CAIRN.INFO : Matières à réflexion

1Dans la présente livraison [1], L’Année sociologique est prise comme voie d’entrée pour caractériser la naissance, le développement et les transformations de la sociologie française sur un peu plus d’un siècle. L’histoire et la sociologie de la sociologie, tout comme celles des autres disciplines scientifiques, ont intérêt à s’engager dans la voie d’une socio-histoire des revues qui contribuèrent à produire cette discipline, et autour desquelles se sont structurés des départements universitaires, pour paraphraser Andrew Abbott (1999) dans son travail consacré à l’histoire de l’American Journal of Sociology. L’étude de cette revue fondatrice qu’est L’Année sociologique permet ainsi d’étudier l’évolution morphologique de la discipline, les transformations des modes de production et de diffusion de la connaissance ou encore les domaines, les objets et les méthodes privilégiés par la sociologie, en relation, ou non, avec les autres disciplines des sciences sociales, et cela dans une perspective dynamique. Ce dossier a donc l’ambition de poser les bases de tels chantiers, sachant qu’il faudrait envisager d’importants approfondissements concernant les histoires sociale, intellectuelle et institutionnelle des autres revues sociologiques.

2L’entrée dans l’histoire de la sociologie par la revue durkheimienne donne les contours d’une étude morphologique de la discipline depuis ses débuts jusqu’à la période contemporaine. Ainsi, entre les Première (1898-1913) et Troisième séries (depuis 1949), on passe de quelques dizaines de contributeurs principalement recrutés par Émile Durkheim – qu’on peut considérer comme les principaux fondateurs de la sociologie française –, à plusieurs centaines. Pour ces différentes périodes, nous avons comparé les propriétés sociales et générationnelles des contributeurs, leurs affiliations institutionnelles et théoriques, leurs types de contributions (en distinguant les auteurs d’articles et les auteurs de comptes-rendus) – ce que Philippe Besnard (1979) avait commencé pour la Première série. Une telle entreprise est vouée à prendre tout son sens dans le cadre d’une perspective comparative élargie, en intégrant les autres revues de sciences sociales, comme avaient essayé de le faire Terry Nichols Clark (1973) et Victor Karady (1974). Dans la même logique, la succession des cohortes d’auteurs donne une idée de la façon dont les controverses se sont construites, dont les concepts ont circulé. L’Année sociologique, comme toute revue, fonctionne en effet comme une « académie invisible » (Crane, 1972) dont il faut dessiner les contours, les entrelacements et les évolutions. Pour cette raison, ce numéro s’inscrit dans le corpus d’enquêtes qui ont été entamées par certaines revues engagées dans une sorte d’auto socio-analyse collective [2].

3L’Année sociologique est également un formidable prisme pour s’interroger sur les modes de production et de diffusion des connaissances sociologiques, ainsi que sur leurs modalités de construction. Elle montre comment une revue est une actrice à part entière, qui contribue à modeler et à diffuser des savoirs savants (Lallement, 2012). En ce sens, elle n’est pas un simple reflet des tendances qui dessinent la discipline à un moment donné : en diffusant les connaissances, elle opère une traduction qui contribue à les produire. Ici, la partition entre l’analyse bibliographique, centrale dans les premières séries et jusque dans les années 1970, et les articles (ou « Mémoires originaux »), donne bien l’occasion d’explorer le sociologue au travail, non pas dans sa recherche proprement dite, mais dans la restitution de celle-ci. La partition classique entre articles et livres (Wolfe, 1990 ; Clemens et al., 1995) peut aussi être complétée par une analyse du contenu des revues de sociologie et de la place qu’elles accordent aux différents types d’« articles » (notes critiques, comptes-rendus, mémoires, etc.). C’est dans cet esprit que Jean-Christophe Marcel (2017) avait mis en évidence la portée heuristique d’une étude des comptes-rendus, en prenant le cas de la réception française de la sociologie américaine à travers l’analyse des comptes-rendus de plusieurs revues. Aussi la dévalorisation progressive des comptes-rendus dans L’Année sociologique reflète-t-elle les transformations de la discipline sociologique. On comprend que la poursuite de la recette durkheimienne était impossible à réaliser, aussi bien du côté des producteurs (où trouver des rédacteurs de comptes-rendus couvrant l’intégralité de la production en sciences sociales pour en tirer « le résidu nécessaire » ?) que des lecteurs (qui voudrait et pourrait connaître l’intégralité de la production des sociologues internationaux ?). Après 1945, il est devenu invraisemblable de poursuivre cette aventure telle quelle, puisque la sociologie était « faite ». Elle n’avait plus la prétention hégémonique que Durkheim lui donnait. Les comptes-rendus, si constitutifs du geste durkheimien de la Première série et visant à réaliser la synthèse des sciences sociales spécialisées, ne servaient plus les mêmes buts à la fin du xxe siècle. Ils étaient devenus davantage des éléments d’information sur ce qui est nouveau, quitte parfois à servir de supports à quelques courtes controverses.

