CAIRN.INFO : Matières à réflexion

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Lettre 1
Bordeaux, 218 b[oulevar]d de Talence
28 mars 1898
Mon cher ami,
Je viens vous demander un service.
Vous savez peut-être que j’ai commencé à publier chez Alcan une Année sociologique. Mon but est surtout de procéder à un inventaire annuel de toutes les ressources, utilisables par les sociologues, et que contiennent les ouvrages d’histoire du droit, de la religion, des phénomènes économiques, parus dans l’année, ou bien alors les travaux de statistique morale ou autres.
Ayant vu mentionné, sous la rubrique statistique, dans les catalogues, un ouvrage inédit de Fechner : Kollectivmasslehre je l’ai fait revenir, pensant y trouver [2] des théories statistiques qu’il pourrait être utile de faire connaître. C’est bien cela en un sens. Mais l’ouvrage a un caractère technique et méthodologique. C’est surtout une théorie des moyennes. À ce titre encore, il nous intéresse, mais parmi mes collaborateurs ordinaires je ne vois personne qui puisse en être chargé et je me sens moi-même incompétent parce que le livre est assez surchargé de détails mathématiques. Je ne vois que vous qui pourriez vous acquitter de la tâche et j’ai pensé aussi que cela pourrait avoir q[uel]q[u’] intérêt pour votre propre travail, car c’est bien de votre Fechner qu’il s’agit.
Le livre est gros (476 p.). Mais, pour ce qui est d’un compte-rendu, il n’y aurait qu’à en dégager les idées générales et cela pourrait être fait en q[uel]q[ues] pages. Il serait même nécessaire qu’il pût tenir [3] en 3 ou 4 pages, car nous serons sans doute à l’étroit [?].
Voulez-vous me répondre tout de suite, je vous prie ? Car je quitte Bx [Bordeaux] samedi matin et si vous n’acceptez pas ce travail, je crois que je serais obligé de renvoyer le livre.
Amicalement à vous
É. Durkheim
Je n’aurai besoin du compte-rendu qu’au mois d’octobre ou novembre, l’impression de l’Année ne commencerait qu’en décembre.
[Note de la rédaction : Gustav T. Fechner, Kollektivmasslehre, Leipzig, Verlag Von Wilhelm Engelmann, 1897 (en ligne : http://psychologie.biphaps.uni-leipzig.de/wundt/opera/fechner/Kmassl/Kmassl00/KmassInh.html), consulté le 23 novembre 2018.]

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Lettre 2
[Carte]
Bordeaux, 218 b[oulevar]d de Talence
1er juillet 1898
Mon cher ami,
Je pense que vous avez bien reçu le livre de Fechner que je vous ai adressé. Entrevoyez-vous le moment où il vous sera possible de m’envoyer le compte-rendu et quelle place à peu près il prendra. – Bien entendu, il faudrait s’en tenir à l’indication des lignes les plus générales de la théorie, en tant qu’elle intéresse la statistique [2]. Si j’ai bien compris l’objet du livre, cela doit avoir un grand intérêt à ce point de vue : car c’est bien, n’est-ce pas, de la notion de la moyenne qu’il s’agit ?
Amicalement à vous
É. Durkheim
Votre thèse avance-t-elle ? Je pense que vous avez maintenant reçu la réponse de M. Hamelin que j’avais relancé au reçu [?] de votre dernière lettre.

