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Avec 740 000 bébés en 2020 (13 000 de moins qu’en 2019), le nombre de naissances est à son plus bas niveau depuis 1945. « Il est possible que certains couples aient préféré différer leur projet d’enfant étant donné le contexte d’incertitude et d’insécurité, alors que pour d’autres faire un enfant souligne, au contraire, la force de la vie face à la menace », décrypte Jaqueline Wendland, professeure de psychopathologie de la périnatalité, de la parentalité et de la petite enfance à l’université de Paris et psychologue clinicienne à la Pitié-Salpêtrière.
Pour les couples qui ont sauté le pas, les conditions de la grossesse ont été, et sont encore, inédites. « Nous avons appris à nous connecter, chaque mois, pour une séance de préparation à la naissance en ligne », témoignent Marielle et Philippe. « L’introduction de la visioconférence dans le suivi de grossesse, tant qu’aucun risque n’est décelé, n’est pas exempt d’effets positifs, note Anne Evrard, coprésidente du Ciane. Les futures mamans ne sont plus obligées de subir un toucher vaginal à chaque consultation, ni de venir à l’hôpital, où le risque de contamination n’est pas nul. » Mais « le manque de contact corporel avec la sage-femme et l’impossibilité d’échanger avec d’autres futurs parents pour la préparation à l’accouchement constituent un handicap, surtout pour les populations les plus fragiles », poursuit-elle. Et si les restrictions sanitaires se sont allégées pour les suivis de grossesse en présentiel, il arrive que, ici ou là, en fonction de la situation, la présence du père soit interdite…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 14/04/2021
- https://doi.org/10.3917/epar.639.0052

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