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Dans le Journal des arts daté des 17 février-2 mars 2017, à la rubrique « Marché », l’on peut lire cette brève : « Après un essai infructueux en 2012, Sotheby’s a intégré dans son calendrier une vente d’hiver consacrée à la bande dessinée. Le 21 janvier, la société organisait une vacation composée de 71 lots, en collaboration avec les galeristes Bernard Mahé (9e Art, Paris) et Éric Verhoest (Champaka, Bruxelles). […] Albert Uderzo a été couronné d’un nouveau record mondial : la planche extraite de l’album Le Devin, de la série “Astérix” (1972), a atteint 319 500 euros. » Vente aux enchères, galeries dédiées au « 9e art », mise sur le marché d’exemplaires uniques (les planches), désignation par la signature individuelle du créateur, records de prix enregistrés au niveau mondial : voilà donc la bande dessinée commercialisée comme un art à part entière, au moins dans le monde marchand.
Mais le phénomène ne se limite pas à ce monde marchand : le même numéro du même magazine, mais cette fois dans la rubrique « Expositions », rendait compte d’une exposition tenue dans une institution culturelle, la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image, avec comme commissaire principal Jean-Pierre Mercier, le conseiller scientifique de l’institution. Consacrée à « Will Eisner, génie de la bande dessinée américaine », cette exposition propose un « parcours chronologique », qui « déroule la double carrière de l’auteur, à travers un riche corpus d’une centaine de planches originales, manuscrits et photographies, dont de nombreuses pièces venues des États-Unis et jamais vues en Europe »…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 08/06/2017
- https://doi.org/10.3917/deba.195.0005

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