1Dans quelle mesure les révoltes sociales de 2005 et les mobilisations qui ont suivi se sont-elles traduites dans le champ politique électoral ? Plus précisément, dix ans après, peut-on mesurer leur impact du point de vue de la représentation politique ?
2Poser cette question, conduit tout d’abord à interroger l’évolution de la mobilisation électorale dans les quartiers populaires. Le constat est connu : différents travaux ont montré qu’après une mobilisation exceptionnelle lors du scrutin présidentiel de 2007, les logiques de l’abstention s’y sont renforcées. Déjà importantes lors des élections présidentielles de 2012, elles atteignent des taux records aux élections municipales et européennes de 2014 puis départementales de 2015 [ 2]. En Seine-Saint-Denis par exemple, on relève lors du scrutin municipal de 2014 des taux d’abstention de 61 % à Stains, 60 % à Clichy-sous-Bois, 59 % à Bobigny, 58 % à Pierrefitte-sur-Seine et 58 % à Saint-Denis et aux départementales de 65 % en moyenne au second tour. Ce score place la Seine-Saint-Denis au premier rang des départements les plus abstentionnistes.
3Ces analyses sont connues. Nous nous intéresserons plutôt ici à la représentation des populations appartenant aux minorités visibles dans les instances municipales mais il convient de garder ce tableau général en mémoire car il permet de nuancer la portée des enjeux électoraux pour les populations concernées. Nous nous appuyons sur les premiers résultats d’une recherche en cours en Seine-Saint-Denis, un territoire populaire où ont débuté les révoltes sociales de 2005 ; un département caractérisé par une histoire et une présence importante de l’immigration et dont la représentation politique observe un fort décalage entre la composition socio-ethnique des élus et celle de la population.
4Nous avons choisi l’expression de minorités visibles plutôt que celle de populations issues de l’immigration pour indiquer la dimension racialisée de la discrimination à l’accès aux fonctions électorales. La catégorie « issue de l’immigration », souvent utilisée dans les travaux scientifiques, semble prendre pour acquis que le statut d’immigrant serait héréditaire. Celle d’élus ou candidats « de la diversité » est une construction politique, très mobilisée et contestée dans le débat public : ceux qui l’utilisent parmi les acteurs que nous avons rencontrés, le font souvent faute de mieux, et sont les mêmes à se défendre de cette étiquette.
De la discrimination à la représentation de la « diversité »
5Si la question de la discrimination et de la représentation électorale des minorités visibles s’affirme dans le champ politique après les révoltes de 2005, ce n’est pour autant pas une question nouvelle. Elle traverse et divise les mouvements sociaux issus des quartiers populaires et de l’immigration, au moins depuis la marche pour l’égalité et contre le racisme de 1983. L’après 2005 ne peut se comprendre que mis en perspective avec l’histoire qui précède. L’année 2005 est aussi celle, en janvier, de l’appel des Indigènes de la République qui donnera naissance au Parti des Indigènes de la République (PIR) et en novembre, de la création officielle du Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN) [ 3]. Ces deux mouvements, dont les origines ne sont pas liées aux révoltes sociales [ 4], posent chacun à leur façon la question ethnoraciale dans le contexte français. Aucun des deux ne naît d’ailleurs des quartiers populaires et leur assise y est aujourd’hui encore restreinte. Schématiquement, le CRAN, mobilisation des « Noirs de France » interroge avant tout la question de la discrimination des minorités alors que le Parti des Indigènes de la République se fixe comme objectif « la constitution d’un gouvernement décolonial ». Ils ont contribué, chacun à leur façon, à imposer la question de la reconnaissance des minorités ou des colonisés dans le débat public.
6La montée après 2005 des discours sur la discrimination, notamment dans le champ politique, témoigne ainsi plus d’une accélération que de la nouveauté. Mais très vite la thématique de la diversité prend le pas sur celle de discrimination. Après sa victoire en 2007, Nicolas Sarkozy nomme dans son gouvernement plusieurs personnalités « issues de la diversité » comme Rachida Dati, Rama Yade, Fadela Amara. Ces nominations constituent aujourd’hui encore un marqueur symbolique parmi les populations appartenant aux minorités visibles. « C’est la droite qui l’a fait » est le constat souvent amer qui revient régulièrement. Pour autant, comme l’a montré Vincent Geisser : « La diversité connaît son apogée politique et surtout médiatique au moment même où les discriminations ethniques n’ont jamais été aussi criantes au sein des partis politique. En somme, l’enthousiasme pour la diversité n’a pas entraîné un recul massif des discriminations en politique, loin de là [ 5] ».
