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Récemment la Haute Autorité de santé (HAS) a émis un premier avis concernant l’utilisation de la stimulation magnétique transcrânienne répétée (rTMS) dans la dépression résistante chez l’adulte. Elle confirme son bon profil de sécurité d’emploi et, à juste titre, souligne que son efficacité « en aigu » n’est pas équivalente à celle de l’électroconvulsivothérapie (ECT). Elle considère qu’il persiste des questionnements sur sa pertinence clinique et sa place par rapport aux stratégies de référence et souligne les limites actuelles de ce traitement en termes organisationnels. Elle insiste également sur l’importance du recueil de données de recherche afin d’optimiser les modalités de délivrance du traitement et de sélectionner au mieux les patients les plus susceptibles de répondre à la rTMS pour un état dépressif caractérisé. Le fait que la HAS a dans le même temps (le 4 juillet 2022) recommandé sans restriction l’usage de la rTMS dans le traitement des troubles de la communication et notamment de l’aphasie au cours de la prise en charge des séquelles chroniques d’AVC confirme qu’il ne s’agit pas d’un désaveu de la technique dans sa capacité intrinsèque à améliorer le fonctionnement cérébral mais plus d’un besoin de mieux cerner sa place dans le traitement des états dépressifs qui sont beaucoup plus prévalents, avec un impact économique certainement différent par ailleurs. Les niveaux de preuve convoqués par la HAS pour retenir une recommandation de rang A dans l’aphasie chronique post-AVC s’appuient essentiellement sur la revue de littérature de Arheix-Parras…
Auteur
CHU de Nantes, Service de Psychiatrie de liaison et d’addictologie, 44000 Nantes, France
Université de Nantes, Université de Tours, Inserm, Sphere U1246, 44000 Nantes, France
- Mis en ligne sur Cairn.info le 28/12/2022
- https://doi.org/10.1684/ipe.2022.2516

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