1On connaît très peu la dynamique démographique de la République populaire démocratique de Corée (RPD Corée ou Corée du Nord). Du fait de la fermeture du pays et de la nature secrète du régime politique, il a filtré peu d’informations démographiques et sociales à l’étranger. Les démographes ont dû s’appuyer sur des données limitées et faire preuve d’imagination et d’habileté pour effectuer des estimations démographiques à partir des rares données disponibles (Eberstadt et Banister, 1992 ; Robinson et al., 1999 ; Goodkind and West, 2001 ; Goodkind et al., 2011 ; Spoorenberg et Schwekendiek, 2012).
2Malgré la méfiance générale concernant la qualité des statistiques démographiques officielles mises à disposition de la communauté internationale, les études démographiques existantes ont montré une certaine cohérence des estimations tirées de ces données. Nous verrons qu’on peut utiliser avec une relative confiance les informations directes et indirectes sur les naissances pour étudier les évolutions en cours en Corée du Nord.
3Cette note apporte de nouvelles informations sur les changements démographiques en Corée du Nord grâce à des données inédites sur les niveaux et les tendances de la fécondité au cours des trois dernières décennies. L’objectif est double : évaluer la cohérence des informations disponibles sur la fécondité en comparant autant d’estimations que possible de l’indice synthétique tirées de sources variées (recensements, enquêtes par sondage, statistiques d’état civil) et obtenues par diverses méthodes (directes, indirectes) ; retracer de façon détaillée les variations intercensitaires des niveaux et des tendances de la fécondité en Corée du Nord. Jusqu’à présent, les études sur les changements de la fécondité se sont appuyées sur les recensements de la population et de l’habitat de 1993 et 2008, qui ont recueilli des informations sur le nombre de naissances au sein du ménage au cours des 12 mois précédant le dénombrement. Malgré leur grand intérêt, ces données ne renseignent que sur la fécondité dans le pays à deux dates, à 15 ans d’écart, laissant dans l’inconnu ce qui est survenu au cours de la période intercensitaire entre le début des années 1990 et le milieu des années 2000 en Corée du Nord. Cette période, dite de la « Marche ardue », a fait suite à la perte du soutien de l’Union soviétique au début des années 1990 et à une série de désastres naturels qui ont sévèrement touché le pays en 1995 et qui ont causé une famine importante. En l’absence de données empiriques, les chercheurs avaient dû recourir à des hypothèses pour décrire les variations de la fécondité au cours de cette période.
4Cette analyse présente d’abord les données et les méthodes utilisées pour étudier les changements des niveaux et des tendances de la fécondité en Corée du Nord. Les principaux résultats sont ensuite présentés sous forme d’une validation croisée qui compare les estimations de l’indice synthétique de fécondité obtenues à partir de diverses sources et par différentes méthodes. La comparaison des niveaux et tendances des diverses estimations de l’indice synthétique de fécondité calculées à partir de sources et par des méthodes distinctes sert ici de procédure de validation. L’intérêt principal portant sur l’estimation des variations de niveaux et tendances de la fécondité, la perspective analytique choisie ici est concise, empirique et technique.
I – Données et méthodes
5Les principales sources de données sont les deux derniers recensements de la population et de l’habitat réalisés en 1993 et 2008. Le premier a eu lieu fin 1993-début 1994, avec une date de référence au 31 décembre 1993 (DPRK Central Bureau of Statistics, 1995) ; le second dans les deux premières semaines d’octobre 2008, avec une date de référence au 1er octobre 2008 (DPRK Central Bureau of Statistics, 2009). Les deux recensements ont bénéficié d’assistance technique. L’opération de 2008 a suivi les principes et recommandations internationales (Nations unies, 2008) ; elle est considérée comme de bonne qualité (Engracia, 2010).