7Un autre élément du contexte post-révolte est, en décembre 2008, l’élection de Barack Obama, premier président noir des États-Unis, qui a un effet symbolique dans les quartiers populaires. L’ambassade états-unienne ne s’y trompe pas, qui organise à la suite plusieurs voyages de leaders associatifs français repérés dans les banlieues françaises, pour les former au community organizing, initiative ensuite relayée par d’autres organisations. Parmi ces voyageurs on retrouvera de nombreux candidats aux élections municipales de 2014, même si ce n’était pas l’enjeu de ces échanges.
Des candidats et des élus des minorités visibles aux élections aux municipales
8Dans le contexte de l’après 2005 et des discours sur la diversité, les élections de 2008 sont très attendues et analysées. Une étude commanditée par le Haut conseil à l’intégration (HCI) se penche sur l’évolution du nombre d’élus municipaux issus de l’immigration non européenne entre 2001 et 2008 [ 6]. Sur toute la France, en 2008, ils ne représentent que 6,68 % du total des élus mais le rapport constate une « très forte dynamique de progression » puisque ce pourcentage a plus que doublé entre les scrutins de 2001 et de 2008 (3,18 % en 2001, correspondant à 1 070 élus). Le rapport relève aussi que parmi ces élus, très peu accèdent à la fonction de maire [ 7], confirmant l’existence d’un plafond de verre. Cette étude indique enfin que deux tiers d’entre eux ont été présentés sur des listes étiquetées à gauche [ 8].
9En Seine-Saint-Denis, l’étude du HCI dénombre 272 élus issus de l’immigration en 2008 (19,41 %) pour 131 élus en 2001 (9,38 %) sur les villes de plus de 9 000 habitants [ 9], ce qui indique un doublement de leur représentation entre les deux scrutins. Notre propre enquête donne un pourcentage légèrement plus élevé de 23,05 % aux municipales de 2008 [ 10] : soit 323 élus appartenant aux minorités visibles pour un total de 1 401.
10En 2014, cette proportion augmente et passe à 31,49 % (441 élus sur 1 401 au total).
11On observe donc une augmentation significative de la représentation des minorités visibles, engagée depuis 2001 et qui se poursuit en 2014. Si on peut parler d’un effet 2005, celui-ci se prolonge et il est anticipé dans certaines villes. Il reste cependant que le décalage de représentation demeure important : les minorités visibles représentent 57 % des 18-50 ans dans ce département, selon l’enquête Trajectoires et Origines [ 11]. Par ailleurs, cette représentation reste confinée à l’échelle locale.
12Ces données traduisent des réalités et dynamiques différentes selon les villes. En 2008, sur les quarante communes du département, vingt-et-une avaient un taux d’élus municipaux appartenant aux minorités visibles inférieur à 20 % pour douze en 2014 ; quatre avaient un taux d’élus municipaux appartenant aux minorités visibles supérieur à 40 % pour dix en 2014.
13Cette augmentation résulte de plusieurs mouvements. On peut observer une meilleure prise en compte des minorités visibles dans les listes partidaires. On connaît les freins à cette progression à l’intérieur des partis [ 12] mais pour la première fois un maire issu de l’immigration maghrébine est élu en Seine-Saint-Denis (à Stains), il est membre du Parti communiste. Mais cette augmentation est aussi liée à la mobilisation de collectifs issus des minorités visibles qui soit se présentent de façon indépendante, soit nouent des alliances de premier ou second tour avec les listes partidaires. On peut considérer que cette mobilisation, au moins partiellement, s’inscrit dans les suites des révoltes de 2005.
Le devenir des listes autonomes
14De ce point de vue, les listes autonomes sont particulièrement intéressantes à analyser dans le temps. En 2008, plusieurs observateurs notaient l’entrée en politique d’une nouvelle génération de militants qualifiée de « militants des cités » sur des listes indépendantes : en Seine-Saint-Denis, par exemple le collectif Génération engagée à Pantin présente la liste, Une autre vie pour Pantin ou à Bobigny s’organise une mobilisation autour de LIBR (Liste indépendante balbynienne de rassemblement).