4Entre l’ambition, complexe, d’une sociologie générale que le format et la ligne éditoriale originelle de la revue cherchaient à construire, et le fractionnement contemporain en différents champs autonomes ultra-spécialisés, les transformations de la revue durkheimienne constituent autant d’indices et d’étapes permettant de décrire l’histoire de la discipline sociologique dans sa globalité. De même, le dialogue entre la sociologie et les autres disciplines, question lancinante de son histoire, devient intelligible à travers l’étude de la revue. Les relations entre psychologie et sociologie, ou l’importance donnée au religieux, deux aspects étudiés dans ce numéro, constituent autant d’études de cas, comme celui du rapport à l’économie (Steiner, 1998), qui permettent de cerner au plus près comment la discipline s’est constituée et a évolué : si elle a largement échoué à déborder dans le champ des sciences économiques, on peut dire que, sur la durée, la sociologie s’est largement « psychologisée », en s’inspirant des concepts et méthodes de la psychologie. La sociologie ayant toujours la vocation d’être une science généraliste du social, il serait intéressant de continuer à étudier les évolutions des objets et domaines privilégiés par la discipline à différentes étapes. L’étude des « changing foci of interests » pour parler comme Robert K. Merton (1938), à partir d’approches plus quantitatives, qu’on pourrait effectuer de manière comparative sur un vaste éventail de revues, donnerait ainsi à voir des transformations internes à la discipline qu’il faudrait relier, dans une perspective de sociologie de la connaissance, à des facteurs externes à déterminer [3]. Les transformations des régimes méthodologiques et épistémologiques dominants de la discipline peuvent aussi être observées à travers l’objet-revue. On peut visualiser par quels processus la revue est passée du régime nomologique durkheimien à la conception « du terrain » qu’on défend généralement aujourd’hui. Ceci est un premier jalon pour considérer, dans une perspective plus comparative et incluant d’autres revues, le poids respectif des diverses méthodes privilégiées par les sociologues d’une période donnée.

5Les pistes empruntées dans ce numéro s’inscrivent donc dans un vaste chantier sur la reconfiguration des espaces disciplinaires, qui se doit d’être comparatif, et incluant un maximum de revues de sociologie, mais aussi de sciences sociales. En effet, les dimensions disciplinaires, internationales, domaniales (par domaine de spécialités), théoriques (par courant) ou institutionnelles (par revue de laboratoires) multiplient les paramètres qui caractérisent les positions de chaque revue. Il faudrait réunir tous ces paramètres pour écrire une socio-histoire des revues de sciences sociales en tant qu’elle est une optique pertinente pour produire une histoire renouvelée des sciences sociales et de la sociologie. En l’état actuel des connaissances, on peut affirmer que si Durkheim a échoué à réaliser la synthèse des sciences sociales, si la revue comme moyen d’opérer cette synthèse n’a pas pu perdurer, celle-ci continue à tenir à sa vocation « théorique » qui réside dans les coordonnées de sa position à l’intérieur d’un champ pluridimensionnel, coordonnées exactes qui restent à calculer précisément.

