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Depuis les deux dernières décennies du XXe siècle, les migrations internationales ont bénéficié de l’ouverture de différents pays auparavant quasi-fermés aux migrations : la Chine à compter de 1979 ; l’ex-URSS et les États de l’Europe de l’Est enfermés derrière le rideau de fer jusqu’en 1989… Ces changements géopolitiques se sont traduits par un nombre accru de routes migratoires. Additionnés avec le coût considérablement minoré des transports, ils ont favorisé une hausse significative des immigrants internationaux. Ces derniers, définis comme des personnes habitant pour au moins une année dans un autre pays que celui de leur naissance, sont passés de 150 millions en 1990 à 272 millions en 2019. La pandémie covid-19, avec ses effets négatifs sur l’économie des pays, a d’abord suscité une nouvelle nature de migrations de retour, une « corona-migration » revêtant trois types différenciés très inégalement distribués selon la nationalité des migrants.
Le premier type de « corona-migrants » est la conséquence de migrations entrepreneuriales antérieures ; ces dernières étaient des migrations liées aux décisions d’entreprises faisant migrer leurs collaborateurs pour répondre aux évolutions des marchés ou au souhait d’actifs voulant s’installer dans des territoires leur donnant davantage de satisfaction professionnelle. La pandémie ayant remis en cause l’intérêt économique du pays d’immigration, ou signifiant des contraintes difficilement supportables pour des expatriés, ces derniers ont souhaité regagner le pays dont ils avaient la nationalité…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 11/03/2021
- https://doi.org/10.3917/popav.752.0003

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