15La présence de listes autonomes ou citoyennes issues des quartiers populaires n’était pas non plus une nouveauté en 2008 ; elle avait été amorcée en France en 1989 dans plusieurs villes de banlieue (Bron) ; se poursuivant en 1995 (Vaulx-en-Velin) et en 2001 où les motivés à Toulouse suscitaient un grand intérêt médiatique (en Seine-Saint-Denis, on peut citer la liste Saint-Ouen autrement). Mais ce mouvement est plus marqué aux élections de 2008 ; certaines listes obtiennent des résultats non négligeables et surtout des élus. Il se prolonge partiellement aux élections régionales de 2010 : en Île-de-France la liste Émergence regroupe des candidats de listes autonomes des municipales de 2008 comme Ensemble pour Saint-Ouen ; Massy plus juste ; Fresnes à venir ou le Parti des Grignois. En 2014, de nouvelles listes autonomes se présentent, comme 100 % Auber à Aubervilliers ou Dynamique citoyenne à Bagnolet.
16Que deviennent ces listes autonomes dans la durée ? Celles de 2001 comme celles de 2008 ne sont pas restées longtemps autonomes. Des accords sont passés à l’élection suivante avec une liste partisane qui permettent d’ailleurs, dans plusieurs cas, de faire basculer certaines villes à droite. C’est le cas en 2008 de la liste Saint-Ouen ensemble autrement qui se présente derrière une tête de liste UDI qui finira par ravir la municipalité en 2014. Lors de ces mêmes élections, deux listes indépendantes à Bobigny intègrent aussi une liste conduite par l’UDI et une partie de la liste Le parti des Blanc-Mesnilois au Blanc-Mesnil celle de la liste UMP. À Pantin c’est la liste Génération engagée, qui soutient celle du socialiste Bertrand Kern. On peut avancer deux raisons à cela. La constitution d’une liste autonome permettrait la construction d’un rapport de force qui serait monnayé aux élections suivantes. Ou bien, et ce n’est pas contradictoire, l’expérience d’un premier et parfois d’un deuxième scrutin conduirait ces candidats autonomes issus des minorités visibles, à la conclusion que seuls, ils n’ont aucune chance de se faire élire. C’est en tout cas l’argument avancé par certains candidats de la Liste indépendante balbynienne de rassemblement (LIBR) de Bobigny en 2008 qui, en 2014, se sont présentés derrière une tête de liste UDI. Une première campagne électorale leur a fait comprendre que pour gagner, « il fallait un homme blanc en tête de liste ». Ce constat est finalement assez réaliste tant les suspicions de communautarisme ou les assignations identitaires continuent à faire repoussoir, enfermant et marginalisant les candidats des minorités visibles, y compris vis-à-vis de leur « communauté » d’origine. Tant aussi, l’argument de la compétence et de la professionnalisation s’est imposé dans le champ politique, disqualifiant d’emblée les outsiders. Même après quarante ans, les candidats des minorités visibles semblent être considérés éternellement comme des jeunes ; « ils nous appelaient la bande de jeunes » nous confie ainsi un candidat d’une liste autonome.
17Plus rarement, des élus appartenant aux minorités visibles, intégrés comme alibi de la « diversité » dans des listes partisanes, peuvent aussi en sortir et constituer des listes autonomes à l’échéance suivante : c’est le cas de la liste Nous sommes Bondy conduite en 2014 sous la bannière du collectif Émergences par une ancienne « élue de la diversité » dans la majorité socialiste. Les listes autonomes semblent ainsi constituer une voie d’entrée dans le champ de la représentation électorale ou une voie de renégociation plus qu’un mode durable de représentation des minorités visibles.
Ni droite ni gauche ? Trouble en politique
18Ces listes indépendantes se sont parfois retrouvées dans des situations d’arbitrage, comme à Aubervilliers où la liste 100 % Aubervilliers (7,12 % au premier tour) ne donne pas de consigne de vote au second tour, ou bien à Bagnolet où la liste Dynamique citoyenne joue un rôle majeur dans les alliances entre les deux tours et contribue au changement d’équipe municipale.
