Depuis les années 1990, les techniques de neurostimulation, principalement représentées en psychiatrie par l’électroconvulsivothérapie (ECT) [1], se sont enrichies d’autres techniques, dont la stimulation magnétique transcrânienne répétée (rTMS). La rTMS est une technique de neurostimulation non invasive qui consiste à moduler l’activité de réseaux neuronaux via l’application d’un champ magnétique sur le scalp. Elle est reconnue dans de nombreux pays pour son efficacité thérapeutique dans différents troubles psychiatriques, dont les troubles de l’humeur [2], sa souplesse d’utilisation et sa bonne sécurité d’emploi [3, 4]. Il s’agit d’un dispositif médical, qui dispose d’un marquage CE et qui est réglementé sur le plan européen [5]. La rTMS ne nécessite pas d’acte d’anesthésie, et peut se pratiquer en ambulatoire. Considérant le droit des patients à pouvoir choisir et préférer un traitement plutôt qu’un autre, les résistances aux médicaments en psychiatrie, le coût financier direct et indirect des troubles psychiatriques, il est important de développer une offre de soins structurée et cohérente, intégrant les techniques de neuromodulation, en synergie avec les traitements psychothérapiques et médicamenteux [6]
Cet article a pour objectif de décrire les grandes étapes de la création et mise en place d’une unité de rTMS, à destination des cliniciens et des directions d’établissements de santé proposant des soins de psychiatrie, en adéquation avec les recommandations internationales [7, 8, 4, 3, 9] qui décrivent l’efficacité et la sécurité de ces techniques…