- Une utilité réaffirmée par la crise
- L’importance d’une comptabilité structurée
- Du PIB nominal à une mesure de la production réelle : la problématique des partages volume-prix
- Que mesure-t-on exactement de la production et avec quelle précision ?
- L’approche sous l’angle du revenu
- La question de la soutenabilité
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En les caricaturant à peine, les débats sur le PIB se réduisent souvent à l’affrontement entre deux clans. Pour ses partisans, cet indicateur, même s’il a quelques défauts, reste ce qu’on a de mieux pour synthétiser l’état général de l’économie : il est donc légitime de continuer à le privilégier et il n’y aurait de salut que dans sa croissance. Ses détracteurs le considèrent comme largement inadéquat et responsable d’une bonne part des malheurs contemporains : c’est parce que les gouvernants ne penseraient qu’à sa maximisation que le monde tournerait si mal, il y aurait urgence à y substituer une mesure plus appropriée de la performance économique et sociale.
Peut-on sortir d’une opposition aussi binaire ? Une première étape est de rappeler quels sont les points forts de la comptabilité nationale : sur quoi renseigne-t-elle bien et à quoi sert-elle ? Il faut ensuite se pencher sur ce dont elle est également supposée rendre compte mais qu’elle ne mesure qu’en recourant à un nombre substantiel de conventions : ces conventions doivent être explicitées et l’on doit pouvoir en débattre. On se concentrera plus particulièrement sur deux sous-sujets : que veut dire mesurer la production et y a-t-il une réponse unique à la question de la mesure du niveau de vie ? Il y a enfin les questions auquel il est clair que le PIB n’entend pas répondre, celles du bien-être et de sa soutenabilité. Doivent-elles faire l’objet d’un indicateur phare alternatif qui prétendrait réussir là où le PIB échoue, résumer d’un chiffre l’ensemble de ce qui compte vraiment …
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 02/03/2022

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