Article
Les actifs en âge de procréer n’ont pas la même vision du travail que leurs pères au même âge. En effet, un bon nombre d’entre eux ont souffert de peu voir leur père, sans doute principal pourvoyeur des revenus de la famille mais grand absent à l’heure du goûter. En outre, certains ont vu leurs parents démolis ou démotivés par leur travail, ce qui peut expliquer qu’ils aspirent à s’épanouir ailleurs. Pour autant, ces « nouveaux pères » – comme on les appelle… depuis trente ans ! – n’ont pas révolutionné le partage des tâches : les deux tiers du temps parental et domestique incombent toujours aux mères. Et plus il y a d’enfants, moins ils en font !
Que font les pouvoirs publics pour inverser la tendance ? Aujourd’hui, à la naissance de chaque enfant, les pères ont droit à onze jours de congé paternité, rémunérés en proportion de leur salaire, dans la limite de 87 euros par jour. Sept hommes sur dix le prennent, mais cela ne suffit pas à tisser le lien père-bébé, ni à bousculer des siècles de soins « maternocentrés » aux enfants !
Reste le congé parental, qui permet de s’occuper de son enfant à temps plein ou partiel. Quasi exclusivement pris par les mères, même s’il est proposé aux deux parents, il a été modifié en 2015 pour séduire plus de pères : pour le premier enfant, il est passé de six mois à douze mois, sous réserve que chaque parent prenne six mois ; sa rémunération est identique pour tous : 148 euros mensuels à taux partiel et 397 euros à taux plein ; pour les enfants suivants, sa durée est de vingt-quatre mois maximum par parent, jusqu’aux 3 ans de l’enfant…
Plan
Auteur
Sur un sujet proche
- Mis en ligne sur Cairn.info le 22/10/2019
- https://doi.org/10.3917/epar.633.0042

Veuillez patienter...