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Avec son film Parasite, qui a remporté la Palme d’or au Festival de Cannes en 2019, le cinéaste sud-coréen Bong Joon-ho nous raconte l’histoire de deux familles diamétralement opposées que seul le hasard a rapprochées. Une histoire qui rappelle les fables de La Fontaine, dans lesquelles le rat des champs s’oppose au rat des villes, le chien au loup, le savetier au financier, et où souvent « tel est pris qui croyait prendre ». L’histoire d’une famille très riche et d’une autre très pauvre, qui pourtant partagent une seule et même préoccupation.
Les Ki-taek vivent au fond d’une impasse, dans un sous-sol humide que la lumière du soleil n’atteint jamais, de sorte que les enfants doivent garder le bras levé pour capter ce que leur père appelle « le Wi-fi tout-puissant ». Dans cette famille, tout le monde est au chômage. Ki-woo, le garçon, rêve de faire des études, mais le dénuement familial le lui interdit. Les Park, eux, vivent dans une maison d’architecte perchée sur une colline qui domine la ville, au milieu d’un parc magnifique, et les deux enfants bénéficient de toute l’attention de leur mère et d’une gouvernante dévouée. Le peuple d’en bas et le peuple d’en haut, le bouge et le château, l’ombre et la lumière.
Un ami de Ki-woo, assez riche pour fréquenter l’université, va servir d’intermédiaire entre ces deux familles en lui proposant donner à sa place des cours d’anglais à la fille Park, car il part en voyage. L’argent est facilement gagné, la famille décrite comme adorable, et l’adolescente amoureuse de son professeur…
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Psychiatre, docteur en psychologie habilité à diriger des recherches, chercheur associé au Centre de recherches psychanalyse, médecine et société à l’université Paris-Diderot, membre de l’Académie des technologies. Site : sergetisseron.com
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 22/10/2019
- https://doi.org/10.3917/epar.633.0012

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