19Surtout, elles se présentent souvent comme ni à droite, ni à gauche, un positionnement qui est aussi revendiqué dans plusieurs cas d’intégration de collectifs dans des listes partisanes de droite comme de gauche, à Bobigny, Blanc Mesnil, La Courneuve…
20Ce « ni droite ni gauche » dit d’abord une très forte déception vis-à-vis des politiques conduites par la gauche au gouvernement, en particulier dans sa dernière séquence et vis-à-vis des promesses électorales non tenues dont le droit de vote pour les étrangers non communautaires aux élections locales ou le récépissé de contrôle d’identité pour lutter contre le contrôle au faciès. Plus largement, il témoigne du « rendez-vous manqué entre la gauche et les cités [ 13] », et singulièrement en Seine-Saint-Denis, du rendez-vous manqué avec le Parti communiste, du refus des politiques paternalistes et des « politiques d’occupation de la jeunesse », du sentiment de ne pas être reconnu, de la volonté de ne plus être considéré comme un électorat acquis.
21Pour autant, souvent formés dans l’éducation populaire, travaillant parfois ou ayant travaillé dans les services municipaux, la plupart de ces nouveaux candidats ou élus entretiennent une relation complexe à une histoire sociale et politique dont ils veulent se démarquer mais qui les a formés. C’est dans un milieu associatif se voulant lui-même indépendant, se positionnant contre (aux deux sens du terme, à la fois opposé et à côté) l’appareil municipal que beaucoup ont fait leurs premiers pas en politique. À l’encadrement communiste renvoyé à une logique d’assistanat, ils opposent l’initiative, l’auto prise en charge et la responsabilité, toutes valeurs qui peuvent déboucher tant sur la valorisation de la méritocratie individuelle que sur des logiques d’émancipation collective. Ce « ni droite ni gauche » repose aussi sur la valorisation des compétences, dans une gestion municipale vue comme pragmatique et relativement dépolitisée. Parmi les nouveaux élus que nous avons rencontrés, peu ont une expérience des mouvements sociaux [ 14]. Quasiment tous par contre sont diplômés, pour la plupart titulaires d’un master ; ils font partie des premières générations « d’enfants des cités » qui ont profité de la massification scolaire et de l’ouverture de l’université mais qui, leurs études terminées, restent confrontés au plafond de verre de la discrimination et aux logiques sociales puissantes de reproduction sociale.
22Plus que d’un basculement vers la droite, on pourrait, en paraphrasant Judith Butler, parler d’un trouble en politique, qui n’appartient d’ailleurs pas aux seules minorités visibles, tant les valeurs « de droite » et « de gauche » sont parfois mêlées, tant l’enjeu de la reconnaissance, on pourrait même dire l’exigence vitale d’exister, se combine à une vision marchande du champ politique électoral. Mais ce ne sont pas ces nouveaux élus ou candidats qui ont transformé le monde politique ; ils l’investissent tel qu’il existe.
23Pour autant, en Seine-Saint-Denis, et on pourrait faire le même constat dans d’autres territoires comme l’Essonne, cette logique du « ni droite ni gauche » profite de fait avant tout à la droite qui a su utiliser le vocabulaire de la diversité et qui, dans un département dirigé par la gauche depuis sa création, apparaît comme porteuse du changement.
Des réseaux à côté des partis
24Ce discours du « ni droite ni gauche » et de la compétence constitue une ligne de fracture majeure entre différents collectifs mobilisés sur des enjeux électoraux. D’un côté, le mouvement affirmation, constitué en 2008 à partir de l’expérience d’ACLEFEU, soutient à la fois des listes autonomes et l’intégration de candidats appartenant aux minorités visibles sur des listes de gauche [ 15]. Le mouvement émergence défend quant à lui l’autonomie des listes. Les valeurs affirmées par ses principaux dirigeants sont largement empruntées à la partie la plus radicale du mouvement des droits civiques aux États-Unis et se situent dans une perspective de transformation sociale. Son refus de négocier avec des listes partisanes a conduit à sa scission avant les élections de 2014 et à la création du collectif citoyens qui revendique quatre-vingts élus locaux sur des listes autonomes mais surtout partisanes, plus souvent de droite que de gauche. Ses deux dirigeants nationaux se sont présentés sur des listes conduites par l’UMP. Une telle forme de lobbying pourrait être vue comme le prolongement de France Plus, association fondée en 1984 après la marche pour l’égalité et disparue en 2007, avec une insistance plus forte sur la reconnaissance de la « diversité ».
