Fondé sur des données françaises recueillies dans les années 1960, le livre de G. Michelat et M. Simon Classe, religion et comportement politique établissait l’existence d’une bipolarité à la fois religieuse et politique, les catholiques se situant à droite, les irréligieux à gauche. Soixante ans plus tard, au vu de l’élection présidentielle de 2017, ce constat demeure pertinent. Au premier tour, la religion continue d’être le facteur explicatif le plus important du clivage gauche-droite. Elle devance dans l’ordre le patrimoine, l’âge, le groupe socioprofessionnel, le niveau de diplôme et le genre. La nouveauté majeure est que les musulmans, apparus entretemps, dépassent les sans-religion sur leur gauche. Échappant partiellement au clivage gauche-droite, E. Macron et M. Le Pen pâtissent tous deux au premier tour d’une réticence des catholiques les plus intégrés. Confrontés à ces deux seules candidatures au second, les catholiques préfèrent la candidate du Front national, l’écart avec les musulmans devenant alors considérable. Mais la classe sociale pèse également lourd, les cadres optant massivement pour le futur président – à la différence des classes populaires.
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