CAIRN.INFO : Matières à réflexion

1La question de la ségrégation a connu récemment un regain d’intérêt dans la recherche urbaine française. Elle a fait l’objet ces dernières années de nombreux travaux, dans le domaine de la sociologie (Wacquant, 2006 ; Kokoreff, 2009), de la géographie (François, 2005 ; François et al., 2007) et de l’économie (Gobillon et Selod, 2005). Ces travaux tentent d’en mesurer la portée et l’évolution (Maurin, 2004 ; Préteceille, 2006 ; Jaillet et al. 2008), la dimension ethnique (Lapeyronie, 2008 ; Pan Khé Son, 2009 ; Préteceille, 2009), les effets en termes d’inégalités d’accès à l’emploi (Wenglenski, 2004 ; Gobillon et al., 2007 ; Korsu et Wenglenski, 2010), de réussite scolaire (François et Poupeau, 2008) ou d’accessibilité aux ressources (Caubel, 2006). De manière générale, ces travaux montrent que la ségrégation a des conséquences globalement négatives sur les conditions de vie et les chances d’intégration des populations qui la subissent.

2Par ailleurs, depuis les années 1990, des politiques se réclamant de la mixité sociale se sont développées en France. Dans le domaine du logement, elles ont pris corps avec la loi d’orientation pour la ville (LOV) de 2001 puis avec la loi solidarité et renouvellement urbain (SRU) de 2000. Ces deux lois visent à inciter les municipalités qui en étaient jusque-là les moins dotées à construire des logements sociaux. Faisant suite à la création du Ministère de la ville (1990), la loi d’orientation pour la ville (LOV) de 1991 poursuit un objectif de mixité sociale et impose aux agglomérations de plus de 200 000 habitants de prévoir au moins 20 % de logements sociaux. La loi solidarité et renouvellement urbain (SRU) de 2000 dite « loi Borloo » élargit l’injonction aux communes de plus de 3 500, autour de trois exigences : la solidarité, le développement durable, la démocratisation.

Les politiques d’aide à la mobilité résidentielle des ménages « pauvres »

3Aux États-Unis comme en Europe, les politiques de mobilité résidentielle ont émergé dans les années quatre-vingt-dix. Elles s’adressent aux citadins « pauvres » et résidant dans des quartiers « pauvres » pour favoriser leur relogement à l’extérieur du quartier. Ces politiques de mobilité résidentielle articulent deux dimensions, territoriale et individuelle. D’un côté, elles sont présentées comme un moyen de combattre la ségrégation spatiale et la cristallisation de la pauvreté dans l’espace urbain ; de l’autre, elles permettraient aux ménages qui en bénéficient, d’échapper à la culture de la pauvreté et de bénéficier des atouts d’un « bon » voisinage.

4Aux États-Unis, ces politiques sont en partie issues des actions en justice d’associations liées au mouvement des droits civiques, qui obtinrent de la Cour Suprême plusieurs jugements imposant des expériences de déségrégation. Il en est ainsi de l’expérience des Gautreaux à Chicago, du nom d’une militante des Droits civiques à l’initiative de la plainte. Ce programme visait à favoriser la mobilité des familles noires par l’octroi d’une aide personnalisée au logement, celui-ci devant obligatoirement être situé dans des quartiers aisés de l’agglomération. Il a servi de modèle à une expérimentation fédérale lancée en 1992, Moving to Opportunity, financée par le Department of Housingand Urban Developlent (HUD), qui a débuté en 1994 dans cinq villes (Baltimore, Boston, Chicago, New York et Los Angeles) et a permis le relogement de 4 500 familles habitant des logements sociaux (public housing) dans des quartiers dont au moins 40 % des individus étaient considérés comme pauvres (Goering et Feins, 2003). Mais ces aides individuelles à la mobilité ont également été développées pour accompagner la démolition de quartiers d’habitat social dans le cadre des programmes HOPE VI initiés en 1994 par l’administration Clinton. Par ailleurs, c’est au nom de la mobilité résidentielle que, dès la fin des années 1970, la construction de logements sociaux a été quasiment arrêtée au profit d’aides personnalisées.
La même évolution caractérise les politiques du logement menées en France une décennie plus tard. Récemment, la politique de rénovation urbaine engagée dans les quartiers « en difficulté » vise également à déplacer les ménages précarisés après démolition d’une partie des logements. Cette mobilité parfois forcée est légitimée au nom d’une double assertion : habiter dans un quartier dit « difficile » ou « pauvre » serait pénalisant, en raison « d’effets de quartier » caractérisés par l’isolement social et la diffusion de normes « déviantes ». Cette hypothèse des « effets de quartier » fait cependant l’objet d’un vif débat scientifique outre-Atlantique.

