de la révélation est aussi perceptible à travers le fait qu’ils préfèrent que ce soit la mère qui aborde plus tard la question avec leur enfant : « C’est toi qui raconteras parce que moi, je ne sais pas raconter » ou : « Tu feras ça quand je ne serai pas là, hein, j’irai dans une autre pièce. »

18 La plupart des pères ne s’imaginent pas encore « comment » faire, et repoussent la question, comme si réfléchir au sujet rendait trop concret l’engagement à en parler. Paradoxalement, plusieurs mères ont déjà commencé à évoquer le don avec leur bébé dès la naissance, comme pour accompagner leur conjoint vers un fait accompli, un choix qu’il ne sera plus nécessaire de faire.

19 La majorité des couples évoque le fait d’en parler à leur enfant « quand il sera en âge de comprendre ». Bien que sous-tendue par une volonté d’adaptation à l’enfant, cette proposition peut aussi être entendue comme une façon de mettre à distance la question, en la reportant à plus tard. De plus, les représentations des parents sont très variables et couvrent un âge entre 3 et 12 ans. Par ailleurs, la crainte de l’adolescence revient pour la quasi-totalité des couples lors des rencontres entre 3 à 6 mois. On peut y entendre la peur d’une violente réaction de l’enfant à l’annonce, en écho à cette période de rupture qu’est l’adolescence, comme si elle venait cristalliser une angoisse d’une potentielle rupture de la filiation. « J’ai tellement vu des ravages d’ados qui apprennent à l’adolescence que leur père n’est pas leur père ! Ah non, pour moi, il n’y a rien de plus... pour détruire une personne ! »

20 La crainte de la révélation fortuite par un tiers de la famille ou à l’occasion d’un incident médical est aussi souvent énoncée comme l’une des motivations à révéler sa filiation à l’enfant, « pour ne pas qu’il l’apprenne par quelqu’un d’autre ». L’importance fantasmatique du tiers, qui viendrait potentiellement séparer les parents et l’enfant, nous évoque la place inconsciente faite au donneur, qui pourrait revenir à travers d’autres personnes, révéler sa filiation à l’enfant, et précipiter la rupture et la perte potentielle (de l’amour) de l’enfant.

21 Enfin, parmi les six couples ayant participé en répondant simplement aux questionnaires, deux d’entre eux énoncent franchement leur souhait de garder le secret.

La dénégation au profit de la cohésion du couple

22 Si les craintes autour de la révélation du don sont manifestes, et ce, malgré le souhait d’en parler plus tard, il semble difficile pour ces couples de l’évoquer ensemble. En effet, la grande majorité des pères disent ne pas penser au donneur et ne pas se le représenter non plus (ni physiquement ni du point de vue du caractère.). Plusieurs pères ont avoué avoir « oublié » avoir eu recours à un don, jusqu’à ce qu’on l’évoque avec cette recherche.

Enfin, que ce soit pendant la grossesse ou à la naissance de leur enfant, tous les couples reconnaissent ne pas parler entre eux du don ni du donneur.

23 En revanche, il existe une différence nette entre le discours des femmes pendant la grossesse et après la naissance. Au 8e mois de grossesse, elles avouent penser au donneur, se le représentant principalement comme quelqu’un de généreux. Certaines évoquent aussi leurs craintes quant à la ressemblance physique et un sentiment d’étrangeté vis-à-vis du donneur et de l’enfant à naître, comme cela a pu être observé dans le cas de dons d’ovocytes [15].

24 En revanche, après la naissance de l’enfant, la grande majorité des hommes, comme des femmes, disent ne pas penser au donneur. Ce changement peut être compris selon plusieurs aspects : comme un phénomène de dénégation autour de l’existence du donneur [16], qui pourrait être entendu dans un processus d’affiliation des parents à leur enfant en évacuant la question du tiers. Mais il est possible que les femmes aient des pensées ou des représentations plus marquées du donneur et qu’elles ne s’autorisent pas à les communiquer lors des entretiens en présence du conjoint. L’évacuation du tiers donneur prend ici une valeur de « paternification du père [17] », comme si l’évoquer serait mettre le conjoint en place de rivalité en tant que père. Autrement dit, le silence autour du donneur peut aussi être un moyen pour la mère d’atténuer la rivalité potentielle entre le père et le donneur [18].