6Des méthodes directes et indirectes d’estimation ont été appliquées aux deux recensements. Une première série d’estimations directes de l’indice synthétique de fécondité a été calculée d’après le nombre de naissances (vivantes) au sein du ménage au cours des douze mois précédant le recensement, réparti selon l’âge de la mère et la population féminine âgée de 15 à 49 ans. La méthode de projection rétrospective de la population (reverse survival method) a ensuite été appliquée à la population par sexe et année d’âge de chaque recensement. L’indice synthétique est estimé en projetant rétrospectivement la population afin d’estimer le nombre de naissances passées et le nombre de femmes selon la méthode de Timæus et Moultrie (2013). L’estimation de la fécondité s’est appuyée sur le modèle Ouest de Coale-Demeny, les estimations des niveaux de mortalité (5q0 et 45q15) étant tirées des World Population Prospects (Nations unies, 2013). Les taux de fécondité par âge nécessaires pour répartir le nombre de naissances par groupe d’âges des mères ont été tirés des recensements de 1993 et 2008 de Corée du Nord.
7Pour les deux méthodes (directe et indirecte), les femmes vivant en ménage collectif (c’est-à-dire dans des institutions comme les résidences universitaires, les crèches, les pensionnats, les résidences pour personnes âgées, les camps militaires, les camps pénitentiaires, etc.) ont été incluses dans la population par âge et sexe dénombrée en 1993. Le détail de la procédure d’ajustement est donné par Spoorenberg et Schwekendiek (2012).
8Les indices synthétiques de fécondité estimés directement ou indirectement à partir des données de recensement sont sensibles à la précision de celles-ci. Pour différentes raisons (mauvais travail de terrain, incertitude des répondants sur les dates de naissance exactes ou réticence à déclarer des enfants décédés), les estimations directes de fécondité fondées sur les données de naissances récentes dans les recensements sont généralement sous-estimées (Nations unies, 2004). La qualité des données se répercute aussi sur les estimations de l’indice synthétique fondées sur la méthode de projection rétrospective. La méthode est peu sensible aux hypothèses sur la mortalité des enfants ou des femmes adultes et sur la distribution des taux de fécondité par âge mais elle dépend largement de la précision de la répartition de la population par âge (Timæus et Moultrie, 2013 ; Spoorenberg, 2014). Comme les nourrissons et les jeunes enfants sont fréquemment sous-dénombrés dans la plupart des recensements des pays en développement, les estimations de l’indice synthétique de fécondité sont trop basses pour les (deux) années les plus récentes. En outre, l’attraction des nombres ronds et pairs lors de la déclaration des âges peut affecter la précision des estimations. Cependant, la bonne qualité des données de distribution par âge en Corée du Nord et l’impact négligeable de la migration internationale laissent espérer des estimations de fécondité cohérentes par la méthode de projection rétrospective (Nations unies, 1984 ; Timæus et Moultrie, 2013).
9Aux estimations de fécondité fondées sur le recensement nous avons adjoint une série d’estimations fondées sur les résultats d’enquêtes par sondage. Plusieurs enquêtes ont été réalisées en Corée du Nord. Des Enquêtes en grappes à indicateurs multiples (MICS) ont été réalisées en 1998, 2000 puis 2009. Des Enquêtes sur la santé reproductive (RHS) ont été réalisées en 1997, 2002, 2004 et 2006. Toutefois, l’utilisation et la valeur de la plupart de ces enquêtes sont limitées car souvent :
- aucune publication n’a filtré et n’est disponible ;
- l’échantillon n’est pas représentatif de l’ensemble de la population du pays car il ne couvre que quelques provinces ou zones ;
- l’historique des naissances (c’est-à-dire l’histoire féconde complète ou résumée) n’a pas été recueilli ;
- si cette information a été collectée, elle n’a pas été publiée dans le rapport final. On doit en outre se fier aux statistiques publiées car on ne dispose pas de données détaillées individuelles.
10Malgré ces limites, nous avons inclus ici toute l’information sur la fécondité qui puisse être tirée des sources publiées [1]. Le tableau 1 résume les types d’estimation qui ont pu être extraits de chaque source.
