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La réforme engagée par les Petits frères des pauvres (2004-2015) était motivée par la nécessité de remettre l’association en mouvement : alors que les besoins explosaient, les actions et les dons d’argent et de temps par les bénévoles, qui étaient stables depuis des années, s’engageaient dans une dangereuse spirale descendante.
Sans doute, ayant été à la manœuvre au départ de cette réforme, mon regard pourrait être partial. Mais n’y étant plus maintenant depuis quelques années, je pense avoir pris un certain recul, propice à une analyse plus distanciée. C’est sous l’angle de la représentation des parties prenantes que je vais tenter de revisiter cette histoire récente. J’entends ce mot de « représentation » dans ses deux sens : le regard que l’association porte sur ces parties prenantes, et le rôle qu’elle leur laisse jouer de façon informelle ou de manière instituée dans son organisation.
La première étape de la réforme se jouait autour de la représentation que l’association avait des personnes pour lesquelles elle agissait. Étaient-elles celles qui en avaient le plus besoin ? Qui étaient-elles ? Et quelle influence cette représentation avait-elle sur les décisions de l’association ? Jusque-là, les personnes que l’association accompagnait étaient pour la plupart orientées de manière « naturelle » par le réseau interne des acteurs : l’association accueillait simplement les personnes qui venaient vers elle. Et elle les accompagnait, souvent de manière exemplaire. Mais, au milieu de l’été 2003, le drame de la canicule ébranle l’opinion publique…
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Auteur

Ancien délégué général des Petits frères des pauvres (2005-2016), référent national du collectif Monalisa et conseiller au Conseil économique, social et environnemental (Cese).
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 24/09/2020
- https://doi.org/10.3917/pro.378.0049

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