1Quelles priorités faut-il accorder à l’usage qui sera fait du « grand emprunt national » ? Nous nous étions déjà penchés sur la question de son mode de financement [1 ]. Les deux textes qui suivent abordent le débat autour de son usage. Celui-ci pose bien des questions : s’agit-il d’un emprunt destiné à financer un second plan de relance ? Ou bien à moderniser le tissu industriel français indépendamment, ou presque, de l’impact économique du krach de 2008 ? L’économie « verte » est bien sûr au cœur de la discussion : Guillaume Sainteny détaille les enjeux des investissements qui pourraient être financés par l’emprunt en vue de favoriser la transition vers une production verte – une sorte de « green New Deal » à la française ? La France semble, en effet, disposer d’atouts mais des décisions politiques fortes, courageuses doivent être prises si nous voulons construire une industrie verte compétitive.
2Par ailleurs, la question écologique peut-elle être séparée des défis sociaux que doit relever la société française ? Partant du diagnostic que la société française est aujourd’hui scindée par des inégalités d’accès à l’enseignement qui pénalisent très tôt ceux qui n’accéderont pas aux filières prépas-grandes-Ecoles-grandes-entreprises, Gaël Giraud propose une autre perspective, axée sur l’éducation.
3Deux choix de société complémentaires qui méritent d’irriguer le débat public sur l’usage de l’emprunt.
Notes
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[1]
Cf. Gaël Giraud, « L’emprunt national et l’avenir de la France », Projet n° 312.