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Les femmes présentant un TCA (Trouble des Conduites Alimentaires) actuel ou passé, prises encore massivement dans le déni actif de leurs troubles, qui ne font pas part aux médecins de leurs difficultés - médecins qui, eux-mêmes, ne font pas parler leurs éloquents silences en ne les évaluant guère suffisamment ou pire font semblant de ne pas voir des symptômes suffisamment démonstratifs - femmes qui enfin demandent et obtiennent sans entretien psychologique préalable (malgré les recommandations de la HAS-Haute Autorité de Santé) d’avoir recours à des techniques de stimulation de l’ovulation (pompes GNRH) et/ou à une assistance médicale à la procréation (AMP) pour lever l’obstacle « biologique » de leur anovulation, secondaire à la dénutrition et à des dimensions psychopathologiques, ne reçoivent le plus souvent qu’une réponse opératoire technique qui risque de conforter les dissociations voire les clivages existants, celui, ancien entre affect et représentation, celui, souhaité et affirmé, entre corps et psyché, et enfin le clivage entre sexualité et procréation qui caractérisent ces troubles.
La prévalence des TCA en Assistance Médicale à la Procréation est 5 fois plus importante que dans la population générale tandis que l’association infertilité et TCA avérés est 2 à 4 fois plus importante que dans la population générale. Les antécédents de TCA chez les patientes consultant en Assistance Médicale à la Procréation pour infertilité dite « psychogène » (sans étiologie organique actuellement décelable) sont retrouvés dans 23% des cas (16 à 44 % selon les études) contre 3% des cas dans la population générale ; la dépression pendant la maternité n’étant pas un facteur de confusion (Etude de l’IM…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 31/01/2018
- https://doi.org/10.3917/lcp.213.0042

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