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Lorsqu’un expert psychiatre ou psychologue entre en scène dans le cadre d’une procédure de divorce, c’est toujours sur la requête d’un juge aux affaires familiales (JAF). « Je demandais une expertise psychiatrique quand je suspectais un fonctionnement familial pathologique dans lequel l’enfant semblait pris, ou une maladie psychiatrique chez l’un des membres de la famille, relate Virginie Baffet-Lozano, JAF entre 2007 et 2010, actuellement vice-présidente au tribunal judiciaire de Montauban. Dans d’autres cas, je pouvais avoir besoin d’un éclairage plus psychologique que psychiatrique. Notamment pour mieux comprendre la dynamique familiale, cerner les relations d’un enfant avec chacun de ses parents, tenter de débusquer s’il pouvait être empêché, d’une manière ou d’une autre, d’aller vers l’un d’entre eux. »
L’avis de l’expert ne s’impose pas au juge, il n’est que consultatif. Mais il éclaire le magistrat pour prendre des décisions importantes concernant l’enfant – notamment son lieu de résidence principal, les modalités du droit de visite pour le parent non gardien – avec le maximum d’éléments sur le contexte familial, pour rester au plus près de son intérêt. « Bien sûr, nous sommes habilités à entendre nous-mêmes l’enfant, poursuit Virginie Baffet-Lozano. Mais les juges aux affaires familiales ne recevant aucune formation spécifique, nous touchons assez vite nos limites. Personnellement, j’ai pris l’initiative de suivre des formations dans ce domaine pour apprendre à adapter mon niveau de langage à l’âge de l’enfant, mieux comprendre ses réponses et réactions en fonction de son stade de développement…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 25/11/2021
- https://doi.org/10.3917/epar.hs1.0028

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