11Au total, nous avons pu obtenir huit séries différentes d’estimation de la fécondité à partir de six sources de données (tableau 1). Les estimations directes sont fondées sur le nombre de naissances au sein du ménage au cours des douze mois précédant la collecte des données dans le recensement. Les estimations indirectes sont obtenues par trois méthodes différentes. Comme on l’a expliqué plus haut, la méthode de la projection rétrospective s’appuie sur la population par sexe et année d’âge pour estimer la fécondité des 15 ans précédant l’opération de collecte des données. La deuxième méthode indirecte utilise les nombres d’enfants déjà nés selon l’âge de la mère pour estimer l’indice synthétique de fécondité pour diverses périodes précédant l’opération de collecte des données. Le nombre d’enfants déjà nés des femmes de 40-44 ans et 45-49 ans (descendance finale) a été utilisé comme approximation de l’indice synthétique de fécondité. On a estimé à 28 ans l’âge moyen à la maternité (d’après les recensements de 1993 et 2008) pour déterminer la date de référence approximative de ces estimations [2]. La troisième méthode indirecte s’appuie sur la distribution en pourcentage des femmes par parité au moment de l’enquête RHS de 1997 ; l’estimation de l’indice synthétique de fécondité est obtenue en faisant le produit de la proportion de femmes ayant atteint une parité donnée au moment de l’enquête par le nombre d’enfants qu’elles avaient (parité) et en cumulant ces produits. Il est important de rappeler que ces estimations sont tirées de sources publiées auxquelles nous avons eu un accès direct. Par exemple, la RHS de 2002 a recueilli des histoires fécondes complètes auprès des femmes de 15-49 ans, mais le rapport ne fait état d’aucune donnée fondée sur cette information. Des histoires fécondes complètes ont aussi été recueillies dans la RHS de 2006 auprès des femmes de 15-49 ans mais, du fait des difficultés à accéder aux sources nord-coréennes, nous n’avons pu consulter qu’une version incomplète du rapport.
Sources de données et types d’estimation de l’indice synthétique de fécondité, Corée du Nord

Sources de données et types d’estimation de l’indice synthétique de fécondité, Corée du Nord
12Les estimations de fécondité tirées des sources disponibles n’ont pas toutes la même couverture géographique. Le recensement inclut la population de l’ensemble du pays, mais les enquêtes ont des échantillons de couverture variable, telle que précisée dans les rapports. Les RHS de 1997 et 2004 ont été réalisées dans trois provinces, celle de 2002 dans cinq zones [3] et celle de 2006 dans six provinces.
13Enfin, l’introduction de certains rapports d’enquête cite des estimations de fécondité tirées du système d’état civil de Corée du Nord. Nous avons aussi inclus ces estimations afin d’évaluer leur cohérence.
II – Niveaux et tendances de la fécondité
14Les estimations de l’indice synthétique de fécondité que nous avons pu tirer des sources de données disponibles permettent de retracer les niveaux et les tendances de la fécondité sur trois décennies (de 1979 à 2009) (figure 1, tableaux annexes A.1 et A.2). La comparaison des niveaux et tendances des diverses estimations de l’indice synthétique calculées sur des sources et par des méthodes distinctes conduit à une évaluation de la cohérence des informations sur la fécondité disponibles pour la Corée du Nord.
15La figure 1 révèle la remarquable cohérence des estimations tirées de diverses sources par l’application de différentes méthodes. Selon ces estimations, l’indice synthétique de fécondité était d’environ 3 enfants par femme en 1980 et a reculé de façon presque linéaire jusqu’au début des années 1990, avant de se stabiliser autour de 2 enfants par femme.
Estimations de l’indice synthétique de fécondité, d’après différentes sources et des méthodes d’estimation, Corée du Nord, 1979-2009

Estimations de l’indice synthétique de fécondité, d’après différentes sources et des méthodes d’estimation, Corée du Nord, 1979-2009
16Au cours des années 1980, les estimations fondées sur le recensement sont très cohérentes avec les estimations de la descendance finale tirées des RHS calculées à partir du nombre d’enfants déjà nés. Bien que les estimations indirectes à partir des données d’enquête ne couvrent que cinq zones (pour la RHS de 2002) et trois provinces (RHS 2004), les tendances qu’elles suggèrent confirment les variations de fécondité tirées des données de recensement.