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Lettre 3
[Lettre du 14 septembre 1898, cachet des Vosges]
Épinal, 2 rue des Forts
12 sept. 1898
Mon cher ami, vous devez être assez en peine pour comprendre mon silence. Voici ce qui l’explique et, dans une certaine mesure, l’excuse. J’avais attendu presqu’aux derniers jours de juillet pour vous écrire, ne pouvant savoir qu’au dernier moment si je serais encore à Paris au moment de votre arrivée. Mais les tristes incidents qui se sont produits à Bordeaux à ce moment et dont vous n’êtes pas sans avoir entendu parler ont alors détourné mon attention et j’ai oublié de vous écrire à temps. D’ailleurs il eût été presque impossible de vous rencontrer, car j’ai quitté Paris quelques heures après votre arrivée c’est-à-dire le dimanche 1er août. [2]
Je regrette bien que nous ayons ainsi manqué une occasion de nous voir. Nous aurions pu certainement parler de bien des choses. Je ne reviendrai à Paris que dans le mois de septembre, peut-être même pas avant le 1er oct[obre]. Aurais-je encore quelques chances de vous y trouver alors ?
Quand vous aurez terminé le petit travail dont vous avez bien voulu vous charger, voudrez-vous me le faire parvenir ? Je vous prie soit ici soit à Paris (162 faub[ourg] S[ain]t Martin). Rien de pressé d’ailleurs ; il suffit qu’il soit entre mes mains fin octobre.
Bien cordialement à vous
É. Durkheim
[Note de la rédaction : Les « tristes incidents » évoquent ici l’affaire Dreyfus. Par ailleurs, le compte-rendu réalisé par Marcel Foucault est disponible dans la sous-rubrique « Questions de méthodologie statistique », signée Durkheim et Foucault : « Section 7. Divers », L’Année sociologique, Première série, vol. 2, 1899, p. 559 (en ligne : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k93911p/f570.image), consulté le 27 novembre 2018. Durkheim y recense deux ouvrages de statistiques.]

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Lettre 4
1er mars 1913
Mon cher ami,
Quand on m’a communiqué récemment la liste des souscripteurs auxquels je dois le très beau buste de Landowski, j’ai été très surpris et très heureux d’y trouver votre nom, vous qui n’avez été pour l’Année qu’un collaborateur obligeant.
Je vous remercie de la part que vous avez prise dans ce magnifique souvenir et comme à cette occasion je compte réunir le 8 mai prochain tous les collaborateurs de l’Année, tous ceux du moins qui peuvent venir, je serais très heureux, au cas où la Pentecôte vous amènerait à Paris, si vous vouliez bien dîner à la maison ce jour-là, en compagnie de vos co-souscripteurs, ce sera, bien entendu, sans cérémonie.
Vous savez sans doute que Robin devient [2] ou redevient parisien ; il en est fort content et moi aussi.
Bien cordialement à vous
É. Durkheim

Origine et description du lot

5Les lettres d’Émile Durkheim furent scrupuleusement conservées par Marcel Foucault. Il les classa alors qu’il était à la retraite, après trente années de professorat à l’université de Montpellier (1905-1935). Enveloppées dans du papier journal, rangées dans une valise posée au-dessus de l’armoire de l’une de ses filles, jusqu’à ce que sa petite-fille la cherche et la découvre sous notre impulsion, ces lettres constituent un ensemble d’une grande valeur scientifique pour l’histoire de la sociologie, de l’université, des relations entre étudiants et professeurs, de la philosophie et évidemment des spécialistes de Durkheim.

6Cette correspondance nous apprend que Durkheim et son étudiant restèrent en contact jusqu’à la Grande Guerre, pendant près de 25 ans : la première lettre conservée date de 1889, tandis que la dernière, transcrite ici, date de mars 1913 : Durkheim y invite Foucault à la petite fête qu’il organisa en l’honneur de la parution du volume 12 de L’Année sociologique et de la sculpture de son buste par Paul Landowski qui lui fut offerte par l’ensemble de ses collaborateurs, proches ou lointains [1].

7Il existe dans les archives familiales une série d’autres lots épistolaires d’un grand intérêt : notamment les lettres qu’il reçut d’Alfred Espinas et d’Octave Hamelin, ses deux autres professeurs de philosophie à Bordeaux, avec lesquels il s’efforça de rester en contact jusqu’à leurs décès. Le « lot Durkheim » est composé de 64 « missives » au sens large (on y trouve des lettres et des cartes), celui d’Hamelin en compte 50 et celui d’Espinas 40. Elles sont d’importance inégale : des lettres de quatre pages y côtoient de simples billets écrits à la hâte au revers de cartes de visite pour convenir d’un rendez-vous [2].

8Comme pour tout échange épistolaire, y compris quand on retrouve uniquement les lettres de l’expéditeur, on en apprend autant sur ce dernier que sur le destinataire. En arrière-fond, à condition que les échanges aient pu acquérir une certaine densité, se dessine également un contexte social et institutionnel.

