1Avant de parler des changements qui affectent aujourd’hui l’intimité, il est indispensable de faire son apologie. Non pas pour s’inquiéter des menaces qui pèseraient sur elle, mais au contraire pour insister sur la façon dont tout nouvel arrivant au monde construit la sienne en relation avec son entourage, si bien qu’elle ne cesse de se transformer et d’évoluer.
Indispensable intimité
2Tout d’abord, que faut-il entendre par « intimité » ? Ce mot ne peut se définir que par confrontation des deux domaines qui s’y opposent : l’espace public et l’espace privé. Le premier engage ce qu’on partage avec le plus grand nombre, et le second seulement avec des personnes choisies. L’espace intime, quant à lui, est ce qu’on ne partage pas, ou seulement avec quelques très proches... et aussi ce que chacun ignore de lui-même : c’est à la fois son jardin secret et l’inconnu de soi sur soi. Ce droit à avoir un espace intime est essentiel pour chacun d’entre nous, et cela aussi bien du point de vue mental que social.
3Commençons par l’intimité psychique. Le petit enfant n’en a pas parce qu’il imagine que tout ce qui se passe dans sa tête est vu ou entendu par ses parents. Le moment où l’enfant découvre qu’il a une intimité psychique est extrêmement structurant pour lui. Cela passe en général par l’invention d’un petit mensonge : l’enfant ment à ses parents pour s’assurer que ceux-ci ne lisent pas ses pensées. C’est un moment très structurant pour lui car il y construit de la conviction d’avoir ce que Freud a appelé « une réalité psychique », c’est-à-dire quelque chose qui existe pour soi, et pas pour les autres. Il est donc particulièrement regrettable que certains parents s’y opposent en disant des choses comme : « Tu ne peux rien me cacher » ou : « Quand tu me mens, ton nez bouge ».
4Le droit à l’intimité est également essentiel à la constitution d’une organisation sociale démocratique. Toutes les sociétés démocratiques garantissent d’ailleurs officiellement la distinction entre la sphère publique, d’un côté, et la sphère intime de l’autre. Inversement, toutes les sociétés totalitaires tentent d’effacer cette distinction. Tous les dictateurs essayent de convaincre leur peuple qu’il n’y a pas de distinction entre leur vie privée et leur vie publique et que tout intéresse l’état. Le roman de Orwell intitulé 1984 décrit bien une telle société dans laquelle tout est placé sous le signe d’un contrôle omnipotent de l’état.
5La distinction entre espace intime et espace public est donc essentielle à l’être humain, à la fois sur le plan de son développement psychique et de son développement social. Et la preuve en est donnée aujourd’hui par le fait que les gens qui installent des web-cams chez eux n’en mettent jamais partout. Il y a toujours un lieu de la maison où il n’y en a pas - qu’il s’agisse des toilettes, d’un fauteuil ou d’un coin de cuisine – ou bien une tranche horaire pendant laquelle la transmission est interrompue. Ces espaces, géographiques ou temporels, même très réduits, définissent un droit à l’intimité. Tous les êtres humains ont en effet besoin de la distinction entre espace intime et espace public, notamment parce qu’elle sert d’étayage à la distinction entre fonctionnement psychique conscient et inconscient. En revanche, ce qui est nouveau aujourd’hui, c‘est qu’un nombre croissant de personnes revendiquent le droit de placer cette distinction là où ils le décident eux-mêmes.
