La dépression est en passe de devenir la première cause de handicap à l’échelle mondiale, responsable d’environ 50 milliards d’euros de coûts indirects (arrêt de travail, invalidité, suicide, perte de productivité, etc.) chaque année en Europe. Si l’urgence, comme le soulignent les associations de patients souffrant de troubles psychiatriques, est de permettre l’accès à un soin courant usuel (à l’heure où il est devenu difficile ne serait-ce que d’obtenir un premier rendez-vous de simple consultation), cela ne doit toutefois pas conduire à négliger de nouvelles options thérapeutiques. Dans la maladie dépressive près d’un patient sur deux souffrirait de symptômes résistants aux approches thérapeutiques actuellement disponibles. En France, dans l’optique de proposer une approche thérapeutique alternative aux patients avec des symptômes difficiles à traiter, plus de 100 centres auraient déjà fait l’acquisition d’au moins un appareil de stimulation magnétique transcrânienne répétée (rTMS), et l’utiliseraient régulièrement à raison de plusieurs dizaines de séances par semaine. Ces dispositifs médicaux bénéficient d’un marquage CE et sont employés depuis plus de 20 ans déjà dans certains centres hospitaliers universitaires, plus récemment dans les hôpitaux non universitaires, mais également dans des établissements privés, en hospitalisation complète et en ambulatoire, y compris en libéral. Cet engouement illustre l’intérêt des psychiatres et des patients (qui ont une forte demande) pour des pratiques thérapeutiques alternatives aux traitements médicamenteux d’une part et aux psychothérapies d’autre part…