CAIRN.INFO : Matières à réflexion

La France est le premier pays d’accueil de l’immigration Maghrébine. Cette population hétérogène comporte en son sein une multitude de langues et d’histoire qui enrichisse les champs sémantiques et les manières de nommer le monde. Pour nous rapprocher au plus près des réalités langagières des populations immigrées arabophones, il fut nécessaire de valider l’ELAL d’Avicenne au Maroc et en Algérie. C’est du contexte marocain, que nous traiterons dans cet article, plus exactement la région de l’Orientale d’Angad, dans la ville Oujda et sa périphérie Ain sfa.
L’arabe est une langue d’origine sémitique, qui a connu une longue tradition orale, avant d’être consigné à l’écrit, à partir du VII siècle, ou elle devint la langue du Coran.
La description des statuts, des fonctions et des usages de l’arabe au Maroc, peut difficilement être résumée en quelques lignes, car la « langue arabe » renvoie à de multiples réalités. Dans le langage courant, et de façon très schématique, on entendra souvent qu’il existe une variété d’arabe qui s’écrit et se parle uniquement en contexte formel, et que cette variété est commune à l’ensemble des arabophones. C’est une langue dite « standard » désignée sous le nom de fusha. On précisera ensuite que dans la vie de tous les jours, des variétés d’arabe distinctes sont parlées par les populations des différents pays arabes. Ce sont les arabes « dialectaux », « parlés » ; ce sera l’« l’arabe marocain » pour le Maroc, ou encore la darija. Toutefois, le linguiste ne peut se satisfaire d’une dichotomie présentée de façon si succincte…

Français

Dans un contexte de déplacement des populations et de scolarisation des enfants de migrants, les équipes du service de pédopsychiatrie d’Avicenne dans la banlieue nord de Paris ont mis en place le premier outil d’évaluation de la langue maternelle : L’ELAL d’Avicenne pour mieux comprendre comment les enfants apprennent à parler dans un milieu plurilingue et les aider s’ils présentent des difficultés. Cet article, présente la validation transculturelle au Maroc de l’ELAL d’Avicenne dans la région D’Oujda. Il donne les résultats de la validation dans un milieu pensé monolingue et discute la pertinence du test et des choix des items.

Mots-clés

  • ethnopsychiatrie
  • test
  • évaluation
  • jeune enfant
  • langue maternelle
  • arabe dialectal
  • multilinguisme
  • enfant de migrant
  • ELAL d’Avicenne
  • Maroc
  • culture
Fatima Touhami
Fatima Touhami est psychologue clinicienne, MDA de l’Hôpital Cochin, AP-HP, doctorante, chercheuse unité Inserm U1178.
Dalila Rezzoug
Dalila Rezzoug est pédopsychiatre, maître de Conférences en psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, Université de Paris 13, Sorbonne Paris Cité, Hôpital Avicenne, AP-HP, Chercheuse Unité Inserm 1178, Paris, France.
Marie Rose Moro
Marie Rose Moro est pédopsychiatre, professeure de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, Université de Paris Descartes, Sorbonne Paris Cité, MDA de l’Hôpital Cochin, AP-HP, Unité Inserm 1178, Paris, France.
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Mis en ligne sur Cairn.info le 15/10/2018
https://doi.org/10.3917/lautr.056.0173
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