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Jusqu’à il y a peu dans nos pays occidentaux – ça n’est pas le cas dans toutes les cultures –, la coïncidence entre le sexe biologique et le genre (masculin ou féminin) était une évidence peu susceptible d’être remise en question. Lorsqu’on naissait avec un pénis, on était un garçon. Lorsqu’on naissait avec un vagin, on était une fille. C’était un fait de nature, indiscutable. Mais depuis une petite dizaine d’années, de plus en plus d’adolescents contestent ouvertement cette catégorisation et revendiquent de pouvoir choisir leur genre. Certains se reconnaissent dans le genre opposé à celui qui leur a été assigné à la naissance par leur sexe biologique (transgenres), d’autres ne se reconnaissent pas dans celui qui leur a été assigné à la naissance, mais pas totalement non plus dans le genre opposé (non binaires), d’autres encore se sentent appartenir à l’un et à l’autre genre selon les moments (gender fluid). Ainsi, les enseignants et parents sont régulièrement confrontés à des situations les déstabilisant profondément : une fille réclame qu’on l’appelle désormais par un prénom de garçon, un garçon décide d’aller en cours vêtu d’une jupe et maquillé, une fille ou un garçon exige qu’on utilise pour la ou le désigner « iel », pronom neutre issu de la contraction d’« il » et « elle ». Mais qu’arrive-t-il à ces adolescents ?Tout d’abord, l’analyse de ce phénomène nécessite de le resituer dans un contexte plus large. Si les situations précédemment évoquées font l’objet d’un écho important dans les médias, elles ne concernent qu’une minorité d’adolescents…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 06/05/2022
- https://doi.org/10.3917/epar.hs2.0008

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