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Depuis la fin de la guerre froide et l’avènement du « village planétaire », on observe tout à la fois une insertion marginale du continent africain dans la mondialisation – conçue ici comme créant les conditions d’une interconnexion et d’une interdépendance dans un espace-temps réduit – au regard de sa faible participation au commerce global, et sa volonté d’être acteur des relations internationales considérant son poids démographique, les projections capacitaires de son marché, etc., alors que de nouveaux courtisans lui permettent d’élargir le spectre de ses partenaires économiques et financiers. Le rapport de l’Afrique à la mondialisation ne peut être abordé que par le prisme de la dialectique centre / périphérie soulignant, d’une part, la diversité des Afriques et, d’autre part, le poids des rouages hérités de la colonisation. Ce qui implique la nécessité d’une analyse transversale soucieuse de l’imbrication des forces en présence et de la prééminence des contextes.
Avant l’effondrement de la logique bipolaire post-Seconde Guerre mondiale, ont existé, comme l’a défini l’historien Fernand Braudel, des « économies-mondes » à géographies variables et n’ayant pas nécessairement d’interactions entre elles. Suivant cette définition, le continent africain a, depuis des siècles, été arrimé à des économies-mondes à des fins serviles et d’exploitation : traite négrière, traite de matières premières convoitées – or, ivoire, coton et surtout noix de palme ou d’arachide qui toutes deux ont servi aux révolutions industrielles en Europe, notamment pour la motricité des trains requérant des huiles de toutes sortes…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 01/10/2021
- https://doi.org/10.3917/ris.123.0097

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