Quand l’intimité change de cadre
6Traditionnellement, les repères entre sphère intime et sphère publique étaient fixés par chaque collectivité et correspondaient à des espaces bien délimités : l’espace intime était celui des lieux intimes et l’espace public celui des lieux publiques. Mais notre rapport à l’intime est manifestement en train de changer. Tout d’abord, après quelques siècles de puritanisme où la nudité était cantonnée à l’intimité, le corps nu a commencé à s’afficher dans les années 70. Et, aujourd’hui, avec les nouvelles technologies, c’est la définition même de ce qui relève de l’intime qui est en train d’être bouleversée. En effet, avec le téléphone mobile, cette opposition peut être redéfinie par chacun pour son propre compte. Grâce à lui, chacun a la liberté de transformer malgré eux les inconnus d’un wagon de chemin de fer ou d’un trottoir en témoins de son intimité. Le correspondant situé « à l’autre bout du fil » - selon une formule consacrée qui n’a plus guère de sens - peut même ne pas avoir connaissance du caractère « public » de la conversation qu’il croit n’avoir qu’avec un seul interlocuteur. Or cette particularité modifie la relation à l’intimité psychique d’une façon tout aussi radicale que l’a été le rapport à l’intimité corporelle dans les sociétés occidentales ces trente dernières années.
7La nudité est progressivement entrée dans le domaine public de telle façon qu’elle s’affiche aujourd’hui partout, y compris dans les albums de photographies familiales. Or c’est ce même mouvement de banalisation auquel on assiste aujourd’hui dans le domaine de l’intimité psychique : beaucoup de gens ne sont pas gênés de raconter leur « intimité psychique » en public par mobile interposé. Bien entendu, le téléphone mobile n’a pas que cette unique conséquence. Il peut également être utilisé dans une stratégie d’évitement de la séparation, puisque celui qui peine à construire la représentation interne stable d’un proche peut éviter de se confronter à cette nécessité en appelant sans cesse son interlocuteur. Mais ceux qui le souhaitent peuvent également utiliser cette technologie pour un véritable apprentissage de la séparation en se familiarisant progressivement avec l’éloignement réel grâce à une sorte de cordon ombilical vocal provisoire.
8Pourtant, c’est dans le domaine du rapport de chacun à son intimité que les bouleversements provoqués par le téléphone mobile sont les plus sensibles. En effet, du point de vue de la gestion de la séparation, chacun peut utiliser le mobile comme il le désire. En revanche, du point de vue de la gestion de l’intimité, ses conséquences affectent la collectivité entière. Preuve en est que les bouleversements qui en résultent semblent aujourd’hui susciter une manière différente de se raconter. De plus en plus d’écrivains, notamment féminins, revendiquent une écriture dans laquelle elles choisissent de rendre publique une partie de leur intimité, aussi bien psychique que corporelle. Bref, l’évolution du statut de l’intimité dans la littérature est inséparable des bouleversements que le téléphone mobile a introduits dans la gestion quotidienne du rapport entre vie intime et vie publique depuis quelques années. Pour la première fois sans doute, celle-ci n’est plus attachée à des lieux, mais à une intention. « L’intimité, c’est là où je veux, quand je veux » devient alors la profession de foi tacite de cette nouvelle génération.
Une nouvelle relation à l’image de soi
9Ceux qui ont aujourd’hui entre quinze et vingt cinq ans ont grandi avec la télévision, ou plutôt avec cette forme particulière de télévision qui a fini par nous faire oublier qu’il puisse en exister une autre : celle de la multiplicité des chaînes, de la télécommande et des grands débats mis en spectacle. Mais en même temps, avec le développement des caméscopes familiaux, ils ont pris l’habitude de se voir eux aussi « dans le poste ». En outre, les enfants commencent aujourd’hui beaucoup plus tôt à fabriquer leurs propres images, que ce soit avec des appareils photographiques jetables ou des logiciels de traitement d’images. Toutes ces situations modifient radicalement leur rapport aux images, et notamment aux représentations d’eux-mêmes. En effet, quand les représentations de soi se multiplient, l’identité ne s’attache plus à aucune. Rares, les images emprisonnaient l’apparence, nombreuses, elles libèrent au contraire l’image de chacun de la référence au reflet visuel.
