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Plus que jamais à l’ère des fake news, de la post-vérité ou des théories du complot en tout genre, il apparaît vital pour un individu d’être capable d’exercer une pensée critique sur le monde qui l’entoure. Sans cet outil précieux, comment pourra-t-il se protéger des influences et embrigadements potentiellement dangereux, élaborer ses propres convictions et ne pas demeurer soumis à celles des autres, faire des choix libres et éclairés ? Évidemment, la pensée critique n’est en rien innée : elle se construit pas à pas, tout au long de l’enfance, de l’adolescence, et même plus tard. Car à vrai dire, elle reste en chantier pendant toute la vie et n’est jamais acquise. Cependant, elle résiste d’autant mieux aux attaques en tout genre, fake news et autres tentatives d’emprise, que ses fondements ont été posés solidement.
Pour qu’un enfant ose un jour penser par lui-même, parfois différemment de ses parents, encore faut-il qu’il se sente suffisamment en sécurité sur le plan psychique. Or, ce sentiment s’élabore dès les premiers jours de vie du nourrisson et dépend en grande partie de la manière dont il s’attache à ses parents, et réciproquement. Plus cet attachement est secure – selon le terme employé par le psychanalyste anglais John Bowlby, père de la théorie de l’attachement –, plus le tout-petit se sent serein et sécurisé. Et mieux il est armé pour se construire harmonieusement et un jour prendre son envol. « L’attachement secure permettra au bébé, le moment venu, de s’appuyer sur l’adulte qui s’occupe de lui pour partir explorer le monde au sens large, y compris donc les idées »…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 12/01/2021
- https://doi.org/10.3917/epar.638.0028

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