- La compétition est-elle inhérente au sport ?
- Est-ce une spécificité française ?
- Il est donc impossible pour un enfant de pratiquer un sport en club sans faire de compétition ?
- Le goût pour la compétition serait une disposition « naturelle » chez les enfants ?
- Cette appétence pour la compétition est-elle la même chez les filles et chez les garçons ?
- Certains enfants supportent-ils moins bien la compétition que d’autres ?
- Les parents parviennent-ils toujours à jouer ce rôle de régulateurs ?
- Qui sont ces parents surinvestis et nocifs ?
- Quel serait le comportement parental approprié pour que l’enfant vive au mieux la compétition ?
- Observe-t-on les mêmes excès chez les entraîneurs que chez les parents ?
Article
Les médias véhiculent l’image d’un sport ultracompétitif, qui de ce fait imprègne les esprits, surtout dans les clubs. Ce modèle est-il bénéfique ou dangereux pour l’enfant ?
Marc Levêque : Les deux mots sont en effet indissolublement liés. Par essence, le sport est orienté vers la progression et la recherche de la performance. À la différence de l’activité physique, qui vise plutôt la découverte du corps ou l’enrichissement de la motricité.
Julie Salla : Le mot « sport » renvoie à des notions de dépassement de soi ou de rivalité, et donc à cette idée de compétition. Le terme « activité physique » est quant à lui plutôt associé à des problématiques de santé et de bien-être.
Marc Levêque : Absolument pas ! L’entraînement intensif des plus jeunes et leur spécialisation précoce se pratiquent partout dans le monde. En France, la notoriété et le financement des fédérations sportives dépendent du nombre de médailles qu’elles décrochent aux Jeux olympiques. Résultat, dans tout jeune qui s’inscrit dans un club, une fédération voit un champion potentiel qu’il s’agit de repérer au plus tôt, puis d’accompagner vers le sport de haut niveau. C’est pour cette raison que la compétition est si présente dans les clubs pour enfants et adolescents.
Julie Salla : Les clubs n’ont pas pour unique vocation de former une élite. Ils restent avant tout des lieux de socialisation et de développement des aptitudes sportives pour les enfants. Si effectivement un jeune est repéré pour ses talents particuliers, il pourra rejoindre une filière spécifique dite de haut niveau…
Plan
Auteurs
Ancienne sportive de haut niveau, elle a été championne de France benjamine de tennis.
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 21/07/2020
- https://doi.org/10.3917/epar.636.0046

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