10Sous l’effet de la généralisation de la photographie familiale et des nouvelles technologies, les jeunes rattachent donc beaucoup moins leur intimité et leur identité à la représentation visuelle d’eux-mêmes. Les habitants du Loft appartiennent à une génération qui pourrait dire : « Tu tiens peut-être mon image, mais tu ne tiens rien de moi. » Ils l’abandonnent à qui la prend et cela ne ruine pas le sentiment de leur identité. La culture des images, aujourd’hui, chez les jeunes, ne correspond plus à la recherche de ce qui serait un reflet de « l’identité profonde », mais à une exploration des multiples facettes de soi.
11Et cet affranchissement du reflet signe aussi les retrouvailles de l’identité avec les repères non visuels qui en avaient toujours fait partie, mais que le développement des miroirs, puis de la photographie, avait relégué au second plan. Les indicateurs sensoriels, émotifs et cénesthésiques de l’identité seront conduits à prendre de plus en plus d’importance au fur et à mesure de l’inflation des images. Nous vivons, de ce point de vue, un bouleversement identique à celui de l’invention des miroirs plans, mais en sens contraire. L’identité s’arrache à l’apparence après avoir été confondue provisoirement avec elle.
12Cette évolution va probablement s’amplifier encore dans les années qui viennent. Les nouvelles technologies ne rendent pas en effet seulement possible à chacun de divulguer son intimité psychique ou corporelle sur Internet à des millions d’inconnus. Elles encouragent aussi des modes de surveillance familiale qui menacent à terme la possibilité, chez des enfants, de constituer le sentiment de leur propre intimité.
L’intimité menacée par les familles
13Monsieur et Madame B. viennent en consultation avec leur fils Stéphane âgé de quatre ans. Ils décrivent les crises de colère et les exigences de leur fils et se déclarent inquiets d’une évolution qui compromettrait son insertion scolaire. Pendant l’entretien, ils font également état de leurs doutes vis-à-vis de l’enseignante qui a la responsabilité de Stéphane à l’école maternelle où il a été admis. Ils estiment avoir de la difficulté à savoir par elle ce qui se passe à l’école. Il apparaît au cours de la conversation que Stéphane fréquentait l’année précédente une crèche équipée de web-cams permettant aux parents d’avoir accès à des images de leur enfant dans la journée grâce à un numéro de code. En fait, il apparaît surtout que les inquiétudes des parents de Stéphane à son sujet sont peu fondées, mais qu’elles révèlent une vraie souffrance de leur part. A défaut de pouvoir garder leur enfant comme ils l’auraient désiré, ces parents - et surtout la mère de Stéphane - avaient jusque-là compensé cette frustration et cette culpabilité en essayant de le regarder le plus souvent possible grâce au système dont la crèche était équipée. Il s’agissait moins pour eux de « tout savoir » et de « tout voir » de leur enfant, que de se sentir moins coupables d’être absents dans la réalité en essayant en quelque sorte d’être virtuellement présents. Plus qu’une forme de voyeurisme, il s’agissait donc pour eux de renforcer leur conviction d’être de meilleurs parents.
14Mais, au-delà de cette revendication narcissique, se dessinaient deux problèmes préoccupants. Tout d’abord, les parents de Stéphane semblaient tenter de fuir l’indispensable travail de détachement d’avec lui. Leurs inquiétudes quant à l’évolution de Stéphane et aux capacités du personnel de l’école maternelle de pouvoir s’en occuper efficacement traduisaient en effet en grande partie leur nostalgie d’un système qui leur avait jusque-là permis de ne pas se confronter aux angoisses de séparation. Et ensuite, les parents révélaient par leurs craintes leur difficulté à distinguer entre leur enfant réel - celui auquel ils devaient répondre dans la réalité quand ils étaient avec lui - et leur enfant vu et imaginé - celui qui était pris en charge par le personnel de la crèche et qu’ils ne voyaient que lorsqu’il apparaissait sous un jour favorable. Autrement dit, leur dramatisation des désobéissances éventuelles de Stéphane, ainsi que leur regret que l’école maternelle ne soit pas équipée du même système de vision que la crèche, traduisaient leur désir inconscient de pouvoir renouer à volonté avec l’enfant imaginaire qu’ils avaient observé dans celle-ci.