25C’est aussi du « ni droite ni gauche » que se réclame l’Association nationale des élus locaux pour la diversité, née en 2009, présidée par un élu UMP d’Aubervilliers, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, et qui représente un lieu de rencontre pour les élus appartenant aux minorités visibles. Il en est de même de différents lobbying comme Banlieue Plus, ou encore France Maghreb qui organisent des moments de rencontre avec des élus des minorités visibles de différents courants politiques.
26Ces discussions entre ces divers collectifs témoignent d’une solidarité d’origine fondée sur l’expérience de la discrimination et en même temps de la difficulté à construire un « nous » politique des « minorités visibles », traversées d’enjeux de classe et de concurrences de places. La question de la reconnaissance était centrale dans les révoltes sociales de 2005 ; elle s’est bien traduite en termes de représentation politique au niveau local. Tout l’enjeu est sans doute la façon dont la reconnaissance pourra s’articuler avec des enjeux sociaux pour véritablement construire un espace politique.
Notes
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[*]
Professeure à l’université Paris Ouest Nanterre, UMR LAVUE.
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[**]
Maître-assistante à l’École d’architecture de Paris La Villette, UMR LAVUE.
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[1]
Voir R. Cortosero, É. Marlière, « L’émeute est-elle une forme d’expression politique ? », Agora débats/jeunesse, 70, 2015, p. 57-77.
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[2]
Voir notamment : C. Braconnier, J.-Y. Dormagen, « Une démocratie de l’abstention. Retour sur le nonvote et des conséquences politiques lors des scrutins municipaux et européens de 2014 », Hérodote, 154, 2014, p. 42-58.
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[3]
M. Kokoreff, « L’invisibilité politique des minorités »,in E. Benbassa (dir), Minorités visibles en politique, Paris, CNRS Éditions, 2011.
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[4]
Cette remarque est revenue très souvent comme une critique forte dans nos entretiens avec des candidats issus des quartiers populaires qui reprochaient à ces deux organisations de ne représenter que « des intellos ».
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[5]
V. Geisser, E. Y. Soum, Discriminer pour mieux régner. Enquête sur la diversité dans les partis politiques, Paris, Éditions de L’Atelier, 2008, p. 11.
-
[6]
Études et intégration. Faire connaître les valeurs de la République. Les élus issus de l’immigration dans les conseils municipaux (2001-2008), Haut Conseil à l’Intégration, La Documentation Française. 2009. Cette étude ne prend en compte que les villes de plus de 9 000 habitants ; elle reprend la notion « élus issus de l’immigration ».
-
[7]
Neuf en métropole et dans de petites villes : la part des élus issus de l’immigration n’est que de 0,4 % bien en dessous des 6,68 % d’élus issus d’une immigration extra-européenne.
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[8]
Les élus étiquetés PS ou PRG sont 682 (+ 656 DVG) et ceux étiquetés UMP ou Nouveau Centre sont au nombre de 204 (+ 430 DVD). On ajoutera 172 élus du PC, 69 élus de l’UDF et 66 élus Verts-Écologistes.
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[9]
En Seine-Saint-Denis, 35 communes ont plus de 9 000 habitants et 5 moins de 9 000 habitants.
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[10]
Cette différence s’explique en grande partie par l’importance de la catégorie indéterminée dans l’étude du HCI. Notre corpus d’enquête étant plus restreint nous avons pu procéder à des vérifications permettant parfois de lever des doutes.
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[11]
Ined-Insee, 2008-2009.
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[12]
V. Geisser, E. Y. Soum, Discriminer pour mieux régner. Enquête sur la diversité dans les partis politiques, op. cit.
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[13]
O. Masclet, La Gauche et les cités, un rendez-vous manqué, Paris, La Dispute, 2004.
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[14]
Constat déjà fait par Vincent Geisser en 2009.
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[15]
Voir l’entretien avec Mohamed Mechmache dans ce même numéro.