Le lien Durkheim-Foucault

9Dans cette correspondance, on suit le parcours souvent difficile d’un étudiant très sérieux issu d’une famille d’agriculteurs normands [3]. Après son agrégation obtenue à la troisième tentative en 1891, il devint professeur de philosophie à Digne, puis Macon où il prépare sa thèse, et enfin Nevers après la soutenance de celle-ci. Son séjour dans le secondaire dura en tout quatorze années. Il devint professeur à la faculté de Montpellier quatre ans après avoir soutenu sa thèse de psychophysique à la Sorbonne (Foucault, 1901). Il put alors fonder un petit laboratoire de psychologie expérimentale en rapport avec ses recherches sur la mesure des sensations et des capacités intellectuelles des enfants. Il publia ensuite de nombreux articles et ouvrages – une bibliographie exhaustive reste à entreprendre – dont un ouvrage sur le rêve en 1906 et un Traité de psychologie en deux volumes [4] dans les années 1920.

10Le rôle que joua Durkheim dans la vie professionnelle – et également privée, puisque l’une ne va pas sans l’autre – de Foucault fut considérable [5]. Ainsi, si Durkheim n’avait pas mené campagne pour Foucault après la soutenance de sa thèse, aidé en cela par Hamelin qui siégeait au jury du concours d’agrégation depuis de longues années (ce qui lui permettait de nouer des relations durables avec des personnalités décisives), il ne serait sans doute jamais devenu professeur d’université, quelles que soient ses qualités intrinsèques. Quant à l’obtention de l’agrégation, il est évident qu’il la dut pour une grande part à ses trois professeurs bordelais – sa gratitude à leur égard sera d’ailleurs éternelle et il se fit toujours un devoir de conserver d’excellentes relations avec eux jusqu’à leurs décès respectifs.

11Les lettres antérieures à celle de 1898 (par où commence ce petit dossier) [6] montrent que Foucault sollicitait souvent son maître, toujours de façon respectueuse [7], afin d’obtenir des conseils d’ordres privé [8] et professionnel. De son côté, Durkheim faisait son possible pour encourager son ancien étudiant à publier dans les revues de Théodule Ribot (Revue philosophique), d’Alfred Binet (L’Année psychologique), il l’enjoignait à pratiquer l’allemand, langue sans laquelle « rien n’était possible ». Durkheim ne ménagea pas sa peine pour le mettre en relation avec l’éditeur Félix Alcan afin qu’il publie une traduction de Harald Höffding – publication qui ne vit jamais le jour [9].

Puiser dans un vivier de spécialistes

12Grâce à cette sélection tirée de leur correspondance, on découvre – et c’est un beau cas d’école – comment Durkheim s’y prenait pour enrôler des « collaborateurs auxiliaires » (comme on parle de « moteur auxiliaire »), comment il piochait dans son petit « vivier » d’anciens élèves agrégés de Bordeaux pour couvrir l’actualité mondiale des sciences sociales, en tenant compte des compétences de tel ou tel. À cette occasion, on doit souligner que Durkheim aurait pu solliciter bien d’autres étudiants agrégés : on pense à Tournier, Robin, Léon, Alengry, Kolbassine, Sacoman, Dorolle, Darbon, Vesson, Gindrier et Baudry, autant de noms aujourd’hui tombés dans l’oubli. Au bout du compte, on constate qu’ils furent une minorité à avoir été sollicités ou à avoir répondu présents [10]. En outre, ce qu’on a pu trouver ici concernant Foucault aurait pu être tenté avec René Hourticq, Abel Aubin ou Charles Lalo [11] : les deux premiers furent à l’origine d’une vingtaine de comptes-rendus chacun [12], tandis que Lalo n’en rédigea qu’un seul dans la Première série [13].

13Quand Durkheim lui demanda de participer à L’Année, Foucault était agrégé depuis sept ans et ils se connaissaient depuis onze ans. Durkheim le contacte neuf ans après son départ de Bordeaux (Lettre 1, mars 1898), alors qu’il est en poste au lycée à Macon, occupé à achever sa thèse de psychophysique, thèse qui se présentait comme un bilan historique et critique de la mesure des sensations en psychologie expérimentale. Il était devenu un spécialiste de Ernest Weber (1795-1878) et de Gustav Theodor Fechner (1801-1887), ce que Durkheim savait très bien. Ces deux auteurs sont considérés comme les précurseurs et fondateurs de la psychophysique et de la psychologie expérimentale, visant à mesurer les sensations. Weber était médecin, mais il s’est associé à Fechner, philosophe et psychologue, auteur de Element der psychophysik en 1860. Ensemble, ils ont établi la loi Weber-Fechner établissant une relation mathématique entre la grandeur d’un stimulus et les sensations produites (le ressenti). Fait notable, le célèbre Wilhelm Wundt (1832-1920), que Durkheim visita lors de son séjour à Leipzig en 1886, fut l’élève de Fechner. Il ouvrit le premier laboratoire de psychologie expérimentale (que découvrit Durkheim pendant son voyage), en même temps que William James à Harvard.

