A ce jour, la COVID a imposé un an de contraintes sanitaires et de bouleversements sociétaux. Où en sommes-nous ? Un niveau record de sujets positifs, d’entrées en réanimation, une reprise du tri des patients (indirect par déprogrammation, ce ne sera pas sans conséquences) et une surmortalité à des âges de plus en plus précoces. L’enfant ou l’adolescent confiné a vu son univers réduit à un huis clos familial, à risque pour certains, amplifiant souvent les fragilités préexistantes. L’étudiant s’est trouvé face au dilemme de la solitude autonome ou de la régression vers une dépendance familiale, parfois difficile. La perte des référents éducatifs, soignants et familiaux, souvent en crise eux-mêmes, et l’effacement des perspectives d’avenir, entraînent chez les jeunes un empêchement à la sérénité émotionnelle. En a-t-on vraiment pris la mesure ? Visiblement pas ! 1
La perte de repères, de perspectives et l’isolement, au nom d’un bien supérieur indiscutable, limiter les cas, installent un relativisme déconcertant pour des jeunes en pleine construction (rapport publié en décembre 2020 concernant les effets de la crise du Covid-19 sur les enfants et la jeunesse) 2. D’après un sondage réalisé par le Figaro Étudiant (2522 étudiants, de toutes filières confondues ont répondu à un questionnaire administré en ligne du 27 au 28 janvier 2021), 54% d’entre eux ont déjà pensé à arrêter leurs études depuis le début de la crise sanitaire3. Par ailleurs plus de 50% des jeunes auditionnés lors d’une enquête parlementaire sont inquiets sur leur santé mental…