Article
Selon l’Organisation mondiale de la santé, un enfant doit pratiquer chaque jour 60 minutes d’activité physique d’intensité modérée pour être en bonne santé. Or, seuls 28 % des garçons et 18 % des filles âgés de 6 à 17 ans sont suffisamment actifs. D’aussi faibles taux sont évidemment préjudiciables à la santé, mais pas seulement. Ne pas avoir accès au sport dépossède les enfants d’une source essentielle d’épanouissement, d’une occasion privilégiée d’intégrer certaines valeurs et certains apprentissages, de nourrir leur curiosité pour le monde. Surtout, cela les prive de la satisfaction d’un besoin vital. « La pratique sportive est une expérience corporelle totale qui mobilise l’ensemble de l’appareil neuromusculaire, active la circulation sanguine, fait transpirer, augmente le rythme du cœur. Quand il bouge son corps, un enfant se sent en vie, il est rassuré sur son existence bien réelle, il déguste le plaisir de se vivre », décrit Claire Carrier, médecin du sport et psychiatre. Voilà donc ce que gagne fondamentalement un enfant qui court, grimpe ou tape dans un ballon : un sentiment de sécurité existentielle sur lequel il peut s’appuyer pour grandir. « Le sport est d’ailleurs le seul lieu socialement accepté où ce besoin vital et physiologique que ressent l’être humain de bouger peut s’exprimer », poursuit-elle.
Dans ses dix premières années de vie, un enfant doit mener un travail de fond : construire son schéma corporel. C’est-à-dire acquérir la pleine conscience de son corps, de ses limites, de la manière dont il se positionne dans l’espace et dont ses différentes parties s’articulent entre elles…
Plan
Auteur
Sur un sujet proche
- Mis en ligne sur Cairn.info le 21/07/2020
- https://doi.org/10.3917/epar.636.0028

Veuillez patienter...