L’activité épistolaire de Durkheim autour de L’Année

14Ces quatre lettres nous aident aussi à nous représenter ce que fut le travail épistolaire de Durkheim, tel qu’il dut le mener avec l’ensemble de ses collaborateurs, mais aussi avec les éditeurs et les responsables de revues, voire avec certains auteurs. Ici, on a un échantillon de ce que dut être « la forme élémentaire » de cette « besogne » qui se décomposait en plusieurs étapes : il commençait par repérer (dans un catalogue ou une revue) un ouvrage susceptible d’intéresser la sociologie ; il écrivait alors à un collègue pour lui demander s’il accepterait de prendre en charge sa recension [14] ; il expédiait ensuite l’ouvrage qu’il avait le plus souvent obtenu des éditeurs à titre gracieux; puis il s’enquerrait de sa bonne réception par le recenseur pressenti ; ajoutons encore une ou deux lettres pour se tenir informé de l’état d’avancement de ce « petit travail », afin de s’assurer de la bonne tenue des délais de parution de L’Année. Au final, il fallait donc prévoir au moins quatre lettres pour obtenir un seul compte rendu. Quand on sait qu’il y eut 4 000 recensions (en soustrayant les 500 que Durkheim rédigea lui-même) et quand on connait par ailleurs ce que représentait ce travail de relance avec un rédacteur essentiel comme Marcel Mauss, on se figure mieux la belle organisation épistolaire que cela impliquait.

Annexe. – Lettre de Durkheim à Foucault du 28 mars 1898, premier feuillet
Figure 1

Notes

  • [1]
    Ce buste a récemment réapparu sur le marché de l’art, alors qu’il avait été vendu par un membre de la famille Durkheim dans les années 1990 au Danemark (la veuve du fils d’Étienne, second de Jacques et Marie Halphen). François de Singly a pu le faire acquérir par l’université de la Sorbonne, qui l’a installé définitivement à la Bibliothèque de sciences humaines et sociales Paris Descartes-CNRS rue des Saints-Pères. L’inauguration a eu lieu en présence de la famille Durkheim à l’occasion du colloque pour le centenaire de la mort du sociologue, en novembre 2017.
  • [2]
    Une édition scientifique de ces lots réunis est en cours de conception et sera probablement publiée aux Classiques Garnier (coll. « Bibliothèque des sciences sociales »).
  • [3]
    Il eut deux frères. L’un reprit la ferme, l’autre devint professeur d’histoire au lycée.
  • [4]
    Le troisième est conservé sous forme manuscrite dans la famille.
  • [5]
    Soulignons que le lot des lettres de Durkheim fut découvert dans la valise où se trouvait la correspondance avec les parents et le frère de Marcel Foucault, ainsi que les lettres de Léon Robin, son meilleur ami.
  • [6]
    La première remonte à 1889. Durkheim lui demande amicalement de persévérer dans son effort et l’incite surtout à ne pas céder au découragement alors qu’il venait d’échouer à l’agrégation.
  • [7]
    Les lots conservés contiennent des brouillons de certaines lettres écrites par Foucault. On découvre alors qu’il s’adressait à Durkheim par un « Cher Monsieur Durkheim ».
  • [8]
    On apprend ainsi que Durkheim conseille à Foucault de se marier au lieu d’attendre d’avoir l’agrégation pour réaliser ce projet. Il lui explique qu’il s’y prenait certainement dans le mauvais sens : en commençant par se marier, il créerait les conditions pour préparer ce concours difficile. Foucault suivit son conseil et connut le succès.
  • [9]
    H. Höffding (1843-1931), professeur de philosophie à l’université de Copenhague, a publié une somme sur la psychologie, ici mentionnée par Durkheim. Parue initialement en danois (1891), traduite en allemand (1893), elle a été publiée en anglais sous le titre Outlines of psychology (Höffding, 1904).
  • [10]
    La même remarque pourrait être faite à propos de ses collègues bordelais qui étaient philosophes (Hamelin, Rodier, etc.), historiens (Jullian, Imbart de La Tour, de La Ville de Mirmont, Radet, etc.), littéraires (Le Breton, Waltz, Stapfer par exemple) ou juristes (Duguit). Aucun ne signa de compte-rendu.
  • [11]
    Tournier était prévu dans la troupe de départ (voir la correspondance de Durkheim à Bouglé dans ce numéro, p. 43-65).
  • [12]
    Après avoir décroché l’agrégation de philosophie et enseigné une dizaine d’années, l’un et l’autre devinrent inspecteurs régionaux pour la philosophie, puis inspecteurs généraux de l’enseignement primaire. J’ai pu retrouver les descendants d’Hourticq qui n’ont malheureusement pas conservé de correspondance. Cependant, ils possèdent certains documents très intéressants que nous souhaiterions présenter au public dans un proche avenir.
  • [13]
    Il semble que Durkheim n’ait pas eu une très haute opinion de lui dans sa correspondance avec Hamelin (Sorbonne Université, fonds Victor Cousin).
  • [14]
    Bien que la correspondance n’en laisse aucune trace, il dut le solliciter à nouveau en 1903. L’autre compte-rendu parut en 1903 et porta sur un ouvrage de statistique morale de Wilhelm Lexis (voir Nandan, 1977 : 83).
Français

