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Dans tous les pays et de tout temps, les pouvoirs publics, par les décisions qu’ils prennent, concourent à l’aménagement du pays. Mais, on ne peut parler d’une politique d’Aménagement du territoire que si ces décisions s’inscrivent dans une logique globale œuvrant pour le bien commun de tous les territoires. Faut-il souhaiter une telle politique pour la France de demain ?
Les politiques d’aménagement décidées par les pouvoirs publics sont fondamentalement géographiques puisque chacune de leurs décisions s’exerce sur un territoire donné, avec des effets directs ou indirects sur les populations et le peuplement. Certes, le territoire choisi pour tel ou tel aménagement peut avoir des caractéristiques (relief, sols, eau, ouverture maritime…) qui justifient la localisation de l’aménagement réalisé : l’on peut alors considérer que le choix de ce territoire aménagé correspond à un certain déterminisme. Par exemple, dans les années 1930 et ensuite, le choix d’entreprises privées, puis de l’État, de faire de Toulouse un centre de l’industrie aéronautique a tenu à la possibilité d’y effectuer des essais aériens de très nombreux jours dans l’année et à l’éloignement de cette ville des frontières du nord-est considérées comme belligènes. Dans les dernières décennies du XXe siècle, la localisation des centrales nucléaires par l’entreprise nationale d’électricité EDF s’est trouvée contrainte par la possibilité de refroidir les réacteurs par de l’eau – qu’elle soit pompée dans les cours d’eau ou la mer…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 31/05/2022
- https://doi.org/10.3917/popav.758.0003

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