15Quant à Stéphane, interrogé sur le système qui avait permis à ses parents de l’observer à la crèche, il se révélait surtout désireux de pouvoir à son tour observer ses parents pendant la journée à leur travail ! Ce désir était-il chez lui le symétrique en miroir de celui de ses parents - à savoir les surveiller eux comme il sentait qu’ils le surveillaient lui –de façon à retarder à son tour l’indispensable travail de coupure et de séparation ? Rien n’est moins certain. J’ai pu observer dans de nombreuses familles où les parents sont incapables d’envisager un travail psychique de séparation que ce sont souvent les enfants qui en prennent l’initiative, et les nouvelles technologies ne permettent pas seulement de nourrir les illusions fusionnelles. Comme on le voit à l’adolescence autour des chats et des forums, elles permettent aussi de créer un espace transitionnel « virtuel » entre la relation fusionnelle angoissante et la séparation brutale qui ne l’est pas moins [1]. Bref, avec elles, tout est affaire d’usage. Et, s’agissant des web-cams dans les crèches, les problèmes sont nombreux et appellent autant d’études à venir. Par exemple, concrètement, l’enfant sait-il qu’il est filmé et a-t-il la possibilité de visionner lui-même les enregistrements qui ont été faits de lui, par exemple, le soir, sur l’ordinateur familial ? Quant au plan théorique, les questions y sont plus nombreuses encore. Quelles modifications en résultent dans le rapport de l’enfant à sa propre image et à ses parents intériorisés ? Quels fantasmes d’exhibition, ou au contraire de soumission, sont-ils mobilisés chez lui ? Le dispositif peut-il être vécu comme une forme de persécution, voire renforcer un « surmoi » archaïque et tyrannique qui pousse l’enfant à une sagesse excessive à la crèche par crainte que ses parents, qui le voient sans pouvoir intervenir, ne souffrent sans même pouvoir le lui dire ? Mais ne peut-on pas craindre aussi que l’enfant apprenne très tôt à ruser avec ces dispositifs, et fasse finalement payer très cher à ses parents la façon dont ils auront privilégié le « vu » sur le « dit » et « l’entendu » ?
Le désir d’extimité
16« Plus tu me regardes, plus tu crois me connaître, et moins tu en sauras. » C’est à peu de chose près ce que chacun des candidats à la fameuse émission Loft Story, au printemps 2001, a dit et répété, comme s’il était essentiel pour eux d’affirmer que leur intimité, qu’ils semblaient présenter à des millions de téléspectateurs, échappait en fait à toute visibilité. « J’ai mon jardin secret » affirmait ainsi l’un des candidats quand il évoquait à un autre ses préférences pour l’une des filles du Loft. « Mais, pour le moment, je le garde pour moi et je n’en parle surtout pas au confessionnal [2] ! » Mais, plus fondamentalement, cette émission a révélé comment le désir d’intimité entre à tout moment en concurrence avec un autre qui paraît lui être diamétralement opposé, qui est de mettre en avant une partie de sa vie intime, autant physique que psychique, et qu’on peut appeler pour cela un désir « d’extimité ».
17Ce désir a toujours existé. Il consiste dans le fait de communiquer certains éléments de son monde intérieur, mais pour mieux se les approprier en les intériorisant sur un autre mode grâce aux échanges suscités avec les proches. L’expression du soi intime - que nous avons désigné sous le nom « d’extimité [3] » - entre ainsi au service de la création d’une intimité plus riche. Il ne s’agit pas d’exhibitionnisme, car celui-ci consiste à montrer ce qu’on sait pouvoir nous attirer l’intérêt d’autrui, que celui-ci soit empreint de terreur ou d’admiration. L’exhibitionnisme - le vrai - ne court jamais le risque d’ennuyer ses spectateurs. Et, pour cela, il ne montre de lui que ce qu’il sait pouvoir attirer l’attention de ses spectateurs potentiels. Au contraire, le « désir d’extimité » consiste à montrer des fragments de son intimité dont on ignore soi-même la valeur, au risque de provoquer le désintérêt ou même le rejet de ses interlocuteurs, mais avec l’espoir que leur regard en reconnaisse la valeur et la valide du même coup à nos propres yeux.