25 Enfin, que ce soit pendant la grossesse ou à la naissance de leur enfant, tous les couples reconnaissent ne pas parler entre eux du don ni du donneur. Le couple semble avoir besoin de « faire comme si » la femme n’était pas « enceinte d’un autre ». Cette représentation peut être trop envahissante et dangereuse, où le donneur vient alors symboliser pour le couple parental un rival, un obstacle à la paternité du père, tout comme, pour le couple conjugal, une forme d’adultère symbolique. On observerait donc une forme de « pacte dénégatif [19] », concernant l’existence et la place du tiers, nécessaire au maintien de la cohésion du couple conjugal et parental.

Conclusion

26 Si certains couples réussissent à parler sans gêne ni honte de leurs parcours et de leurs vécus ensemble et avec leur entourage, il semblerait que, pour la plupart, la conception par don reste un sujet difficile à aborder. Le discours sur le parcours d’amp reste factuel, et le couple reçu ensemble ne s’autorise pas à parler de la détresse, de la honte ou de l’agressivité qu’ils ont pu individuellement ressentir, chacun ayant peur de fragiliser l’autre. À l’inverse, on observe une grande idéalisation du conjoint comme du couple.

27 Cette tendance à ne pas pouvoir évoquer ce qui viendrait fragiliser le couple est au cœur de la question du don. La capacité à échanger, à fantasmer ensemble autour du donneur, nous apparaît souvent impossible, et la question du don devient parfois « irreprésentable » en couple.

28 Comment alors le dire à l’enfant plus tard, alors que certains aspects de l’expérience du couple sont difficilement partageables, avec l’entourage mais surtout entre eux ? Le couple semble bénéficier, dans les premiers mois du bébé, de ce « pacte dénégatif » lorsque l’un des membres du couple n’est pas encore prêt à dévoiler ce secret. Ce mouvement serait nécessaire afin de renforcer le couple fragilisé par l’intervention d’un tiers rival, même en son absence, et évocateur d’une trop grande vulnérabilité.

29 Ainsi, la révélation du secret auprès de l’enfant pourrait représenter non seulement une fragilisation du lien à l’enfant mais aussi un risque de venir attaquer le lien conjugal, alors consolidé par ce secret partagé.

Comment alors le dire à l’enfant plus tard, alors que certains aspects de l’expérience du couple sont difficilement partageables, avec l’entourage mais surtout entre eux ?

30 Enfin, si l’on met souvent en avant les difficultés pour l’enfant à se construire sans savoir, alors que l’entourage est au courant, qu’en est-il d’une révélation à l’enfant seul, alors que l’entourage n’est pas informé ? Le poids du secret serait alors là inversé : non plus en creux comme quelque chose qui n’est pas su mais en plein, comme un fardeau certainement bien lourd à porter.

