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Vendredi 21 février 2014, Paris
Formé en psychologie, ethnologie et linguistique à l’ancienne Sorbonne et au Musée de l’Homme, András Zempléni a commencé par associer les méthodes ethnographiques et cliniques dans sa thèse sur les interprétations et les thérapies traditionnelles des désordres mentaux chez les Wolof, ses monographies sur le ndëpp et l’enfant nit ku bon, ainsi que ses multiples contributions théoriques aux travaux de l’équipe d’ethnopsychiatrie de Fann qu’il a co-fondée avec le Dr Henri Collomb à Dakar. En 1968 il rejoint le laboratoire d’ethnologie de Nanterre où il introduit l’enseignement et la recherche en l’anthropologie de la maladie. Le Bâton de l’aveugle qu’il co-signe ensuite avec A. Adler sur la divination, la médecine et la possession chez les Moundang du Tchad marque le début de ses écrits en anthropologie comparée des rituels : de possession (une forme particulière du sacrifice), de divination (une action assertive qui doit sa véracité à l’évacuation du sujet d’énonciation humain) et des rites d’initiation (que leur autoréférentialité distingue des actes religieux). En 1972, il se fixe chez les Sénoufo Nafara réputés à la fois pour leur omniprésente institution initiatique masculine, le poro, et pour leur système de visite nocturne des hommes au village maternel de leurs partenaires sexuelles. Une fois admis dans le poro, il approfondit le lien entre ces deux institutions, décrit le fonctionnement des assemblées secrètes du poro et formule une théorie du secret qu’il affine dans une série d’écrits…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 19/10/2015
- https://doi.org/10.3917/lautr.047.0215

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