18Cette opération nécessite deux postures psychiques successives. Tout d’abord, il nous faut pouvoir croire que notre interlocuteur partage le même système de valeurs que nous. C’est en effet seulement à cette condition que nous pouvons prendre le risque de lui confier quelque chose de nous-mêmes. C’est pourquoi les phénomènes de groupe sont aussi importants à l’adolescence : ils nous assurent que nos références sont partagées. Autrement dit, pour pouvoir projeter certaines parties de notre intimité sur un autre, il nous faut d’abord identifier cet autre à nous-mêmes. Mais, sitôt la dynamique de l’extériorisation de l’intimité engagée, l’interlocuteur qui nous renvoie quelque chose n’est plus un double de nous-mêmes. Pour accepter son point de vue et commencer à nous en enrichir, il nous faut maintenant nous identifier à lui.
19En revanche, ce désir est longtemps passé inaperçu parce qu’il était étouffé par les conventions et les apprentissages. Ce qui est nouveau, aujourd’hui, ce n’est pas son existence, mais son passage par les médias. Cette génération a en effet grandie avec les caméscopes familiaux qui permettent de voir sa propre image « dans le poste », et Internet qui permet d’envoyer des photographies familiales à des parents inconnus vivant à l’autre bout du monde. C’est pourquoi elle ne se contente plus, comme la génération précédente, de tenter de faire valider son intimité par son cercle proche, familial ou amical. Elle élargit cette démarche à l’ensemble des interlocuteurs potentiels que lui permettent de toucher la télévision et la toile.
20Dans cette nouvelle configuration, « être célèbre » est volontiers perçu comme le moyen privilégié de résoudre en même temps plusieurs désirs et plusieurs angoisses. Tout d’abord, c’est multiplier les expériences, ce qui donne quelques chances d’approcher ses propres limites. Ensuite, c’est aussi multiplier les miroirs sur soi, avec l’espoir de se mettre en situation de connaître un élargissement optimal de sa personnalité. Enfin, c’est tenter de résoudre la contradiction apparente entre l’exaltation de soi et l’amour de l’autre. Quand la célébrité acquise rejaillit sur les géniteurs, la quête narcissique ne répond plus seulement à l’amour de soi-même, mais aussi à l’affection portée aux parents, à qui est enfin offert ce dont ils ont toujours rêvé. C’est pour cela qu’il est aussi important - et les candidats de Loft Story l’ont tous exprimé - que dans de telles circonstances, les parents se déclarent « fiers ». Cette fierté - qu’elle vienne de celui avec lequel on a toujours vécu et à qui on voue une immense reconnaissance, ou de celui dont on est séparé et dont on continue à attendre un signe - dissipe l’angoisse d’abandon et le risque de persécution [4] qui se profile toujours derrière l’exaltation narcissique de soi.
Notes
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[1]
Pour une analyse de ce phénomène, on peut se reporter à S. Tisseron, « Le virtuel à l’adolescence, ses mythologies, ses fantasmes et ses usages » in L’adolescent et le virtuel, Adolescences n°47, Paris, GREUPP Editions, 2004 (à paraître).
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[2]
Fabrice avec Laure, émission du 1er juin 2001.
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[3]
Serge Tisseron, L’intimité surexposée, Paris, Ramsay, 2001, réédition Hachette Littératures, 2002.
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[4]
Heinz Kohut l’a bien montré dans Le Soi, (Paris, PUF, 1974), bien qu’il ait peu tenu compte de la place des relations avec les autres dans la genèse et la dynamique du narcissisme.