Les débats théoriques sur les effets de la concentration des « pauvres »

5La thèse des effets de quartier pose que la concentration des ménages « pauvres » dans des quartiers isolés spatialement et socialement du reste de la société urbaine a pour effet de redoubler les conséquences de la pauvreté en termes d’accès à l’emploi, de résultats scolaires ou de comportements dits déviants. Elle mobilise les travaux développés autour des notions d’underclass et de capital social. La notion d’underclass, introduite par Gunnar Myrdal en 1962, a été reprise par le sociologue William J. Wilson (1987). Tout en dénonçant les causes structurelles de la pauvreté des populations noires et de leur concentration dans les ghettos, Wilson désigne par le terme underclass un groupe constitué d’individus confrontés à de longues périodes de pauvreté et à un chômage structurel, dépendants de l’aide sociale, vivant dans une situation d’ « isolement social » croissant et caractérisés par des traits comportementaux tels que l’affaiblissement des liens au travail, l’augmentation de la part des familles monoparentales, les difficultés à se marier, l’échec scolaire. De même, selon les approches en termes de capital social, les quartiers « pauvres » sont caractérisés par un isolement spatial et social qui priverait les individus qui y vivent de contacts avec des personnes appartenant à d’autres groupes sociaux. Et si les réseaux sociaux internes au quartier existent, le capital social qu’ils représentent n’aurait guère d’utilité pour les habitants des quartiers « pauvres » car il ne leur permet pas d’ouverture vers d’autres univers sociaux, entendue ici comme clé d’accès aux emplois ou à la réussite sociale. Cette approche, développée par Putnam (2000) prolonge celle de Mark Granovetter (1973) qui distingue liens forts et liens faibles : les seconds, noués à l’extérieur de la communauté et du voisinage, dans le cadre professionnel par exemple, sont considérés comme les plus efficaces en matière de recherche d’emploi.

6L’hypothèse des effets de quartier a également été influencée par les théories de la « contagion », développées notamment par Crane (1991) qui en a emprunté le modèle mathématique à l’épidémiologie. Les problèmes sociaux seraient en effet contagieux et se répandraient par l’influence des groupes de pairs. Comme pour les maladies, il existerait des niveaux critiques d’incidence des problèmes sociaux au sein de la population, au-delà desquels les problèmes se répandent de manière exponentielle : l’épidémie se déclare. Certains types de population seraient plus sensibles à la contagion : les enfants de familles monoparentales, les hommes « pauvres » vivant en milieu urbain, les adolescentes noires « pauvres »…

7Cette thèse fait l’objet, en Amérique du Nord, d’un débat très animé. Des travaux nombreux se sont penchés sur l’influence du quartier, analysée selon différents registres : comportement des individus aux différentes périodes de la vie, et en particulier effets sur les conduites délinquantes ; état de santé ; niveau de « développement » des enfants et réussite scolaire ; accès à l’emploi et insertion professionnelle des jeunes et des adultes. Différentes synthèses (Ellen et Turner, 1997 ; Brooks-Gun et al., 1997 ; Marpsat, 1999) en dégagent des résultats mitigés sans conclusion claire. Si l’environnement social du quartier semble jouer un rôle dans les socialisations, la « réussite » et l’insertion sociale des individus, il reste très difficile de distinguer, parmi ces effets, ce qui relève du quartier à proprement parler et ce qui ressort des caractéristiques sociales des individus et des familles.

