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« Chez qui préfères-tu aller vivre : chez papa ou chez maman ? »,« Tu accepterais que ma copine vienne habiter chez nous ? », « Ça te ferait plaisir, d’avoir un petit frère ou une petite sœur ? ».« Nul besoin d’être psychologue ou pédopsychiatre pour pressentir que ce type de questions mettra un enfant en grande difficulté ! » lance Michaël Larrar, pédopsychiatre. Pourtant, certains parents n’hésitent pas à les poser, au mépris de l’intérêt et de la sérénité de leur enfant. De multiples raisons peuvent les pousser à adopter ce comportement inapproprié et, en premier lieu, la place prise par l’enfant à notre époque. « La plupart des parents d’aujourd’hui vivent dans la hantise de ne plus être aimés par leur enfant, constate Myriam Szejer, pédopsychiatre et psychanalyste. Ce qui les conduit parfois à démissionner de leurs responsabilités éducatives, à renoncer à lui imposer la moindrefrustration. Cette peur d’être rejeté s’exacerbe en cas de divorce. Le père ou la mère peuvent alors nourrir l’illusion d’être plus aimables s’ils laissent leur enfant décider à leur place, sans rien lui imposer. »
« Les parents d’aujourd’hui vivent dans la hantise de ne plus être aimés par leur enfant. »
Une culpabilité tenace peut également expliquer une telle attitude. « Certains parents se sentent coupables de faire souffrir leur enfant en se séparant et lui demandent son avis sur tout, espérant soulager sa blessure. C’est aussi une manière de lui présenter des excuses », décrypte Michaël Larrar…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 25/11/2021
- https://doi.org/10.3917/epar.hs1.0025

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