La crise sanitaire due à la pandémie COVID-19 n’est pas la première que le monde ait connue. La peste, la variole, la varicelle, le VIH-SIDA, la fièvre Ebola en sont d’autres exemples. Cependant, l’urgence mondiale générée par le caractère spontané, voire inédit, de cette pandémie et la rapidité de sa propagation, ainsi que les conséquences sanitaires et la crainte de pertes en vie humaines, ont fait apparaître, dans les systèmes politiques et sanitaires, différentes stratégies d’intervention comme réponses institutionnelles : recherche de l’immunité collective ; mise en quarantaine des cas positifs et de ceux les ayant approchés ; dépistage systématique de toute la population ; dépistage volontaire ; confinement partiel, progressif et/ou intégral des populations ; accélération de la mise au point d’un vaccin ; promotion de gestes-barrières à titre préventif, etc.
Ces stratégies ne sont que partiellement compatibles les unes aux autres, et sont diversement adoptées, et appliquées, selon les pays. En Angleterre, par exemple, après avoir envisagé la stratégie de l’immunité collective, au départ, on est passé, par la suite, au confinement intégral et à l’accélération de la mise au point d’un vaccin. La Corée du Sud a opté pour le dépistage systématique et la signalisation géo-spatiale des cas positifs. La France, après un moment d’errements dû à l’incrédulité ou à l’illusion d’un éloignement géographique de l’épicentre, lieu d’apparition déclaré des premiers cas (en Chine), expérimentait le confinement intégral et la mise en place d’un vaccin, en plus de la solution à base d’hydroxy-chloroquine qui s’est avérée très médiatisée et controversée…