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Être garçon ou fille, être homme ou femme. Se sentir attiré par les hommes et/ou par les femmes quel que soit notre propre sexe … Se vivre au masculin ou au féminin au regard de la société … Ce sont là des problématiques certes distinctes et pourtant interdépendantes voire indissociables.
Sous le terme d’identité sexuée, on regroupe généralement trois niveaux identitaires différents : l’identité sexuée proprement dite, l’identité sexuelle et l’identité de genre qui ensemble concourent au fait de se sentir fille ou garçon, homme ou femme, ou à la fois homme et femme dès lors que les choses sont désormais pensées de manière moins binaire que cela a pu l’être pendant longtemps. Savoir si l’on est fille ou garçon ne va pas de soi, tant s’en faut. S’agit-il d’ailleurs de le savoir, ou plutôt de l’éprouver et de le ressentir ? En tout état de cause, même si cette identité se constitue précocement, il est clair aujourd’hui qu’elle se co-construit progressivement au sein de la triade et des interactions précoces qui s’y déploient. Mais à partir de quand s’instaure-t-elle véritablement et sur quelles bases se fonde-t-elle ? D’immenses questions demeurent ouvertes à propos de cette question pourtant fondamentale et fondatrice mais longtemps méconnue par les professionnels de la petite enfance alors même qu’elles nous aident à penser le passage de l’être à l’existence.Comme la croissance et la maturation psychiques de l’enfant dans leur ensemble – et le langage en est un exemple particulièrement démonstratif – la construction de l’identité sexuée, de l’identité sexuelle et de l’identité de genre se fait au point de rencontre exact entre certains facteurs endogènes (la part personnelle du sujet) et certains facteurs exogènes (notamment relationnels), les effets de rencontre entre ces deux types de facteurs s’avérant ici tout à fait déterminants…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 27/12/2021
- https://doi.org/10.3917/lcp.248.0039

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