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7Ce numéro se compose de six articles, deux lots de documents inédits et un entretien avec un ancien directeur de la revue. Le plan adopté est résolument chronologique, il retrace les principales étapes de l’histoire de la revue de 1898 à nos jours. La périodisation choisie coïncide largement avec des changements théoriques et épistémologiques qui ont traversé la sociologie universitaire française.

8La première partie couvre la « Première série », c’est-à-dire les années Durkheim (1898-1913), avec leurs douze premiers numéros. Un bilan historiographique de cette période historique est proposé par Matthieu Béra (université de Bordeaux) qui restitue et complète les grandes lignes des travaux entamés depuis les années 1960 en France et ailleurs. L’article s’attarde aussi bien sur les pleins que sur les vides historiographiques et tente de comprendre ce qui les explique. Ainsi, à force de parler de « demi-succès » ou « demi-échec » de l’entreprise durkheimienne, on n’a jamais souligné le succès total de L’Année sociologique, qui a réussi à éclipser toutes ses concurrentes et a contribué à la fondation institutionnelle, d’abord hors les murs, de notre discipline universitaire. Il faut y voir la conséquence d’un travail collectif dont l’efficacité et la productivité méritaient d’être analysées plus avant. Une étude fine des critères appliqués pour évaluer les travaux recensés met au jour la façon d’utiliser les marques d’allégeance à « l’école de Durkheim ». De même, l’examen des catégories éditoriales choisies pour classer les faits inventoriés est susceptible d’en dire long sur la façon dont les durkheimiens ont balisé le domaine de la sociologie. Liés à ce premier article, deux dossiers documentaires ont été constitués à partir de lots de correspondance inédits récemment exhumés par Matthieu Béra. Le premier présente quatre lettres de Durkheim à Bouglé au moment de la conception et du lancement de L’Année sociologique (au cours de l’année 1897), qui viennent compléter avantageusement la correspondance déjà publiée par ailleurs (Durkheim, 1975 ; Besnard, 1979). Le second lot présente un cas d’école : Émile Durkheim sollicitant l’un de ses anciens étudiants bordelais que l’on découvre à l’occasion, Marcel Foucault, pour rédiger un compte-rendu sur un ouvrage de Gustav T. Fechner. Ces huit lettres inédites de Durkheim adressées à l’un de ses plus proches collaborateurs, d’une part, et à l’un de ses plus éloignés, d’autre part, sont l’occasion de se mettre au contact avec les manières de faire du fondateur et animateur de L’Année sociologique, permettant de caractériser sa conception de chef d’équipe.

9Toujours relié à la Première série, l’article de Myron Achimastos (université de Crête), par ailleurs éditeur scientifique en 2015 des Formes élémentaires et en 2018 de La Division du travail social[4], propose un focus sur la Section II de « Sociologie religieuse », pièce essentielle du projet de Durkheim, en partie déléguée à son neveu Marcel Mauss (qui lui-même s’associa dès le premier numéro à son « jumeau de travail » Henri Hubert). Myron Achimastos restitue l’ampleur de l’investissement intellectuel de ce trio à propos des aspects religieux de la sociologie scientifique naissante. Il y défend l’idée que les Mémoires originaux et les recensions (nombre d’entre elles étant le fait de Mauss et Hubert), mais aussi le choix des rubriques et les variations de leurs appellations, relatifs à la sociologie religieuse et publiés dans la Première série de L’Année sociologique montrent l’élaboration progressive de la posture intellectuelle de Durkheim. La recherche d’une définition sociologique de la religion, la prise de position de la sociologie dans les débats, notamment sur le totémisme et la magie, pour se distinguer de l’école anglaise d’anthropologie, sont autant de jalons qui retracent la genèse d’une pensée telle qu’elle est exposée dans Les Formes élémentaires de la vie religieuse. À cet égard aussi, on peut considérer que ce livre est le fruit d’un travail collectif.

