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Depuis 2001, des cours d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (evars) sont en théorie dispensés à l’école, au collège et au lycée à raison d’au moins trois séances par an. Dans les faits, 25 % des établissements primaires n’en font pas et, plus tard, ce sont surtout les élèves de quatrième, troisième et seconde qui en bénéficient. Ces cours sont assurés par les infirmières scolaires, les enseignants et des intervenants extérieurs (Planning familial, associations…). Or, depuis quelques années, ces derniers voient émerger un sérieux « concurrent » en matière d’éducation sexuelle : Internet.
Le « savoir sexuel » des jeunes a-t-il pour autant évolué ? Ce n’est pas la révolution culturelle redoutée par certains ! Pour Bertrand Pataud (porteur d’un projet d’EPE en Haute-Vienne), qui est longtemps intervenu en classe, « l’immense majorité se pose les mêmes questions que ses parents : comment ça marche ? Comment savoir, la première fois, si c’est le “bon” moment ? Est-on obligé d’être amoureux ? Mon sexe a-t-il la bonne taille ? Est-ce que ça fait mal ? ». La découverte du sentiment amoureux, de son corps et de celui de l’autre, reste un saut dans l’inconnu auquel rien (même les images les plus explicites) ne prépare. Par ailleurs, malgré toutes les infos glanées sur le Web, les connaissances des jeunes restent très lacunaires. Caroline Rebhi, coprésidente du Planning familial, note : « On entend encore souvent que la masturbation, c’est pour les garçons ; et les filles connaissent toujours aussi mal leur anatomie …
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 06/05/2022
- https://doi.org/10.3917/epar.hs2.0046

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