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Parmi les différents outils de soutien à la parentalité, le groupe de parole a l’avantage d’éviter, d’après Pierrette Laurent, « l’individualisation de questions qui s’avèrent être collectives. Le fait de reconnaître la souffrance singulière ressentie devant le malaise dans l’éducation de leurs enfants, la dire et la retrouver chez d’autres parents, construit une identité commune qui crée le sentiment d’appartenance au groupe des parents et favorise la confiance de chacun dans ce temps et ce lieu d’échanges ». Les groupes de parents favorisent l’apprentissage entre pairs et l’exercice de la réflexivité, la personne apprenant des autres autant qu’elle apprend d’elle-même. En général, ils ciblent un public partageant les mêmes réalités. Ainsi, on peut trouver des groupes dans lesquels la parentalité est interrogée à partir des caractéristiques de l’enfant (jeunes enfants, adolescents, troubles du comportement alimentaire…) ou des groupes constitués autour des difficultés propres aux parents (handicap par exemple).
Nous nous proposons de partager l’expérience d’un groupe de parole qui a été menée pendant un an, de janvier à décembre 2016, avec des parents victimes d’une lésion cérébrale acquise (ou LCA : traumatisme crânien, AVC, anoxie…). Ce groupe encadré par un pédopsychiatre et une psychologue clinicienne ayant une expérience de la LCA, tous deux d’orientation psychanalytique, a accueilli quatre pères et mères de 30 à 45 ans souffrant de séquelles d’une LCA autour du thème : « Être parent avec une lésion cérébrale »…
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Auteurs

© D.R.
Pédopsychiatre, chef de pôle au GHT Psychiatrie et Neurosciences, à Paris, et membre du conseil scientifique de la Fnepe.

© D.R.
Psychologue clinicienne.
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 15/01/2019
- https://doi.org/10.3917/epar.630.0048

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