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Le quinquennat de Nicolas Sarkozy devait être celui des réformes. À peine plus d’un an après son inauguration, il fut percuté par la crise financière, puis par celle de la zone euro. Le quinquennat de François Hollande devait être celui de la croissance, puis de la répartition du revenu. Au bout de six mois, la politique économique fut redéployée vers la compétitivité, dont l’importance avait été sous-estimée pendant la campagne, et cet objectif en vint rapidement à dominer l’agenda de la mandature. Aucun des deux Présidents successifs ne se consacra ainsi aux priorités qu’il avait affirmées devant les électeurs.
De cette double expérience, deux leçons alternatives peuvent être tirées. La première fut résumée d’un trait par Harold Macmillan, l’ancien Premier ministre britannique, dans une réponse restée célèbre sur ce qui pourrait faire dérailler l’action de son gouvernement : « Events, my dear boy, events ! » Autrement dit : rien ne sert de programmer, seuls les événements décident. La seconde est au contraire qu’il importe de tenter d’imaginer ce que pourra être le contexte mondial et européen de la mandature à venir et, au-delà, de la prochaine décennie, et donc d’anticiper dans quel environnement évoluera la France et à quelles questions elle devra répondre en priorité. L’exercice est, bien sûr, périlleux. Dans la perspective de 2017, il mérite cependant d’être tenté.
La question climatique n’est certainement pas la première qui vienne à l’esprit lorsqu’on envisage la décennie à venir…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 22/09/2016
- https://doi.org/10.3917/deba.191.0166

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