10Cette première partie se clôture par une contribution de Marcia Consolim (université fédérale de Sao Paulo) qui porte sur les relations complexes entre la sociologie et la psychologie, travaillées à partir des comptes-rendus et des positions de plusieurs collaborateurs ayant commenté des ouvrages se situant à la frontière des deux disciplines (Célestin Bouglé, Dominique Parodi, Paul Lapie, Gaston Richard). La question étant : étaient-ils « dans la ligne » de Durkheim ou s’autorisaient-ils à tenir quelques positions hétérodoxes ? En croisant les propriétés sociales des contributeurs, leurs réseaux intellectuels, et les auteurs choisis comme cibles de leurs critiques, l’auteure cherche à comprendre comment la sociologie durkheimienne s’est construite d’abord contre, puis avec une certaine psychologie, qui, contextes obligent, ne se définit plus de la même façon et n’est plus portée par les mêmes auteurs.

11La seconde partie du numéro porte sur l’entre-deux-guerres, années difficiles et troublées, grandement gâchées par les décès des jeunes collaborateurs de la Première série qui étaient appelés à prendre la relève (Robert Hertz, André Durkheim, etc.). L’article de Jean-Christophe Marcel (université de Bourgogne) présente les travaux de L’Année sociologique Deuxième série (parue entre 1925 et 1927) et des Annales sociologiques (parues entre 1934 et 1942), qui scindèrent la revue en champs autonomes. Il décrit comment les anciens collaborateurs de Durkheim participèrent à l’entreprise, quoique de manière inégale. Les plus actifs artisans furent Maurice Halbwachs et Célestin Bouglé, sans qu’aucun ne parvienne à créer une unité d’ensemble. La revue eut du mal à (re)prendre un rythme régulier et Marcel Mauss, un temps pressenti comme successeur légitime de Durkheim, ne fut clairement pas l’homme de la situation : il mit ses compétences au service d’autres activités (professeur à l’Institut d’ethnologie qu’il créa en 1925, éditeur des œuvres posthumes d’Henri Hubert, de Robert Hertz et de Durkheim). À vrai dire, personne n’eut la volonté et/ou le temps de se consacrer pleinement à la revue. Célestin Bouglé était directeur de l’École normale supérieure (ENS) et du Centre de documentation sociale (CDS, créé en 1920), et tenta même une carrière de député ; Hubert s’occupait du musée d’Archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye où il était conservateur et décéda tôt ; Paul Fauconnet et Georges Davy s’investissaient dans leur carrière académique. Reste que la publication reflète bien un certain nombre d’évolutions que connut alors la sociologie universitaire durkheimienne : un « tournant empirique » sous la pression des mécènes américains de la Fondation Rockefeller ; une « psychologisation » pour faire face à la concurrence des savoirs phénoménologiques en train d’essaimer en France.

12Le numéro se prolonge avec le parcours de la revue après 1945. La « Troisième série » de L’Année sociologique repartit sur d’autres bases, accompagnant le mouvement de « reconstruction de la sociologie française ». Cette phase est décrite par Patricia Vannier (université Toulouse-Jean Jaurès) dans un article qui reconstitue le contexte académique transformé d’une sociologie plurielle et concurrentielle. La revue se dote alors d’un comité, fait appel à des nouveaux collaborateurs, s’efforce de bâtir une ligne éditoriale qui révèle des rapports plus lâches, pour ne pas dire ambigus, avec la tradition durkheimienne. Cela tient en partie au fait que toutes les autres revues françaises qui naissent à ce moment (la Revue française de sociologie, les Cahiers internationaux de sociologie, Sociologie du travail et plus tard les Actes de la recherche en sciences sociales) revendiquent une « rupture », liée à un « esprit de fondation ». L’Année sociologique ne peut pas s’afficher de la sorte : elle incarne une forme de continuité. Néanmoins, elle s’adapte aux normes académiques naissantes, sur le modèle de nombreuses revues souvent rattachées à des institutions (Centre national de la recherche, Sorbonne, Institut national d’études démographiques, Institut national de la statistique et des études économiques, etc.). L’heure est déjà, dans les années 1950 et 1960, à la normalisation et à l’institutionnalisation universitaire de la sociologie en France et L’Année sociologique doit s’y résoudre. Ce monde qu’elle a contribué à faire émerger, à structurer, la structure à son tour dans sa forme, ses rubriques et son esprit pluraliste.