Notes

  • [1]
    Les chiffres sont issus du dernier recensement de l’Agence de la biomédecine, publié en 2017, sur les données de 2014.
  • [2]
    M. Canneaux et coll., « Information, transmission, secret : quel discours pour les enfants nés par don de gamètes ? », Gynécologie, obstétrique et fertilité, n° 44 (7-8), 2016, p. 410-416.
  • [3]
    Cette recherche s’inscrit dans un travail de thèse mené par Ophélie Ségade et dirigé par le Pr Bernard Golse et le Dr Bérengère Beauquier-Maccotta. La recherche, intitulée « Le couple parental et conjugal à l’épreuve de l’insémination artificielle avec donneur (iad) : coparentage et incidences sur le développement de l’enfant », a obtenu une subvention auprès de l’Agence de la biomédecine (aor 2015) et un avis favorable du ceres (Comité d’évaluation éthique des projets de recherche en santé, juillet 2013). Débutée en janvier 2016, elle s’effectue en partenariat avec le cecos (Centre d’étude et de conservation des œufs et du sperme humains) de l’hôpital Cochin, dans le service du Pr J.-P. Wolf, et le service de pédopsychiatrie du Pr B. Golse de l’hôpital Necker-Enfants malades. Ce projet a obtenu une bourse auprès de l’Agence de la biomédecine.
  • [4]
    M. Chevret-Measson, « Le vécu de l’homme infertile », Journal de gynécologie obstétrique et biologie de la reproduction, n° 36, 2007, p. 89-91.
  • [5]
    G. Delaisi de Parseval, « La part du père dans le couple infécond : l’exemple du père dans l’iad », dans Les enfants des couples stériles, Paris, esf, 1985, p. 66-68 ; « L’enfant qui ne peut pas venir : intérêt de l’abord systémique de la stérilité de couple », Dialogue, n° 100, 1998, p. 128-137.
  • [6]
    S. Epelboin, « Paternité entravée... : la place du “père” en procréation assistée », dans L’Escabelle, C. Robineau (sous la direction de), Désirs de pères, Toulouse, érès, 2010, p. 67-80.
  • [7]
    P. Revidi, B. Beauquier-Maccotta, Problématiques psychiques dans les aides médicales à la procréation, Paris, Elsevier Masson, 2008, p. 37-40.
  • [8]
    A. Almeida, C. Müller-Nix, M. Germond, F. Ansermet, « Investissement parental précoce de l’enfant conçu par procréation médicalement assistée autologue », La psychiatrie de l’enfant, n° 451, 2002, p. 45-75.
  • [9]
    M. Bydlowski, « Procréations médicalement assistées, problèmes psychologiques et éthiques », Neuropsychiatrie de l’enfance, n° 38, 1990, p. 665-668.
  • [10]
    S. Golombok et coll., “The European study of assisted reproduction families : Family functioning and child development”, Human Reproduction, n° 11 (10), 1996, p. 2324-2331.
  • [11]
    H. Lazaratou, B. Golse, « Du désir à l’acte : les enfants de la procréation médicalement assistée », La psychiatrie de l’enfant, n° 49, 2006, p. 573-599. En ligne
  • [12]
    J.-C. Mazzone, « Le deuil de la fertilité dans l’insémination avec sperme de donneur », dans Donner et après…La procréation par don de spermatozoïdes avec ou sans anonymat ?, Paris, Springer-Verlag, 2010, p. 198-210.
  • [13]
    J.-M. Kunstman, « Filiation et parentalité dans l’insémination avec donneur », interview par Patrice Huerre et Anne-Sylvie Pelloux, Enfances & Psy, n° 50, 2011/1, p. 93-107.
  • [14]
    L. Owen, S. Golombok, « Families created by assisted reproduction: Parent-child relationships in late adolescence », Journal of Adolescence, n° 32, 2009, p. 835-848.En ligne
  • [15]
    M. Canneaux, « Le devenir mère des femmes infertiles ayant bénéficié d’un don d’ovocytes », thèse de doctorat, université Paris Descartes, 2011.
  • [16]
    J.-G. Lemaire, Le couple : sa vie, sa mort, Paris, Payot, 1969.
  • [17]
    M. Lamour, C. Davidson, S. Lebovici, « Le père dans la triade père-mère-bébé », dans Alliances autour du bébé, de la recherche à la clinique, Paris, Puf, 1997, p. 101-118.
  • [18]
    M. Canneaux, C. Chabert, B. Golse, B. Beauquier-Maccotta, « Comment devient-on mère grâce à un don d’ovocytes ? », La psychiatrie de l’enfant, n° 56, 2013/1, p.67-96.
  • [19]
    R. Kaës, Les alliances inconscientes, Paris, Dunod, 2014.
Français

Si les recherches sur l’insémination artificielle avec donneur (iad) témoignent du souhait des parents de parler plus tard à leur enfant d’avoir eu recours à un don, le discours reste flou quant à la révélation effective à l’entourage. Les craintes persistent du jugement de l’entourage, que la filiation puisse être fragilisée ou que l’enfant en souffre plus tard. La question du don est souvent difficile à évoquer pour les couples pendant la période périnatale, le secret pouvant être un élément nécessaire à l’équilibre conjugal.

Mots-clés

  • Don de sperme
  • iad
  • couple
  • secret
  • discours
  • révélation
Ophélie Ségade
Psychologue clinicienne à l’hôpital Necker-Enfants malades (Paris) et doctorante au sein du laboratoire pcpp (ea 4056), université Paris Descartes-Sorbonne Paris Cité
opheliesegade@gmail.com
Bernard Golse
Professeur de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, université René Descartes-Paris, chef de service de pédopsychiatrie à l’hôpital Necker-Enfants malades (Paris), président de l’association Lóczy-France
bernard.golse@aphp.fr
Bérengère Beauquier-Maccotta
Pédopsychiatre à l’hôpital Necker-Enfants malades (Paris, ap-hp), membre temporaire du laboratoire pcpp (ea4056), université Paris Descartes-Sorbonne Paris Cité, médecin responsable de l’activité de liaison en périnatalité hôpital Necker et du cmp enfants Paris 15e
b.beauquier@maccotta.net
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Mis en ligne sur Cairn.info le 12/02/2018
https://doi.org/10.3917/spi.084.0041
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