8Un autre volet de recherche plus récent, émane des évaluations des opérations de déségrégation (Briggs, 2005). Mais ces évaluations peinent à confirmer l’hypothèse des effets de quartier. Si le déménagement dans des quartiers aisés a permis à certains ménages d’échapper à l’insécurité, d’améliorer leur état de santé et à leurs enfants de bénéficier de meilleures conditions de scolarité, les résultats des programmes de mobilité en termes d’insertion professionnelle et sociale restent très décevants au regard des objectifs affichés (Galster et Santiago, 2006). Pour d’autres ménages, le déménagement s’est traduit par un isolement social accentué et de nouvelles difficultés, qui les amènent dans un nombre de cas significatif à retourner vivre dans leur ancien quartier (Comey et al., 2008). La croyance dans les bienfaits d’un prétendu modèle de comportement offert par les couches moyennes, de même que l’hypothèse d’un effet intégrateur par les réseaux sociaux accessibles aux ménages pauvres dans les quartiers aisés, sont l’une et l’autre battues en brèche par les résultats des expérimentations, qui montrent que les relations sociales entre individus appartenant à des groupes sociaux différents sont très limitées, même lorsque ces personnes vivent dans le même quartier, voire dans le même immeuble. De fait, les réseaux sociaux locaux semblent jouer essentiellement entre membres d’un même groupe social (Galster et Santiago, 2006). De manière générale, les évaluations donnent des conclusions extrêmement nuancées, voire défavorables à la thèse des effets de quartier, en avançant que les résultats des politiques de mobilité résidentielle sont davantage affectés par les caractéristiques individuelles et familiales que par celles du quartier d’accueil (Berube, 2005). Dès lors, si les effets de contexte jouent bien dans le destin des ménages, on ne saurait pour autant les appréhender de façon simpliste et homogène. Interviennent ici les trajectoires sociales et familiales mais aussi différentes dimensions sociales, spatiales et institutionnelles de l’organisation urbaine des quartiers dont ne rend pas compte la catégorie de quartier « pauvre » ou quartier « aisé » [1].
La thématique des effets de quartier a été importée au Canada et en Europe (en particulier en Suède, Allemagne, Grande-Bretagne et aux Pays-Bas). Plusieurs auteurs mettent toutefois en avant les différences de contextes : les inégalités socio-spatiales sont probablement moins criantes du fait de politiques publiques plus redistributives qu’aux États-Unis (Musterd et Andersson, 2005 ; Rose et Seguin, 2007 ; Friedrichs, 2002). Les politiques de déségrégation rencontrent pourtant un vif succès, en particulier aux Pays-Bas, au Royaume Uni, en Allemagne, en Suède, en Finlande et en France (Musterd et Andersson, 2005). Comme les travaux américains, les travaux européens montrent des résultats contradictoires. Atkinson et Kintrea (2001 ; 2004) affirment à partir de leurs travaux quantitatifs et qualitatifs qu’il est « pire d’être pauvre dans un quartier pauvre que dans un quartier mixte » mais ils évoquent également l’influence du contexte dans lequel se situe le quartier (état du marché de l’emploi, proximité des équipements publics, effets de stigmatisation, etc.) et le rôle décisif des réseaux sociaux sur les trajectoires des habitants. Drever (2004) montre ainsi que les immigrants vivant dans des quartiers « ethniques » ne sont pas plus isolés des citadins allemands que leurs homologues vivant dans des quartiers mixtes.
En France, une vague de travaux portant sur la ségrégation reprennent à leur compte une partie des résultats des travaux américains, sans toutefois les situer dans le débat scientifique et politique. Ainsi, Maurin (2004) postule-t-il les effets positifs du déménagement des familles « pauvres » dans des quartiers plus favorisés, notamment en termes d’amélioration de la santé des enfants et de leur comportement. À l’inverse, le confinement spatial des « pauvres » dans des quartiers de « relégation » se traduirait par une immobilité volontaire et par une attitude de repli. Ces analyses, qui rencontrent un important écho médiatique, tendent à produire un discours réducteur sur la nature des processus de ségrégation et leurs effets, non sans incidence sur la construction des politiques publiques. De la mise en évidence des impacts négatifs de la ségrégation, le discours passe à une dénonciation sans nuances des effets nocifs de la vie dans les quartiers pauvres et en conclut que la dispersion des ménages habitant ces quartiers au moyen de politiques de mobilité résidentielle est une nécessité. Si la question de la ségrégation est souvent articulée avec celle de la justice sociale voire de l’égalité, celle des effets de quartier ou de la mixité interroge les modalités du « vivre ensemble » sans interroger la construction des inégalités.

