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Mens sana in corpore sano » – « un esprit sain dans un corps sain » : et si l’éducation physique et sportive (EPS) contribuait, à sa manière, à ce programme ambitieux ? Faire accéder les 12,4 millions d’écoliers, collégiens et lycéens à des activités sportives qui les aident à mieux se connaître, à progresser physiquement, à mieux gérer leurs émotions et bousculent les stéréotypes sexués est en effet un objectif scolaire. C’est aussi devenu un enjeu de santé publique à l’heure où les 8-12 ans passent 4 heures 45 par jour devant un écran, où 18 % des élèves de troisième sont en surpoids, et parmi eux 5 % obèses, et où les collégiens ont perdu un quart de leurs capacités physiques par rapport à 1971.
Officiellement, les français font plus d’activités sportives à l’école que leurs homologues européens : sur le papier, ils y consacrent 12,5 % de leur temps scolaire en primaire (3 heures), 12 % dans le secondaire (3 à 4 heures au collège, 2 heures au lycée). Mais un récent rapport de la Cour des comptes signale : « L’EPS est une variable d’ajustement […]. Les trois heures hebdomadaires prévues [en primaire] ne sont pas partout assurées, tandis que les professeurs des écoles sont peu formés. » La pratique, en primaire, avoisinerait plutôt les 2 heures 15, pour de multiples raisons : manque de formation, difficulté d’accès aux infrastructures sportives, contraintes du programme dans les autres matières… Marie-Hélène, professeure des écoles en CE1 et sportive dans l’âme, le reconnaît : « …
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 21/07/2020
- https://doi.org/10.3917/epar.636.0034

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