Dans le but de compléter ce dossier documentaire sur L’Année sociologique, nous avons extrait quatre lettres issues d’un lot qui en contient plus d’une soixantaine, récemment exhumé auprès des descendants d’un des plus brillants étudiants bordelais d’Émile Durkheim : Marcel Foucault (1865-1947). Nous tenons à remercier très chaleureusement Monsieur Jean Meynadier (petit-fils de Marcel Foucault) et son épouse, ainsi que Monsieur Albert Demangeon (son arrière-petit fils) et son épouse, pour leur collaboration et leur autorisation de publication – en attendant que l’intégralité de la correspondance soit éditée prochainement. Ces quatre lettres renvoient toutes à l’aventure de L’Année, puisque Marcel Foucault fut sollicité pour y participer à deux reprises. On pourra ainsi découvrir de quelle manière Émile Durkheim s’y prenait pour enrôler certains de ses anciens étudiants agrégés de philosophie dans son entreprise.Les pages des feuillets sont notées entre crochets [x]. Quand il subsistait une petite incertitude, nous l’avons indiqué par le signe suivant : [?]. Les mots ou les sections de phrase soulignés le sont par Durkheim lui-même.Mots-clés. – Enrôlement ; Compte-rendu ; Collaborateur ; Psychophysique ; Agrégation ; Bordeaux ; Fechner ; Landowski.Keywords. – Enrollment; Review; Collaborator; Psychophysical; Agregation; Bordeaux; Fechner; Landowski.

Mot-clés

  • Enrôlement 
  • Compte-rendu 
  • Collaborateur 
  • Psychophysique 
  • Agrégation 
  • Bordeaux 
  • Fechner 
  • Landowski
English

Keywords

  • Enrollment
  • Review
  • Collaborator
  • Psychophysical
  • Agregation
  • Bordeaux
  • Fechner
  • Landowski
Matthieu Béra
Institut de recherche en droit des affaires et du patrimoine (IRDAP) Université de Bordeaux
Matthieu Béra est maître de conférences à l'université de Bordeaux, et rattaché à l'Institut de recherche en droit des affaires et du patrimoine (IRDAP). Auteur d'une thèse sur la critique d'art (Paris-VII, 1997) et d'une habilitation à diriger les recherches sur les premiers étudiants de Durkheim à Bordeaux (ENS Cachan, 2017), il a publié (avec Y. Lamy) Sociologie de la culture (Paris, Armand Colin, 2011 [2003]) et Durkheim à Bordeaux (Bordeaux, Confluences, 2014). Il est rédacteur en chef de la revue Les Études sociales, et membre du comité des Durkheimian Studies.
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Mis en ligne sur Cairn.info le 18/04/2019
https://doi.org/10.3917/anso.191.0067
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