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Du haut de ses 16 ans, la jeune Suédoise Greta Thunberg harangue les chefs d’État pour les supplier d’agir enfin pour le climat. Dans son sillage, des milliers de lycéens du monde entier font grève chaque semaine et manifestent pacifiquement dans les rues pour faire pression sur les décideurs. Tous ces jeunes en marche viennent mettre à bas certaines idées reçues… Non, les jeunes d’aujourd’hui ne sont pas blasés et individualistes, ni hermétiques à toute forme d’engagement car préoccupés par la crise et la difficile insertion professionnelle qui s’annonce pour eux ! Oui, eux aussi, comme leurs aînés au même âge, rêvent d’un monde meilleur et sont prêts à s’engager pour le bâtir ! Mais selon des modalités qui leur sont propres, autour de valeurs et de combats qui appartiennent à leur génération.
Les observateurs de l’époque ont abondamment décrit la fin des grandes idéologies, ainsi que le déclin des syndicats et partis politiques. Cette tendance s’observe plus fortement encore chez les plus jeunes. « Les travaux de recherche montrent que leur engagement est pragmatique avant d’être idéologique », décrit Valérie Becquet, sociologue et professeure à l’université de Cergy-Pontoise. « Cela ne signifie aucunement qu’il est dénué de pensée ou d’analyse. Simplement que les jeunes ne se contentent plus de constater les dysfonctionnements de la société et d’exprimer une volonté de changement. Ils se posent aussi la question de l’action : que faire, concrètement, pour que cela change …
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 11/07/2019
- https://doi.org/10.3917/epar.632.0032

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