Article
Merci à Marc Fumaroli, Jack Lang, Maryvonne de Saint Pulgent et Philippe Urfalino d’avoir accepté de me répondre. J’apprécie qu’ils aient, en fin de compte, conforté l’essentiel de mon point de vue : à savoir le constat des limites de l’action du ministère de la Culture, et l’incitation à en prendre acte plutôt qu’à tenter de les outrepasser. J’ai bien conscience, toutefois, que cet accord est tout relatif, n’étant exprimé que de façon indirecte pour Maryvonne de Saint Pulgent, légèrement caricaturée pour Marc Fumaroli, un peu à contrecœur pour Philippe Urfalino et plutôt entre les lignes pour Jack Lang...
?
Celui-ci, en effet (et il est normal que je commence par lui, qui se trouve directement mis en cause mais n’en a pas moins accepté, très sportivement, le dialogue), se révèle attentif aux dysfonctionnements que je pointe, comme en témoigne sa réaffirmation des principes au nom desquels nous nous accordons pour évaluer l’action publique en matière de culture : au premier rang, la démocratisation de l’accès aux biens culturels, ainsi que le soutien aux formes de création relevant d’une reconnaissance à long terme. Il ne conteste, somme toute, que la radicalité de mon diagnostic – « caricatural et excessif » –, non sa pertinence sur le fond. Mais dans sa volonté de minimiser les critiques, son argumentation opère, me semble-t-il, quelques glissements, qu’il importe de rectifier dans la mesure où ils participent des malentendus qui rendent si difficile tout vrai débat en ces matières…
Auteur
Sur un sujet proche
- Mis en ligne sur Cairn.info le 01/01/2011
- https://doi.org/10.3917/deba.142.0163

Veuillez patienter...