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Si les références au religieux, sous des formes plus ou moins exotiques ou ésotériques, sont très présentes dans les médias qui s’adressent à la jeunesse, on constate une grande ignorance religieuse chez les 18-24 ans, au point que les enseignants en histoire doivent expliquer le b.a.-ba du christianisme avant de commencer leur cours sur les guerres de Religion ou les conflits entre pouvoir politique et religions de 1789 à 1905. Parallèlement, les sondages révèlent que la culture religieuse a laissé place à de la fascination pour le surnaturel : 61 % des 18-24 ans croient à la sorcellerie, 53 % aux extraterrestres, 49 % à la communication avec les morts, 42 % dans l’au-delà et 31 % en la réincarnation, concept importé des religions orientales. Ces pourcentages sont nettement supérieurs à ceux des autres classes d’âge. Ils révèlent une soif de spiritualité, une recherche de réponses à des questions que la science ne peut pas trancher. Vers quoi les jeunes se dirigent-ils pour tenter de réaliser cette quête spirituelle ?
En France, le mouvement de sécularisation amorcé au XVIIIe siècle s’est accéléré à la fin des années 1960. Aujourd’hui, l’Église catholique n’apparaît plus que comme une confession parmi d’autres. Le nombre de pratiquants n’a cessé de diminuer, de même que le nombre de ceux qui déclarent croire dans ses dogmes essentiels. Il en va de même pour le nombre de prêtres (14 786 en 2017, contre 25 353 en 2000), dont la moyenne d’âge atteint aujourd’hui 67 ans, ce qui laisse augurer d’un encadrement clérical insuffisant pour assurer dans l’avenir l’accompagnement des fidèles et la transmission…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 11/07/2019
- https://doi.org/10.3917/epar.632.0053

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