Dans cet article, nous tenterons de répondre à certaines des questions pratiques qui peuvent se poser lorsque l’on implémente la pratique de la stimulation magnétique transcrânienne répétitive (rTMS) dans celle de la psychiatrie moderne, que ce soit en tant que médecin adresseur ou praticien en neuromodulation. Notre objectif est d’exposer quels paramètres peuvent influencer l’attitude de ces praticiens ainsi que les soins qu’ils prodiguent. Nous ne décrirons pas, ici, le principe ou la technique de rTMS, ni n’exposerons de façon exhaustive les données qui ont été produites par les nombreuses études et confirmées par des méta-analyses (pour revue, voir, comme synthèses générales [1] ou l’article précédant celui-ci, pour les troubles psychotiques [2] et les troubles de l’humeur [3, 4]).
Notre lecteur ne manquera pas de noter la prééminence du thème des troubles de l’humeur, héritage d’une orientation précoce et majeure de la recherche et de la pratique en rTMS. Nous le remercions aussi par avance pour son indulgence si les questions qu’il se pose ne font pas partie de la liste.
Environ un tiers des patients dépressifs ne connaît pas de réponse clinique malgré l’utilisation des traitements pharmacologiques usuels et, souvent, l’épuisement des solutions thérapeutiques s’accompagne d’une chronicisation et d’une péjoration du pronostic [5]. Les méta-analyses des études conduites concluent à l’efficacité de la rTMS sur les dépressions résistantes aux traitements et soulignent la très bonne tolérance par cette population parfois particulièrement sensible aux effets indésirables [6-8]…