Les limites de ces approches

9Le caractère idéologique de ce type d’analyse souvent très liées à l’évaluation des politiques publiques fait l’objet de critiques de plus en plus nombreuses. Certains auteurs (Imbroscio, 2008 ; Chapple et Goetze, 2008) soulignent la dimension partisane des travaux sur les effets de quartier, qui tendent à produire, à partir de résultats de recherche très contradictoires, des conclusions sans appel, de même qu’une forme de « consensus » sur les bienfaits des politiques de déségrégation [2].

10Finalement, les études sur les effets de quartier, particulièrement en Europe, n’ont produit aucune preuve du fait que la concentration a des effets négatifs pour les pauvres et minorités ethniques (Varady, 2008). De fait, le lien qui est souvent établi spontanément entre mixité sociale et opportunités sociales n’est pas démontré (Musterd et Anderssson, 2005). À l’inverse, les évaluations des programmes de déségrégation tendent à montrer que le déménagement d’une famille « pauvre » dans un quartier aisé peut se solder par la perte des liens sociaux et des ressources d’entraide, la cohabitation avec des ménages plus aisés contribuant à accentuer le sentiment de distance sociale (Briggs, 2005). De plus, dans les quartiers aisés, l’accès aux services sociaux est probablement moins facile et la pauvreté plus « cachée » (Atkinson et Kintrea, 2004). C’est pourquoi plusieurs recherches émettent de sérieux doutes sur l’efficacité des politiques de déségrégation (Musterd et Andersson, 2005). D’autres travaux mettent en avant le biais introduit par le fait que dans certains programmes, le relogement dans un quartier aisé soit fondé sur le volontariat ou sur une sélection des bénéficiaires (Goering et Feins, 2003). Enfin, les travaux centrés sur les trajectoires résidentielles des ménages permettent d’éclairer de façon plus fine la diversité des parcours et des modalités de mobilisation ou de fragilisation des ménages.

Conclusion

11La multiplication des travaux tentant de mesurer les effets de quartier a permis, notamment dans la période récente, de relativiser les jugements pour le moins rapides sur la nécessité des politiques de mobilité résidentielle pour traiter à la fois le problème de la ségrégation et de l’intégration des populations défavorisées (« pauvres » et minorités ethniques). Non seulement les conclusions des évaluations des politiques de déségrégation quant au destin des familles relogées dans un quartier plus aisé sont très mitigées mais de plus, la dimension du quartier populaire comme ressource pour ses habitants est fréquemment soulignée et mise en évidence. C’est pourquoi plusieurs recherches récentes concluent que la déségrégation n’est pas en soi un objectif politique approprié et devrait plutôt être remplacée par des politiques visant à maximiser les choix résidentiels et les ressources des classes populaires (Dick, 2008).

Notes

  • [1]
    Pour une synthèse détaillée de ces travaux, voir Bacqué et Fol (2007a).
  • [2]
    Pour un aperçu des débats récents sur cette question, nous renvoyons à un numéro spécial du Journal of Urban Affairs (2008, vol. 30, n° 2) consacré aux politiques de déségrégation.

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Marie-Hélène Bacqué
Professeur à l’université Paris-Ouest Nanterre, directrice du laboratoire Mosaïques – UMR LAVUE
Sylvie Fol
Professeur à l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne, UMR Géographie – Cités
Mis en ligne sur Cairn.info le 12/05/2011
https://doi.org/10.3917/rce.009.0261
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