17Malgré la remarquable cohérence des différentes séries, la précision de certaines estimations doit être appréciée de façon critique. Les deux séries fondées sur le recensement de 1993 semblent affectées par le sous- dénombrement. La baisse soudaine de l’estimation la plus récente par projection rétrospective reflète sans doute une sous-déclaration des nourrissons au recensement de 1993. Le fait que l’estimation directe fondée sur le nombre de naissances récentes au sein du ménage est inférieure à l’estimation la plus récente par projection rétrospective pour la même année fait apparaître une sous-déclaration des naissances récentes au sein du ménage pendant le recensement. En comparaison, ce type de sous-enregistrement n’est pas perceptible dans les estimations directe et indirecte de la fécondité fondées sur le recensement de 2008.
18Il est particulièrement intéressant de noter l’étroite correspondance entre les estimations résultant de l’application de la méthode de projection rétrospective au recensement de 2008 et aux données de l’enquête MICS 2009 pendant les années 1990 et 2000. En outre, l’estimation de l’indice synthétique de fécondité fondée sur les données de distribution par parité à partir de l’enquête RHS 1997, ainsi que les statistiques tirées de l’état civil, confirment les niveaux et tendances de la fécondité donnés par la méthode de projection rétrospective.
19Malgré une variabilité plus importante des estimations tirées de MICS 2009, à cause de la faible taille de l’échantillon, les deux séries obtenues par projection rétrospective donnent une illustration empirique originale de l’ évolution de la fécondité pendant la période tumultueuse du milieu des années 1990 au début des années 2000 en Corée du Nord. Pendant cette période, les sources de données s’accordent à indiquer que la fécondité a baissé rapidement. En moyenne, l’indice synthétique a reculé de plus de 12 % (ou 0,28 enfant par femme) de 1996 à 1998 environ. Dans les années suivantes (1999-2008), il est resté à peu près constant autour de deux enfants par femme.
20Enfin, la baisse soudaine de la dernière estimation de fécondité par projection rétrospective tirée de l’enquête MICS 2009 ne doit pas être vue comme le signe d’un début de baisse de la fécondité vers des niveaux plus faibles, mais plutôt comme l’indication d’un sous-dénombrement ou d’une omission vraisemblable des enfants de moins d’un an.
Conclusion
21La connaissance de la démographie de la Corée du Nord est très limitée. À partir de sources variées, recensements de population, enquêtes par sondage et statistiques d’état civil, cette note retrace les variations de la fécondité au cours des trois dernières décennies dans le pays. Un des résultats les plus intéressants est la remarquable cohérence des estimations de l’indice synthétique de fécondité fondées sur diverses sources et obtenues par l’application de différentes méthodes d’estimation. Ceci corrobore la conclusion déjà entrevue sur la bonne qualité des données démographiques officielles disponibles pour la Corée du Nord (Eberstadt et Banister, 1992 ; Spoorenberg et Schwekendiek, 2012).
22Cet exercice de validation croisée propose pour la première fois des informations empiriques sur l’évolution de la fécondité pendant la période de la « Marche ardue » du milieu des années 1990 au début des années 2000 en Corée du Nord. Jusqu’à présent, on ne disposait pas de données statistiques à l’appui des hypothèses faites par des scientifiques pour décrire l’évolution de la fécondité pendant cette période. Selon nos estimations, l’indice synthétique a reculé de presque 0,3 enfant par femme pendant ces années.
23Il existe une littérature relativement abondante sur l’importance des fluctuations de la fécondité dans les situations d’urgence complexes ; par comparaison, la baisse de la fécondité que nous décrivons en Corée du Nord de 1996 à 1998 peut apparaître modeste. On peut s’interroger sur la précision de cette estimation, qui résulte de l’application d’une méthode indirecte qui peut ne pas reproduire exactement la baisse réelle de la fécondité à cette période. Pour diverses raisons, le recul de la fécondité que nous avons estimé apparaît cependant robuste. Tout d’abord, étant donné la bonne qualité de la distribution de la population par année d’âge et sexe dans le recensement de 2008 et dans MICS 2009, la méthode de projection rétrospective devrait donner des résultats cohérents. Par ailleurs, les statistiques de mortalité que nous avons utilisées pour rétro-projeter la population sont des estimations qui permettent aussi de reproduire fidèlement le recensement de 2008 en partant de la population par âge et sexe du recensement de 1993 (Nations unies, 2013). Ensuite, la baisse de fécondité estimée est très proche de l’hypothèse d’un recul de 0,34 enfant par femme faite lors d’une reconstruction intercensitaire prospective de la population qui s’ajuste bien au recensement de 2008 (Spoorenberg et Schwekendiek, 2012). Enfin, la cohérence des estimations de la baisse de la fécondité obtenues par projection rétrospective à partir du recensement de 2008 et de MICS 2009 – deux sources indépendantes – ajoute à la confiance dans la précision de cette estimation.
