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En février 2013, au moment politique du vote de la loi Taubira dite du « mariage pour tous » l’UNI (Union Nationale Inter-universitaire), un syndicat de droite extrême, créé juste après mai 68, dont le but est clairement « de promouvoir les idées de droite dans l’enseignement supérieur » a mis en place « l’observatoire des théories du genre ». Cet observatoire se fixe comme objectif « d’offrir aux Français les informations et les outils conceptuels nécessaires pour ouvrir les yeux sur la théorie du genre ». Mais il n’y a pas eu que l’UNI, il y a eu aussi d’autres groupes crypto-fascistes français, comme « Le Rouge et le Noir » qui manifestaient encore, début juin 2013, pour empêcher que soit voté un amendement ministériel promouvant l’enseignement du genre dans l’enseignement secondaire. Ce groupe a ouvert un site où figure une liste de noms d’universitaires et de chercheurs répertoriés comme travaillant sur la « théorie du genre » désignée comme un « matraquage homosexualiste ».
Le ministre de l’Éducation Nationale, Vincent Peillon, avait tenu des propos particulièrement équivoques sur la question. Le 21 mai 2013 sur France 2, dans l’émission « Les 4 vérités », il affirme : « Je suis contre la théorie du genre, je suis pour l’égalité filles-garçons. Si l’idée c’est qu’il n’y a pas de différences physiologiques, biologiques entre les uns et les autres, je trouve ça absurde ». Ces propos sont repris peu après, le 29 mai, pour le « Talk Orange-Le Figaro » : « Nous sommes pour l’égalité filles-garçons, pas pour la théorie du genre » – une formule faisant étrangement écho aux slogans scandés par les manifestants de droite contre le mariage « pour tous » : « Nous voulons du sexe, pas du genr…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 27/12/2021
- https://doi.org/10.3917/lcp.248.0017

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