13Le dernier article du dossier couvre l’ultime période, jusqu’à nos jours. Il engage une histoire contemporaine de la revue sur des bases méthodologiques quantitatives. Sébastien Mosbah-Natanson (Sorbonne Université) suit de près l’évolution éditoriale de L’Année sociologique depuis les années 1970-1980, cherchant à y repérer l’empreinte du courant boudonien relié à l’individualisme méthodologique, courant parfois présenté comme dominant au sein de la revue. Cela ne semble pas être le cas en réalité : les outils bibliométriques relativisent l’influence directe de Raymond Boudon, tout en identifiant les réseaux et les institutions qui ont marqué la revue de leur sceau. Durant cette période, L’Année sociologique s’est définitivement « normalisée » et a perdu l’essentiel de ses spécificités originelles : disparition de la suprématie des comptes-rendus, abandon d’un ensemble de rédacteurs permanents, développement de numéros thématiques organisés par des porteurs de dossiers. Cette bascule est complétée et confirmée par un entretien réalisé par Jean-Christophe Marcel avec Bernard Valade, qui reprit le flambeau de la revue dans les années 1990, après Raymond Boudon.

Notes

  • [1]
    Merci à nos lecteurs d’avoir aidé, par leurs remarques, à améliorer ce texte.
  • [2]
    On pense à ce numéro anniversaire de la revue Genèses (no 100), qui objective le champ des revues pour mieux spécifier sa propre position. On pense aussi au travail monographique de A. Borzeix et G. Rot (2010) sur Sociologie du travail. Ou encore au numéro de la revue belge Recherches sociologiques et anthropologiques (2012).
  • [3]
    On pense ici au cas de la sociologie québécoise et de la transformation de ses thèmes centraux tel qu’étudié par Y. Gingras et Ph. Warren (2011) à travers la revue Recherches sociographiques.
  • [4]
    Avec la collaboration de Dimitri Foufoulas.

Références bibliographiques

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Matthieu Béra
Institut de recherche en droit des affaires et du patrimoine (IRDAP) Université de Bordeaux
Matthieu Béra est maître de conférences à l'université de Bordeaux, et rattaché à l'Institut de recherche en droit des affaires et du patrimoine (IRDAP). Auteur d'une thèse sur la critique d'art (Paris-VII, 1997) et d'une habilitation à diriger les recherches sur les premiers étudiants de Durkheim à Bordeaux (ENS Cachan, 2017), il a publié (avec Y. Lamy) Sociologie de la culture (Paris, Armand Colin, 2011 [2003]) et Durkheim à Bordeaux (Bordeaux, Confluences, 2014). Il est rédacteur en chef de la revue Les Études sociales, et membre du comité des Durkheimian Studies.
Jean-Christophe Marcel
Université de Bourgogne
Jean-Christophe Marcel est professeur de sociologie à l'université de Bourgogne, et coéditeur de la revue franco-britannique Durkheimian Studies. Ses recherches portent principalement sur l'histoire de la sociologie, française et américaine, et sur la sociologie durkheimienne. Il a publié récemment Reconstruire la sociologie française avec les Américains ? (1945- 1959) (Dijon, Éditions universitaires de Dijon, 2017).
Sébastien Mosbah-Natanson
Groupe d’étude des méthodes de l’analyse sociologique de la Sorbonne (GEMASS) Sorbonne Université
Sébastien Mosbah-Natanson est maître de conférences en sociologie au sein de la faculté des Lettres de Sorbonne Université et membre du Groupe d'étude des méthodes de l'analyse sociologique de la Sorbonne (GEMASS). Spécialiste de l'histoire de la sociologie, il a publié Une « mode » de la sociologie. Publications et vocations sociologiques en France en 1900 (Paris, Classiques Garnier, 2017) et de nombreux articles dans ce domaine. Il travaille aussi sur la mondialisation des sciences sociales contemporaines.
Dernière publication diffusée sur Cairn.info ou sur un portail partenaire
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Mis en ligne sur Cairn.info le 18/04/2019
https://doi.org/10.3917/anso.191.0011
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