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En ce frileux matin de mars, les élèves des deux quatrièmes d’Éric Billottet, professeur de français au collège Jules-Vallès, à Portet-sur-Garonne (31), démarrent un cycle de travail de quinze jours. Par groupes de quatre, ils vont étudier des textes de science-fiction sur le thème de la ville. Mais ils ne savent pas qu’il s’agit de SF ni qui en sont les auteurs (cinq « incontournables » : Asimov, Orwell, etc.). Les objectifs de ce travail coopératif sont justement de définir le genre littéraire des textes, de découvrir, grâce à Internet, qui en sont les auteurs, puis de réaliser un poster sur chacun des univers littéraires étudiés (avec production d’écrits). À la fin des huit séances, lors d’un « marché des connaissances », chaque groupe présentera sa production.
Contrairement à ce que l’on croit parfois, la coopération, ce n’est pas « reposant pour le professeur, car ce sont les élèves qui travaillent » ! Éric Billottet a longuement préparé la séance. D’abord, il compose les groupes pour assurer la mixité de sexe et de niveau scolaire. Au préalable, chaque élève évalue son autonomie ; un groupe doit comporter au moins un élève peu autonome, un élève qui l’est plutôt et deux élèves (au maximum) qui le sont. « Cela répartit les profils et habitue à travailler avec tout le monde, pas seulement entre copains. » La séance débute par un temps de travail individuel ; chacun lit le texte attribué à son groupe, puis répond à deux questions. Suit un temps de travail collectif : à voix basse, les élèves échangent pendant dix minutes sur ce qu’ils ont compris…
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Auteurs

Chercheur en sciences de l’éducation à l’université Paul-Valéry de Montpellier, spécialiste de la pédagogie coopérative, il est l’auteur, entre autres, de La coopération, ça s’apprend (ESF Sciences humaines, 2020) et de…

… Apprendre avec les pédagogies coopératives. Démarches et outils pour l’école (ESF, 2022).

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- Mis en ligne sur Cairn.info le 06/05/2022
- https://doi.org/10.3917/epar.643.0041

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