24Outre la confirmation de la cohérence de l’information démographique provenant de Corée du Nord, notre étude souligne l’intérêt des méthodes indirectes dans la reconstitution des variations démographiques intercensitaires. L’application aux données de recensement de la méthode de projection rétrospective pour l’estimation de la fécondité ouvre des perspectives intéressantes pour l’étude des variations intercensitaires de la fécondité à différents niveaux dans le pays (par résidence, par province, par niveau d’instruction…). Cette tentative est cependant entravée par l’exclusion de la population vivant en ménage collectif des tableaux de données disponibles à ces niveaux. Il en résulte une légère surestimation de la fécondité (du fait que des femmes manquent au dénominateur). Ce point est cependant mineur, puisque le recensement de 2008 n’a dénombré que 40 000 femmes vivant en ménage collectif (DPRK Central Bureau of Statistics, 2009). Une autre limite provient de ce que les effectifs de population par résidence, par province et par niveau d’instruction n’ont été publiés que par groupes d’âges quinquennaux et sexe, alors qu’un détail par année d’âge et sexe est nécessaire dans la méthode d’estimation de la fécondité par la projection rétrospective que nous avons appliquée ici. Une solution passe par l’application de méthodes d’interpolation (par exemple Sprague, Beers, etc. (Judson et Popoff, 2004)) qui permettent de désagréger les effectifs des groupes quinquennaux en population par année d’âge.
25Une fois de plus, ces embûches offrent aux démographes l’occasion de montrer leur imagination dans l’étude de l’évolution démographique en Corée du Nord.
Estimations de l’indice synthétique de fécondité, selon différentes sources et méthodes d’estimation, Corée du Nord

Estimations de l’indice synthétique de fécondité, selon différentes sources et méthodes d’estimation, Corée du Nord
Estimations de l’indice synthétique de fécondité, selon diverses sources et méthodes d’estimation, Corée du Nord

Estimations de l’indice synthétique de fécondité, selon diverses sources et méthodes d’estimation, Corée du Nord
Notes
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[*]
Statisticien associé, Nations unies, Section des statistiques démographiques.
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[1]
L’auteur a eu accès aux rapports suivants : RHS 1997 (Population Center, 1998), MICS 2000 (DPRK Central Bureau of Statistics, 2000), RHS 2002 (DPRK Central Bureau of Statistics, n.d.), RHS 2004 (DPRK Central Bureau of Statistics, 2004), rapport incomplet de RHS 2006 (DPRK Central Bureau of Statistics, 2007), MICS 2009 (DPRK Central Bureau of Statistics and UNICEF, 2010).
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[2]
Ryder a établi une correspondance entre les mesures par période et par cohorte (Ryder, 1964, 1983), la descendance finale d’une cohorte étant utilisée comme approximation de l’indice synthétique de fécondité de la période où cette cohorte atteint son âge moyen à la maternité. Voir Feeney (1995, 1996) pour davantage de détails sur le processus de translation du nombre moyen d’enfants déjà nés des femmes de 40 ans ou plus.
-
[3]
Munhung-ri, comté de Kangdong, ville de Pyongyang ; Chongjong-ri, comté de Chongdan, province Hwanghae du sud ; Saenal-ri, comté de Sinchon, province Hwanghae du sud ; ville comté de Yomju (?p), province Phyongan du nord ; ville comté de Kujang (?p), province Phyongan du nord.