L’introduction de la psychologie à l’université, d’abord par le premier Laboratoire de psychologie à la Sorbonne, dirigé par Alfred Binet, à la fin du XIXème siècle, puis par des chaires de psychologie générale et des laboratoires de recherche (par Daniel Lagache puis Juliette Favez-Boutonier, dans les années 1950 à la Sorbonne), suivi en 1966 de la création du premier certificat de psychologie. Progressivement des Départements de psychologie sont fondés dont celui de l’Université Paris Nanterre (Paris X à l’époque), impulsé par Didier Anzieu à la fin des années 1960.
Jusqu’à nos jours, la formation à la psychologie est régulièrement traversée par les tensions, ruptures, tentatives de rapprochement… entre ses différentes sous disciplines (expérimentale vs clinique ; cognitive, sociale, clinique, travail, développement, etc.). « L’unité de la psychologie » (Lagache) ne semble pas encore acquise. Au sein même des courants et des formations universitaires de la sous discipline psychopathologie et psychologie clinique des tensions persistent ici ou là entre psychanalystes et cliniciens cognitivo-comportementaux. La rupture est parfois consommée. Et les étudiants assistent parfois, perplexes, à ces luttes universitaires, sommés de prendre parti pour un camp ou l’autre.
L’histoire récente de la psychologie à l’Université Paris Nanterre est marquée par l’action initiale de collègues maintenant à la retraite qui ont enclenché d’abord une cohabitation bienveillante, puis une réelle collaboration entre les deux équipes d’enseignants-chercheurs de psychopathologie et psychologie clinique : l’une ancrée dans le paradigme psychanalytique et l’autre dans celui des thérapies cognitivo-comportementales…