Les sages-femmes forment une profession médicale aux compétences définies par le Code de la santé publique. Leur cœur de métier : l’obstétrique. « Une femme à grossesse normale peut être vue, accouchée et surveillée après la naissance par une même sage-femme, dans le cadre d’un suivi global », pointe Henny Jonkers, représentante de l’UNSSF. Ce suivi comprend, pour les sages-femmes libérales, hospitalières ou territoriales (cf. encadré), des consultations prénatales, des cours de préparation à la naissance et à l’accouchement, mais aussi le suivi postnatal mère-enfant, jusqu’à huit semaines après la naissance : premiers soins du bébé, mise en place de l’allaitement, surveillance de la santé physique et psychique de l’accouchée (en prévention de la dépression post-partum), rééducation du périnée… En 2016, 87 % des femmes ayant accouché par voie basse non instrumentale l’ont fait avec une sage-femme (95 % en secteur public et 57 % en secteur privé). Par ailleurs, les consultations de suivi de grossesse sont réalisées par les sages-femmes de l’établissement dans 96 % des maternités publiques et 19 % des maternités privées.
L’entretien prénatal précoce mis en place par le plan périnatalité 2005-2007 comporte un bilan psychosocial complet de la patiente, et éventuellement du conjoint. « On peut y aborder avec les futurs parents des choses aussi diverses que le projet de naissance, le fonctionnement d’une maternité ou des questions de l’ordre de l’intimité familiale », explique Laurence Lebedinsky-Pollet, sage-femme libérale à Paris…